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On sait qu'on va mieux lorsqu'on se demande pourquoi on est mal, quelles sont les causes de notre souffrance. Et que l'on se rend compte que le pourquoi est le même depuis deux ans et sur lequel on ne ressens plus rien, on se dit qu'il n'y a plus de raisons. Plus rien ne nous cause de la souffrance. Et c'est là que l'on se rend compte qu'on ne souffre plus. On s'accroche à celle-ci parce qu'on ne sait pas être heureux, mais ne pas souffrir ne veut pas dire être heureux. On va ; ni mal, ni bien, on va tout simplement. Certaines personnes se situent entre les deux, elles sont neutres, ressentent beaucoup d'émotions sans forcément être heureux ou malheureux. Aller mieux, ce n'est pas être heureux, c'est progresser mentalement. C'est passer de l'envie de se foutre en l'air à l'envie de rien, puis celle de sourire et de se battre pour sourire. Se battre pour soi n'est pas égoïste, car tout le monde en profite ; de nos sourires, nos rires, notre joie. Si on se bat pour nous, on se bat pour les autres. On se bat pour ce qui en vaut la peine, et nous en valons tous la peine. Il ne faut pas s'accrocher à notre souffrance, ne pas rester fixé sur notre mal-être comme si c'était la première chose qui nous caractérisait. Acceptez d'avancer, acceptez de décrocher cette phase de désespoir, car sinon, elle vous entrainera dans votre perte de vous-même.


-fin 2020

saudadeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant