Adieu les oiseaux [l.s]

.pleurer.

Rivières de sel,
Creusant des torrents dans les sillons des joues,
Rivières de sel,
Laissant couler amour et peine.

Mes larmes coulent beaucoup, elles ont toujours été très présentes.
Quand mon cœur se sent déchiré, elles pointent le bout de leur nez, et défilent sur mes joues, s'écrasant sur mon cou.

Je n'ai jamais aimé pleurer, malgré le fait que je le fasse souvent.

Quand Harry partait, quand Harry revenait, quand Harry me lançait ce regard qui dit "c'est demain mon amour, demain que je m'envole", ou quand je sentais ses lèvres m'embrasser une dernière fois.

Quand tout arrivait, je pleurais, pleurais car mon cœur avait mal, il souffrait, agonissait sans pouvoir hurler sa peine.
Mes pleurs étaient comme des cries, les cries de mon cœur.

Cris étouffés, silencieux.

On ne me qualifie pas de sensible, et je ne pense pas que je le sois. Je pleure juste au lieu de crier.

-Pleure mon doux ange, pleure si ton cœur le veux. Mais ne laisse pas tes larmes te détruire, m'avait dit un jour Harry.

Avant son deuxième départ.
Il m'avait murmuré cette phrase à mon oreille, comme une bénédiction, comme s'il voulait me protéger des maux qu'il créait dans ma poitrine.

Mes pleurs étaient pour Harry, mais jamais je ne réussis à le tenir pour responsable des gouttes d'eau salé qui coulaient sur ma peau.
Jamais.