2. Essence

37 5 14
                                    

« Pain d'Autrui a bon Goût ! »

Proverbe Russe


Saint-petersbourg était animé. Les rues et les magasins étaient bondés de monde. Et bien que tout cela donnait à la ville de l'agitation, dans un vieux café rétro, Adrian était en pleine négociation avec un client, ses hommes derrières lui.

- Nos packs rapportent plus de trois cent milliards de roubles. Avec cette coopération, nos chiffres vont grimper !

Le traducteur susurra en italien tout ce que le chauve venait de dire à l'interessé. Ce dernier avait les cheveux noir ébène plaqués en arrière avec du gel,dans une tenue trois pièces noire.

- Le boss trouve cela très impressionnant, interpréta le traducteur. Mais qu'est-ce qui lui confirme que tu ne raconterais pas des salades ?

- Croyez-le ou pas, mais je suis un homme de parole. Les Sokovitch sont des hommes engagés dans ce qu'ils font et je vous promets que si vous acceptiez de coopérer, nous nous ferons un paquet d'argent.

L'interprète susurra encore ses dires à l'italien qui fixa le chauve, les yeux vifs.

- Le boss n'y voit aucun inconvénients.

- Ok, alors...60-40 ?

- 50-50, contredit l'italien dans son accent. C'est mon dernier mot.

Adrian resta interdit, avant de hocher de la tête, riant légèrement.

- Très bien. Tu ne le regretteras pas, Giovanni, serra-t-il la main de l'intéressé.

Julian sentait son sourire émaner de la rage. Il savait que le chauve faisait semblant d'accepter. En réalité, il était fou de rage mais le dissimulait bien derrière son attitude joviale. Eh puis, il fallait bien qu'ils aient de nouveaux acheteurs étant donné qu'ils étaient au bord de la faillite. Alors il n'avait pas vraiment le choix.

Dès qu'ils sortirent du café rétro, ils entrèrent dans la limousine et Julian, au volant du véhicule, arrangea le rétroviseur et vit un Adrian contenant sa colère, deux veines sur son crâne.

Il devait l'avouer: il n'en avait strictement rien à cirer !

Ils retournèrent à la Cova et Adrian ne semblait pas d'humeur.

- Boss, interpella un gros bras en faisant irruption dans le bureau.

- Quoi encore ? soupira le chauve en levant les yeux au ciel.

- Y'a un problème.

Adrian et Julian échangèrent un regard curieux.

[...]

Sur le quai, Adrian marchait rapidement jusqu'au bureau de Mikaël. Ce dernier avait des piles de papiers en mains.

- Que se passe-t-il ?

- Quelqu'un aurait volé les packs.

- Quoi !?

- Hier soir, quelqu'un a signalé qu'il y avait des hommes armés qui seraient venus ici. Ils auraient pris les marchandises avec eux après avoir blessé nos hommes.

- Mais qu'est-ce qu'ils foutaient pour que ces types nous volent, bordel ?! hurla le chauve en frappant du poing sur le bureau.

- Du calme. Ils s'apprêtaient à rentrer chez eux quand ces types ont débarqué de nul part. Et comme la majorite d'entre eux étaient déjà rentrés, leur nombre était donc très restreint.

Adrian faisait les cent pas, son avant-bras plaqué contre son front, une main sur la hanche.

- Alors, reprit Mikaël, tu comprends qu'ils étaient tout, sauf en position de force !

PARIA (En Réécriture Très Bientôt)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant