Impel Down, la suite et fin [trad, terminée]

Chapitre 49: une cuisine!

Sanji se réveilla, se sentant complètement détendu et un peu groggy. Il jeta un coup d'œil sur le côté, espérant avoir encore quelques minutes de sommeil avant de devoir descendre à la cuisine. Il avait aussi des démangeaisons : peut-être qu'il prendrait une longue douche. Il avait vraiment besoin de fumer, et le son dont il avait rêvé résonnait encore dans sa tête.

Il se concentra sur le son nostalgique. C'était le son distinct de l'océan qui monte et descend autour d'un navire, la berceuse qui l'avait apaisé pendant toute son enfance et jusqu'à ce qu'il soit envoyé à Impel Down. Le calme semblait envahir tout son corps. C'était agréable, l'océan lui avait manqué.

Le réveil n'était pas sur sa table de nuit. Sa table de nuit n'était pas là non plus. Ce n'était pas non plus son inconfortable lit de camp d'Impel Down avec ses draps rugueux. Sanji sursauta, se redressa et jeta un coup d'œil furtif dans la pièce où il se trouvait. Son cœur battait la chamade dans sa poitrine tandis que son cerveau rattrapait le temps perdu.

Il s'était échappé avec Zoro. Il était sur le bateau pirate Thousand Sunny, avec l'équipage de Zoro, les Chapeaux de paille. Il était à l'infirmerie : il se souvenait de Chopper, le petit docteur à fourrure qui s'occupait de ses blessures, et de Zoro qui avait fait irruption pour le voir. Il n'y avait personne dans la pièce en ce moment, rien qu'un rayon de soleil chaud et une légère odeur de désinfectant et de menthe.

Il se calma légèrement lorsqu'il réalisa où il se trouvait. Sanji mourait d'envie de regarder l'océan et de sentir la brise salée sur sa peau pendant qu'il fumait... un peu de compagnie ne serait pas de refus non plus. Avec prudence, il retira l'aiguille de l'intraveineuse de son bras, frottant la plaie tout en balançant ses jambes sur le bord du lit.

« Aïe », siffla Sanji, sentant une douleur aiguë dans sa jambe lorsqu'elle s'emmêla avec les couvertures. Il enleva les draps et inspecta les bandages soigneusement enroulés autour de son tibia. C'était là qu'il avait été touché par le poison de Magellan. La curiosité l'emporta et il scruta vite fait la pièce avant de défaire les bandages, juste assez pour jeter un coup d'œil rapide.

Les bandages tiraient sur la plaie lorsqu'il les déroulait, provoquant une chaleur ardente qui remontait le long de sa jambe. Il s'arrêta une seconde, inspirant profondément avant de retirer le haut des bandes. Cela faisait mal, pas trop, mais juste assez pour qu'il serre les dents. La zone rouge et rose de son tibia, où la peau avait apparemment été brûlée, le lançait. Elle avait l'air mal en point, comme s'il avait renversé de l'huile chaude dessus.

Sanji était tenté d'y toucher : l'onguent brillant que Chopper avait appliqué semblait épais et frais et s'étalait sur la blessure comme une couche de gélatine. Il n'y avait aucune trace du poison violet de Magellan, Chopper avait donc apparemment réussi à appliquer un antidote adéquat. Sanji était impressionné : peu de gens étaient capables de faire ça.

Il testa sa jambe, se leva et apprécia la sensation de ses orteils nus sur le sol en bois. Il refit ses bandages, les serrant avec précaution avant d'essayer de balancer sa jambe. La blessure était juste un peu chaude et inconfortable lorsqu'il se tenait debout. Il sourit, son coup de pied n'avait pas l'air d'être affecté.

Le manteau de marine et les effets personnels de Sanji étaient posés sur un petit coffre dans le coin le plus éloigné du lit. Son tibia le piquait un peu, mais Sanji ne boitait même pas lorsqu'il traversa la pièce, attrapant ses seules possessions sur le petit coffre : ses clopes, ses chaussures, celles faites sur mesure pour une puissance de coup de pied maximale, et son briquet.

Sanji ouvrit affectueusement le briquet, qui lui avait été d'une aide précieuse tout au long de cette épreuve. Il glissa une cigarette entre ses lèvres, décidant de ne l'allumer qu'une fois dehors. Il entendit des voix lointaines, des rires et des bruits de métal provenant de l'extérieur. Il mâcha le filtre et fixa la porte en bois devant lui, qui lui parut brusquement intimidante. Que se passerait-il s'il sortait et que l'équipage n'approuvait pas ?