10. Sous Pression(2)

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Kremlin, Russie

Sergueï, Mikaël, Olaf et Stanislav s'étaient rendus au tribunal. Ils furent accueillis par une foule de journalistes qui n'hésitèrent pas à employer de drôles de moyens pour les approcher. La garde rapprochée était assez nombreuse, ce qui sécurisait mieux leur entrée. Yelena était déjà sur place, ainsi que Monsieur Shultz. Des minutes défilèrent avant que Nelvana ne se ramène, vêtue d'un ensemble tailleur bleu ciel, avec une pochette noire sous le bras. Elle avait enfilé des lunettes de soleil pour se protéger des flashs des paparazzis et, aidée de trois gardes du corps, pénétra la grande salle. D'un pas engagé, elle s'avança majestueusement jusqu'à sa place, sous les regards indiscrets. Les Sokovitch lui dévisagèrent avec mépris, les mines dures.

Elle tourna son visage vers eux, retira ses lunettes et les salua d'une légère inclinaison de la tête avant de prendre place. Peu de temps après, le jury ainsi que le juge se ramenèrent et l'audience put enfin commencer. On donna la parole à maître Shultz qui défendit la cliente. Les Sokovitch semblaient désemparés par les accusations, bien qu'ils devaient s'y attendre. Quand vint le moment où la plaignante doit se présenter à la barre, Nelvana recoiffa sa crinière châtain avant de s'y rendre.

- Jurez de dire la vérité, que la vérité et rien que la vérité.

- Je le jure.

- Bon, commença Yelena, Mademoiselle Müller, depuis combien d'années fréquentez vous Monsieur Sokovitch ?

- Plus de dix-huit ans déjà. À l'époque, nous n'étions que de simples bons amis. Mais après, nous sommes devenus de plus en plus proches.

- Qu'est-ce qui vous a séparé ?

- La distance. Et aussi, nos emplois du temps qui ne concordaient pas. Les occasions de nous voir se faisaient rares et donc, nous avions décidé d'y mettre un terme.

- Monsieur Sokovitch était-il au courant de l'existence de votre fils ?

- Bien sûr ! Dès l'instant où j'ai su que j'attendais un enfant de lui, je le lui ai dit. Il s'est donc engagé à prendre soin de lui et à faire l'effort d'être présent pour notre fils.

- Comment s'appelle-t-il ?

- Joakim. Joakim Müller.

- Pourquoi pas Sokovitch ?

- Il n'est pas née d'une union. Alors j'ai préféré qu'il porte mon nom au lieu de celui de son père.

- Oh. Monsieur Sokovitch lui a reconnu devant la loi ?

- En effet.

- Auriez-vous eu une seconde relation pendant ses voyages en Suisse ?

- Non. Il ne venait que pour s'occuper de Joakim. Mais concernant notre relation, il y a longtemps qu'elle était terminée.

- Vous êtes-vous séparés en de bons termes ?

- Oui. Nous sommes restés de bons amis.

- Ce qui explique qu'il vous ai fait un prêt ?

- Oui. Il m'avait dit avoir besoin de cet argent pour empêcher son entreprise de faire une chute libre. Alors, j'ai accepté de l'aider à condition qu'il ne rende l'argent dans les temps.

PARIA (En Réécriture Très Bientôt)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant