Chapitre 5

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- Mais merde t'as mis la bonne dose ? Elle tape un coma là. Chuchotais une voix lointaine.

- Bah ouais normal regarde si tu ne me crois pas.

Une bruit de froissement de papier se fait entendre. Je fronce les sourcils. Un silence pesant se fait sentir. Puis une autre voix se fait entendre.

- Miguel retient moi de ne pas te tabasser ta sale gueule de latino.

Je me sens sombré encore une fois. Fait chier.

Ma nuque me fait atrocement mal. Mon visage est crispé après avoir ressenti une immense migraine. Mes yeux restent clos.

Je me sens toute engourdie. J'ai encore du mal à bouger tous les membres de mon corps. Ma respiration se fait encore faible, mes poumons se gonflent doucement.

Je suis encore plus épuisée.

Mes mains sont froides et je sens mon corps trembler. Mes yeux s'ouvrent doucement n'ayant pas besoin de s'adapter à la lumière puisqu'il fait nuit je suppose. Il fait sombre dans cette pièce, c'est humide.

Mes lèvres sont gercées.

Après avoir fait le tour des évènements je me souviens... La sonnerie de la porte, le mur- enfin Emiliano.

Bâtard.

La seringue puis ses bras autour de moi. J'aimerai m'essuyer de dégoût pour l'avoir toucher mais mes mouvements sont restreints. Je deviens vite essoufflée en voyant que mes deux mains sont liés ainsi que mon ventre autour d'une chaise.

En revanche mes pieds ne sont pas liés.

Un coup d'adrénaline s'empare de mon corps, j'essaye de me lever mais cette corde entourée à mon ventre m'y empêche. Pensant que mes cours de self-défense servent pour une fois après avoir laisser l'occasion passer avec Emiliano.

Les larmes me montent, j'étouffe un sanglot de peur. Les minutes passent je n'ose pas crié telle une hystérique, il faut que je réfléchisse.

Je comprends très vite que tout cela est réel. Mes pensées vont à Rosalia puis mon père. Se sont-ils rendu compte que je n'étais plus là ? Et merde puis Alexia ? A-t-elle entendu mon enlèvement ?

Mon cerveau devient très vite un gros bordel. Je finis par chercher un indice me demandant l'heure et le jour que nous sommes. Seulement une bestiole rentre dans mon champs de vision.

Un léger cri sortît de ma bouche. Je me mets à prendre de grandes et longues respirations en fermant fort les yeux.

Aucun bruit n'est présent. Je vais finir pas devenir folle.

Les heures passent. Des gouttes tombaient d'un tuyau. J'ai fini par les compter et commencer à somnoler après m'être calmer.

Mes yeux sont lourds et j'ai l'impression qu'un poids compresse ma poitrine.

Je tends l'oreille des pas approchent. L'angoisse se reforme dans mon ventre. Un bruit de serrure. Une porte blindée qui s'ouvre.

Je rencontre une paire d'yeux verte. La déception doit certainement se lire sur mon visage. Je n'arrive même pas à être en colère, j'ai la bouche pâteuse et ma tête est lourde. Je détourne le regard.

- Bella... Ne me regarde pas comme ça.

- Ferme juste ta gueule Miguel. Hurlais-je malgré mon corps engourdi.

Je l'entendis soufflé. Puis ouvrir la bouche pour continuer, je le fusillais désormais du regard.

- Je dois te détacher pour que tu manges un peu. On doit monter pour voir Emiliano.

ANASTASYAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant