Chapitre 6

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 Alors résumons ce qui se passe. Je me suis fait kidnappée par des hommes qui me demandent, enfin qui me font du chantage, pour bosser avec eux en tant que Madame super-guérisseuse.

Évidemment j'ai de très bonnes bases je bossais énormément à côté de mes cours avec les stages notamment. C'est mon rêve oui mais pas comme ça...

Je dois donc me familiariser avec mes ravisseurs ? Enfin un accord s'est crée alors dois-je me comporter comme une pauvre fille torturée ?

Il faut que je garde la tête sur les épaules je fais ça pour le peu de famille qui me reste ça ne doit pas être si terrible de soigner quelques blessures puis rentrer chez moi.

- Tu commences demain.

Je lève la tête vers Emiliano. Je me frotte le front puis finis par hocher la tête, bien décidée à terminer mon travail très vite pour récolter cette somme dont je ne connais pas le montant.

Moins j'en sais sur cette histoire mieux je me porte. Conclus-je

On finit par me montrer une chambre très grande assez simple et neutre. Je ne me prends pas d'amour pour cette chambre, je vais bientôt partir de toute façon.

Mon ventre se tord et se met à gargouiller. Trois jours sans avoir manger c'est assez inhabituel. Puis mon téléphone. Je souffle de nerf ayant trop de question.

Je n'ose pas descendre je tourne en rond dans ma chambre. Je me cogne contre un placard. Je m'avance pour l'ouvrir curieuse. Surprise de constater que mes affaires l'occupent.

Je le referme violemment pour descendre dans la cuisine je meurs de faim. Soudain une odeur me met l'eau à la bouche. Je descends constatant qu'ils ne sont pas dans la pièce.

Je m'approche voyant un plat couvert d'aluminium, une feuille est posée à quelques centimètres.

« Mange, on arrive.»

Je froisse le papier et le mets dans la poubelle en levant les yeux au ciel.

Après être rassasiée je me lève puis allume la télé... qui est en italien.

Super et je n'ai même pas mon téléphone.

Je me retiens de ne pas fouiller dans le bureau d'Emiliano.

Je finis par l'éteindre pour monter dans ma chambre attitrée à ce séjour.

Je me pose sur mon lit en fermant les yeux, mon cerveau se met à somnoler puis mes forces me quittent.

Encore cette main puis cette voix. C'est lointain mon cerveau n'analyse pas bien. Je n'ai pas besoin de baisser les yeux pour constater que c'est encore et toujours ce même canapé, toujours cette voix que je n'entends pas correctement, toujours cette odeur familière. Mes larmes coulent malgré moi, des spasmes prennent possession de mon corps. Comme la dernière fois une main douce efface cette vision cauchemardesque.

J'ai l'impression de reprendre conscience puis mon corps est violemment secoué. Je me réveille en sursaut. Je divague encore quelques instants avant de faire la tour de la pièce du regard, trouvant Emiliano à côté de moi.

- Tu peux arrêter de gueuler dans toute la baraque. Demanda-t-il si gentiment.

Je le fusille du regard.

- Il est quelle heure ?

- 18h la moche au bois dormant.

Je baille en me laissant retomber sur mon oreiller, mon avant bras sur mes yeux et un doigt d'honneur apparaît devant lui avec un sourire sur mes lèvres.

ANASTASYAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant