Lettre à mon père,
J'aurais aimé te remercier, te dire que tu as fait de ton mieux et que je ne t'en veux pas. Mais ça aurait été faux.
Je te remercie d'avoir fait partie de ma vie, de m'avoir laissé des souvenirs innocents d'enfants. Mais papa, n'aurais tu pas pu te battre pour nous ? Tu nous as aimés, je n'en ai jamais douté, mais pas assez. Pas assez pour accomplir ton rôle de père.
Tu sais, je t'ai défendu lorsque le monde entier était contre toi, littéralement le monde entier, et je n'avais même pas 10 ans. Je t'ai soutenu, je t'ai défendu parce que je t'aimais, parce que j'ignorais. Mais aujourd'hui, devant la réalité, qu'est-ce qu'il me reste ? Des souvenirs faits d'illusions, une défaite face à toutes ces accusations contre toi. Je n'y arrive plus, je ne peux plus. Pardon papa, je ne peux rien faire en tant qu'adolescente qui comprend.
Pourquoi tes enfants devaient te défendre et te soutenir ? Ça ne devrait pas être le contraire ? Pourtant, quand est-ce que tu m'as soutenu ? Réellement, sincèrement, et pas par politesse. Quand m'as-tu soutenue comme un père doit le faire ? Quand m'as-tu soutenu au point que je me dise lorsque ça ne va pas « ce n'est pas grave parce que mon père est là » ?
Tu sais je t'aime papa, tu es le premier homme que j'ai aimé, mais bordel si tu savais comme c'est dur de t'aimer. Or, ça ne devrait jamais peser l'amour d'un enfant envers son parent. Est-ce que tu sais comment j'ai appris que l'on pouvait pleurer de joie ? C'était quand je t'ai vu. Pourtant c'est con de voir son parent, ça arrive tout le temps, c'est une banalité ordinaire. J'avais à peine 10 ans, quand j'ai pleuré de joie parce que tu étais simplement là le jour de Noël.
Pourquoi nous as-tu abandonné autant de fois ? Est-ce que tu sais que les premières lettres que je rédigeais, t'étaient destinées ? Est-ce que c'est normal d'écrire pour la première fois à son papa qui n'est plus là ? Pourtant tu es toujours là, mais tu as été trop souvent absent, tu es toujours absent. J'avais tellement besoin de toi. Tu m'as manqué, même lorsqu'on se voyait.
-décembre 2021
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saudade
Poesíaparfois, j'aimerais rester de marbre et ne rien ressentir, ou alors simplement ne pas en souffrir. mais je suis de ces personnes qui ressentent trop, tout le temps, démesurément. voici ce que j'ai ressenti en trois années de lycée.
