Souvenirs, cinquième mouvement

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Oui, je vous envoie pleins de flashback pour vous faire patienter. Je comprends l'éditeur de Naruto maintenant. Bisous bisous


Pdv Cho

Le petit pourfendeur s'entrainait pour me tuer. Je devais être encore plus puissante pour ne pas mourir. Je devais le récupérer.

Je fis doucement coulissée la porte d'un ancien bâtiment. A une époque, il était très beau. Les murs étaient blancs, et on voyait des rayons de soleil peints dessus. Maintenant, tout était gris et poussiéreux. Ça me fit mal au cœur.

En entrant dedans, mon pied se cogna contre un objet sale. Je le ramassais. C'était un vieux cadre photo. J'essuyai le verre avec ma manche.

C'était une photo des piliers. Rengoku portait sur ses épaules le pilier de la brume et moi. Giyû tenait timidement la main à Shinobu. Mitsuri les regardait, beaucoup trop heureuse. Obanai fixait cette dernière comme un psychopathe. Tengen regardait l'objectif en croisant les bras. Sanemi avait l'air d'avoir été forcé d'être là. Enfin, Gyomei pleurait, comme à son habitude.

Cette photo avait été prise il y a si longtemps...Et pourtant...

-Rengoku porte-moi ! m'écriai-je.

Le pilier de la flamme éclata de rire et me posa sur son épaule droite. Je devais être vraiment très légère pour qu'il me porte si facilement.

-Si tu portes Cho, tu me portes aussi ! s'exclama Muichiro.

Rengoku le porta donc sur son épaule gauche. Je pris la main du pilier de la brume pour ne pas tomber. Celui-ci détourna la tête.

-Muichiro ça va ? m'inquiétai-je.

Il hocha rapidement la tête en guise d'affirmation. Mitsuri fit soudainement son apparition. Elle souriait beaucoup.

-Vous êtes trop mignons vous deux ! cria-t-elle en sautillant.

Je rougis violemment. Mignons ? Je me tournai vers mon meilleur ami pour voir sa réaction. Il avait l'air terriblement gêné, bien que je ne puisse pas voir son visage.

-Et si on prenait une photo ? nous proposa la pilier de l'amour.

Avant qu'on puisse répondre, elle partit chercher les autres piliers. La fille aux cheveux roses et verts prit la main droite de Shinobu et la mis dans la main gauche de Giyû. Ils rougirent.

-Aoi ! l'appela Mitsuri. Tu peux nous prendre en photo ?

La fille aux couettes soupira mais accepta, un léger sourire apparaissant sur ses lèvres quand elle vit la pilier du papillon et celui de l'eau.

-Dites ''pilier'' ! cria Aoi.

-Pilier !

Je sortis la photo du cadre. Je l'observai quelques instants. Une larme perla au coin de mon œil, mais elle s'effaça aussitôt. Je déchirai la photo pour ne garder que Shinobu, Giyû, Rengoku et Muichiro. Je la pliai, la rangeai dans la poche de mon kimono et continuai à avancer dans la maison.

Je me retrouvai devant une pièce que je ne reconnus pas à cause de la poussière et du peu de luminosité, causée par les fenêtres barricadées.

Je tâtai les meubles pour reconnaitre où j'étais. Je remarquai qu'un tiroir était légèrement entrouvert, je l'ouvris donc entièrement.

Un collier. Juste un collier. Avec un simple pendentif en forme de petit nuage. Je le pris délicatement dans mes mains, de peur de le casser.

-Cho !

Je levais la tête. Muichiro avait les mains derrière son dos, l'air un peu gêné. Il semblait être hésitant.

-Oui ?

Il baissa les yeux et me tendis un petit paquet en me marmonnant un ''Joyeux anniversaire''. Je pris le paquet et le déballai comme une enfant.

-OH IL EST TROP BEAU ! hurlai-je.

Ce collier était vraiment magnifique. Et puis, j'aimais beaucoup les nuages. Ça me rappelait le pilier de la brume...

-Merci Muichiro ! criai-je en le prenant dans mes bras.

Il me serra contre lui en souriant. On finit par se lâcher au bout de trop peu de temps selon moi.

-Dit, tu m'attaches mon collier s'il te plait ? lui demandai-je en lui faisant des yeux mignons.

Il hocha la tête et me mit mon collier. Je souris et lui fis un bisou sur la joue. Il devint tout rouge immédiatement.

-Merci beaucoup Muichiro, t'es vraiment le meilleur !

Je ricanai doucement. Je l'aimais beaucoup. Peut-être même plus qu'en ami. Mais c'était trop tard maintenant...

Je passai le collier autour de mon cou et le cachai sous mes vêtements. Le métal froid sur ma peau me fit grimacer.

Donc, cette pièce était ma pièce...Celle où je passais tout mon temps quand je n'avais pas de mission...Celle où il y était.

Je cherchai partout : dans les meubles, sous les meubles, sous le parquet. Je mis la pièce sens dessus-dessous pour rien.

Je serrai les poings. On me l'avait volé ? Non, il devait être dans une autre pièce. Je passai dans une autre pièce.

Celle-ci était grande. Elle avait aussi de très grandes fenêtres. J'étais absolument sûre que si j'ouvrais les armoires, je pouvais encore trouver des tasses de thé. Et peut-être même le saké que ramenait certains piliers que je ne citerais pas. Rengoku et Tengen.

-Le saké c'est très bon pour se remettre en force après un combat.

-Je croyais que j'étais une gamine de dix ans qui ne devait pas touché à l'alcool.

-Parce que t'as dix ans ? s'écria Tengen, choquée.

-Mais bien sûr que non ! Ça se voit quand même !

Il se contenta de secouer la tête. Shinobu me prit dans ses bras en rigolant légèrement. J'étais très vexée.

-Mais non, tu n'as pas la tête d'une gamine, m'affirma-t-elle.

-Tu vois Tengen, elle, elle est gentille ! m'exclamai-je en lui tirant la langue.

Je ne m'entendais pas aussi bien avec Tengen qu'avec Shinobu ou Rengoku. Je ne savais pas trop pourquoi. Mais ça n'avait plus d'importance à présent...

Mais en fouillant dans la pièce suivante, je le trouvai enfin. J'étais soulagée. Il était là. Même pas émoussé.

Mon katana de pourfendeur. Sa lame était d'un blanc éclatant. La poignée était quant à elle d'un beau jaune lumineux. Un soleil les séparait.

Je le rangeai dans son fourreau et le cachai sous mon kimono. On ne le remarquait pas trop. Les piliers étaient aveugles, ils ne verraient rien.

Je ne voulais pas rester là une seconde de plus. Cette maison faisait remonter trop de souvenirs en moins. Ça me donnait envie de gerber.

Je fis quand même un dernier petit tour, histoire de voir si quelques autres de mes affaires personnelles étaient encore là. Mais je savais bien sûr que j'avais actuellement tout sur moi.

Je retournai dans la salle avec les tasses de thé. J'en récupérai une et fouillai dans les tiroirs. Je fis rapidement un thé.

-Aux piliers et aux démons.

Je l'avais d'une traite. L'un des deux allait s'éteindre à jamais. Je rigolai. Leur fin approchait. Elle approchait enfin.

Je me levais et quittai l'endroit. Je me retournai pour observer une dernière fois le bâtiment. Et je dis adieu au Domaine Lumineux.

Ancienne Pilier, Future DémoneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant