Le dérivé du souffle de la flamme, quatrième mouvement

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Le média c'est un dessin de Cho que j'ai fait :)

ATTENTION ! CE CHAPITRE CONTIENT UNE SCENE POUVANT ETRE CHOQUANTE A LA FIN DE CELUI-CI ! C'EST COURT MAIS VOILA !

Pdv Cho

-Maitre Muzan, j'ai mis un pilier hors d'état de combattre, annonçai-je.

Le maitre des démons haussa un sourcil, attendant que j'en dise plus. Je ne le fis pas attendre plus longtemps.

-Le pilier du papillon a été traumatisé par la mort violente de son amie, expliquai-je.

Le démon ricana. J'eus un sourire un coin. Je savais exactement ce qu'il allait dire. J'avais fini par le connaitre par cœur.

-Les humains sont si faibles, affirma-t-il.

-Ils se croient supérieurs. Ils croient pouvoir vaincre les démons.

-Ils sont bien trop faibles pour cela.

Comme je ne répondis pas, il s'en alla lentement. Je fixai son crâne, pile à l'endroit où il y aurait eut ses yeux, si nous étions face à face.

-En effet, chuchotai-je. Seul un démon peut tuer un démon.

Pdv Tanjiro

Le souffle démoniaque...Une association entre le souffle d'un pourfendeur et le pouvoir d'un démon...C'était absolument terrifiant. Comment pouvais-je espérer battre un démon avec ce pouvoir-là ? Elle maitrisait sûrement encore son souffle...Et elle devait avoir garder son katana. Impossible de la vaincre.

-Oh, je t'ai décourager, remarqua Muichiro.

Puis il détourna le regard, ne s'intéressant même plus à ce qu'il me racontait. Mes mains tremblaient d'effroi. J'avais l'impression d'être seul. Le pilier de la brume ne voulait pas m'aider, alors qui le ferait ?

-Tanjiro, ça va ? me demanda une voix.

Zenitsu était devant moi. J'avais si peur que je ne l'avais même pas remarqué. Je devais me reprendre. Je ne devais pas avoir peur !

-Je..., tentai-je.

Mais les mots restèrent bloqués dans ma gorge. Le blond semblait surpris que je sois dans cet état.

-Tu devrais te renseigner sur son souffle au lieu d'avoir peur, intervint le pilier présent.

Il se leva et partit. Je ne comprenais pas vraiment ce qu'il voulait me dire. A qui pouvais-je demander ? Muichiro ne voulait apparemment plus m'aider. Shinobu était traumatisée. Et les autres considéraient Cho comme une traitresse. Non. Giyû ne la considérait pas comme telle.

-Je dois y'aller Zenitsu ! m'écriai-je en me levant brutalement.

Je partis en courant, même si je n'avais aucune idée d'où il était. En cherchant mon corbeau, je me cognais contre quelqu'un.

-Désolé, m'excusai-je avant de voir à qui je m'adressais. Giyû !

-Comment va Shinobu ? m'interrogea-t-il en m'ignorant.

-Un peu mieux, répondis-je. Mais j'ai des questions à te poser.

Il me lança un regard légèrement surpris, avant de me faire un petit signe de tête, comme pour m'encourager à continuer.

-Comment peut-on battre le souffle de Cho ?

Il eut un silence. Au début, je crus qu'il ne voulait pas me répondre. Il ne voulait sûrement pas que son ancienne amie meurt.

-Je ne sais pas, m'avoua-t-il.

-Et tu sais s'il y'a quelqu'un qui le sait ? insistai-je.

-Rengoku le savait, affirma-t-il, puisque c'est lui qui lui a enseigné le souffle de la flamme, avant qu'elle le transforme en souffle de la lumière. Il a emporté le secret pour la battre dans sa tombe.

Le pilier de l'eau s'en alla voir le pilier du papillon. Je me sentais encore plus seul. N'y avait-il donc aucun moyen de la vaincre ?

Une image apparut alors dans mon esprit. Senjuro, le petit frère de Rengoku, nettoyant le sol de l'extérieur avec son balai. Et s'il savait, lui ?

Je rentrai dans le Domaine des Papillons. Je voulais rendre une dernière visite à Shinobu mais elle était avec Giyû. Ne voulant pas les déranger, j'allai prendre la caisse de Nezuko et la mis sur son dos.

-On y va Nezuko, lui annonçai-je.

Je sortis hors du Domaine et croisai Zenitsu. Je le prévins que je partais pour quelques jours, et qu'il devait prévenir les autres. Il acquiesça et je partis.

Une trentaine d'heures plus tard, j'étais enfin arrivé devant la maison de la famille Rengoku. Senjuro passait encore le balai dehors.

-Senjuro, je peux te parler ?

Il leva les yeux vers moi et hocha la tête. Je m'approchai de lui, et on s'assit devant la porte. Je lui expliquai la raison de ma venue en quelques mots.

-Bien sûr que je connais les faiblesses de son souffle, dit-il comme si c'était évident.

-Sérieux ? m'écriai-je. Comment ?

-Mon frère l'a entrainé en même temps que moi, m'expliqua-t-il.

-Donc, les faiblesses du souffle ?

Mon petit séjour ici ne devait pas s'éterniser. Je devais être rapide. Chaque seconde donnait le temps à la septième lune démoniaque de devenir plus forte.

-Il n'a pas très puissant, commença-t-il. Cho n'arrive pas à maitriser le souffle de la flamme, il est trop puissant pour elle. Alors elle s'est adaptée pour créer le souffle de la lumière : un souffle moins puissant mais plus maniable.

-C'est pour ça qu'elle a pu créer le souffle démoniaque, marmonnai-je pour moi-même. Comment peut-on le vaincre ?

-Il ne faut pas essayer de la vaincre en rapidité, c'est inutile. Une attaque puissante l'ait tout autant : elle t'aura déjà capturé. Ce qu'il faut, c'est se défendre à son premier coup à contrattaquer avec un coup très rapide. Puis il ne faut pas la lâcher d'une semelle. C'est ce que Rengoku faisait pour la mettre en difficulté.

Je le remerciai et partis aussitôt. Je n'avais pas le temps de rester. Je devais m'entrainer pour la tuer. Je l'éliminerai.

Pdv Cho

Il a découvert la faiblesse de mon souffle. Ce petit pourfendeur inutile, cette petite médiocrité, cet être infâme...Je ne pouvais assez bien le qualifier. Il ne devait pas me tuer. Il ne pouvait pas me tuer ! J'étais trop rapide, trop puissante, trop forte pour lui ! Et puis, j'avais encore des choses à faire moi ! Je ne pouvais pas mourir !

-NON ! hurlai-je en frappant le mur de la vieille maison. JE NE MOURRERAIS PAS !

Le mur de bois tremblait sous mes coups. La maison allait finir par s'effondrait si je continuais comme ça. Je me forçai à me calmer.

-Il ne me tuerait pas, me promis-je.

Je commençai à faire les cents pas pour me détendre quand quelque chose toucha mon pied. Je baissai les yeux. C'était la tête de la petite fille aux papillons.

-Tu es encore là, toi ? me plains-je. Les pourfendeurs ne t'ont pas emmené ?

Mais elle ne me répondit pas, évidemment. Ce n'était qu'une humaine. Une petite tête arrachée et c'était la mort.

Je posai mon pied dessus et l'écrasai violemment, faisant gicler du sang sur mes sandales, sur les murs et sur le sol. Les yeux finirent par sortir de leur orbite et roulèrent dans le sang. J'appuyai plus fort pour lui briser les os du nez et de la mâchoire. Le craquement que ça produisait était affreusement satisfaisant. Je souris.

-Ta tête rejoindra la sienne, petit pourfendeur.

J'abandonnai la tête écrasée à son triste sort et sortit de la maison.

Ancienne Pilier, Future DémoneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant