Italie, Sicile.
Mon visage me brûle, la lumière traverse mes paupières. Je baille et me tourne pour ne plus avoir cette chaleur sur mon visage. J'ouvre mes yeux qui ne sont pas du même avis que moi car ceux-ci se referment directement pas encore habitués à la lumière
J'ai du prendre un coup de soleil à ce stade.
La Russie ne me manque pas sur ce point, c'est vraiment agréable de se réveiller avec un peu de chaleur.
Un peu désorienté après notre long voyage de Russie jusqu'en Italie, je me redresse dans mon lit. Je réfléchis puis m'arrête sur un détail après avoir refait le tour des évènements.
On est le 21 mai.
C'est mon anniversaire. J'ai 19 ans.
Ma porte s'ouvrît de voler laissant apparaître Rosalia et mon père. Un sourire se dessina sur mon visage.
- JOYEUX ANNIVERSAIRE ANA'. S'exclama Rosalia, encore plus heureuse que moi à ce que je vois.
- Merci ma p'tite chippie. Lui répondis-je en embrassant ses grosses joues.
- Joyeux anniversaire ma puce. Ajouta mon père les jambes et les bras croisés contre l'encadrement de la porte.
Il s'avança avec un sourire aux lèvres puis posa un baiser sur mon crâne. Je ferme les yeux profitant de ce doux contact.
Il se retire puis me regarde tristement.
- Je dois aller signer un contrat important aujourd'hui... Souffla-t-il l'air désolé.
Mon sourire s'effaça doucement. Cependant c'était prévisible. Son travail passe avant tout. Je ne connais pas son travail précisément mais je sais que cela consiste à signer de la paperasse et partir en déplacement.
Il a eu du mal à trouver un travail après le décès de notre mère. Il s'est acharné et il a pu décrocher ce travail je suis heureuse pour lui. Néanmoins ça reste encore compliqué pour Rosalia de changer de pays, de ville constamment.
Elle a dû commencer l'école à la maison depuis ces déplacements fréquents. Même si elle ne le montre pas cela reste perturbant pour elle. Elle n'a que 8 ans.
- Papa on peut venir ? Je veux sortiiir. Demanda Rosa'.
Il parut soudain très angoissé, ses yeux allaient partout sauf dans les nôtre. Ses mains viennent lisser son costume déjà repassé au carré.
Je fronçais les sourcils au vu de ce comportement que je n'avais jamais remarqué. Puis il ne répondit pas en perdant son regard dans le vide.
- Papa ? L'interpellais-je doucement en sortant de mon lit. Rosa' a raison est-ce qu'on peut venir avec toi ? On pourra se promener juste après tous les trois c'est mon anniversaire s'il te plaît...
Avant que je ne puisse continuer une vive douleur me transperça le bas du ventre. Je me tiens de justesse à ma commode.
- Anastasya tu as mis du sang dans ton lit. Commenta Rosalia.
- Ma puce va te rincer je vais changer tes draps. Ajouta mon père en me tenant les épaules.
Je pris quelques affaires et file sous la douche. J'en profite pour faire mes cheveux. Mon père me disait constamment que j'avais les mêmes cheveux que ma mère. Très longs et noirs.
Aussi noirs que la nuit me disait-il.
Depuis que celle-ci soit décédée d'un cancer du sein, notre père nous a couvé et a tout fait pour que nous ne manquions de rien. Il a été très attentif sur tout ce que nous avions besoin. Surtout pour un papa seul.
Néanmoins je n'ai jamais eu de vie privé à cause de cette vie très active et un papa poule. On a eu une vie heureuse et une enfance assez stable malgré ça.
J'enfilais un jogging puis un débardeur. Je me lance ensuite à la recherche de mon père. Je le trouve dans la salle à manger entrain de boire un café pendant que Rosalia se goinfre de viennoiseries.
- Papa tu ne nous as pas répondu tout à l'heure. On peut venir ? On attendra dehors pour pas déranger. Demandais-je encore surprise de sa réaction plus tôt dans la matinée.
S'étouffant avec son café appuyant mes soupçons il cherche ses mots.
- Tu sais tu devrais rester ici, tes douleurs sont très sévères tous les mois. T'as du mal à supporter. Me souriant après avoir fini sa phrase.
- Mon traitement fonctionne bien mes douleurs ne sont pas aussi intenses désormais. Mentais-je en défendant mon envie de venir depuis ses réactions suspects. Puis le temps de signer la paperasse mon traitement fera effet tu sais. Continuais-je clairement décider à venir.
- Anastasya...Souffla-t-il.
- Oui papa ? Répondis-je fronçant les sourcils.
L'air résigné il acquiesce puis se leva de sa chaise.
- On part dans 30 min. Lâcha-t-il avant de partir vers son bureau ? Je suppose.
Rosalia sauta de sa chaise puis passa devant moi à toute vitesse pour aller se préparer la bouche encore pleine.
- Rosalia doucement tu finis ta bouche avant de courir ! Criais-je en pouffant de rire.
Les trente minutes sont passées à une lenteur insupportable. La porte de son bureau s'ouvre soudainement, la mine perturbée il s'empresse de nous dire que nous partons.
Rosalia passa encore en courant devant moi à toute vitesse. Je secoue la tête en levant les yeux au ciel et me retenant de partir dans un fou rire incontrôlable.
Une vraie tornade. Pensais-je.
Je monte dans la voiture après avoir mis mes lunettes et rassembler mes cheveux pour en faire une queue de cheval.
Après une quarantaine de minute et après que Rosalia ait chanté toutes les chansons de Mulan, on se trouva devant un bâtiment assez élégant. Je suis un peu étonnée que ce soit très éloigné des quartiers des affaires habituels.
C'est très isolé.
- Lorsque vous allez rentrer vous ne regardez personne et vous montez directement avec moi, c'est clair ? Dit-il d'un ton sévère et froid.
J'écarquillais les yeux au vu du ton qu'il prit pour nous parler. Je me repris en hochant la tête avec Rosalia qui elle aussi à l'air d'être surprise du ton de notre père, me disant qu'il a eu du mal à obtenir ce travail. Il doit être très investi.
Nous rentrons dans ce bâtiment après avoir vu mon père sortir un badge, je me sens vite très tâche avec ma tenue décontractée. Je prends la main de Rosalia pour éviter que cette tornade ravage tous les bureaux.
Seulement un détail m'échappe, pourquoi les hommes de sécurité sont tous armés jusqu'aux dents ?
Merde, ça fait flipper.
Nous rentrons dans un ascenseur. Encore sous le choc de ce que j'ai vu.
- Vous allez resté dans la salle de repos en face le temps que je finalise mon contrat. Lâcha-t-il le regard rivé devant lui, lorsque les portes s'ouvrirent.
Il nous emmena dans cette salle puis s'éclipsa.
Dieu merci un canapé, mon ventre me fait atrocement mal. Je titube jusqu'à celui-ci.
Je regrette presque d'avoir tenu tête.
Rosalia reste sage en voyant mon teint pâle, elle s'assoit en tailleur parterre puis caresse mon visage. Je lui souris doucement en sentant mes yeux se fermer.
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ANASTASYA
RomanceMon cœur pompe, mes sens en alertes. Je cours, le vent me frappe en plein fouet sur le visage, ils vont me rattraper. Les feuilles me coupent, la terre s'entasse sous mes chaussures et les balles fusent autour de moi. Mon souffle est irrégulier, mo...