Les vers de Pandore

67 8 9
                                    

À terre, je suis une glaise sans forme encore.

Pour l'instant, je suis sourde et ne puis guère parler.

Par un ordre, me voici sur la table jetée,

Et façonnée par un dieu aux prétendus doigts d'or.


Puis la sage fille aux cheveux gris me donne vie.

La déesse aux beaux atouts me part de la beauté.

Le soleil m'enseigne la musique des aimés.

Et le dieu aux pieds ailé m'offre la curiosité haïe.



En dernier, la reine me pourvoit de la jalousie,

Avant que le roi ne me donne la jarre honnie.



Au beau créateur des animaux, je suis donnée.

Son frère voleur de feu l'avait bien prévenu...

Mais tout homme, fut-il un dieu, ne peut que m'aimer.


Dans son cœur : adieu avertissements et prudence !

En un instant, il me voue un amour assidu.

Nous voici marié et il m'accorde toute confiance.


Les ébats cèdent à la routine... puis mon crime vint.

Ma curiosité, me rappelle la vile jarre.

À notre malheur à tous j'ai hélas bien pris part...

Car le divin cadeau, des pires maux était plein.

Recueil d'OS à travers les mythesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant