Chapitre 1

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La mission fut compliquée, très compliquée, pour les cadres de l'organisation la plus dangereuse du Japon. Certains ne s'en sortaient même malheureusement pas indemne.

Rindou: J'ai mal...
Sanzu: Ferme la, on a tous pris cher.

L'ennemi était coriace, mais ils ont pu se débarrasser du dernier obstacle qui les empêchait de commercialiser leur drogue à l'international.

Ran: Comme d'habitude, seul Mikey s'en sort sans blessure.
Rindou: Bah non, y'a Kakucho cette fois.

Ils le cherchent du regard, mais il est introuvable. C'est Koko qui réagit le premier en riant.

Koko: Fallait s'y attendre.
Ran: Sérieux, il lâche vraiment pas l'affaire.
Rindou: Ça finira par payer vous pensez?
Sanzu: Qui sait.

Yume Akitori

Je passe entre les tatamis, mes yeux épient les moindres gestes de mes hommes.

Ils se livrent pour la plupart des combats dignes de film d'action, d'autres en revanche encaissent plus qu'ils ne répliquent.

Moi: Bien, il y a du progrès.

Chaque unité du Bonten qui se situe à Tokyo, doit se rendre au quartier général une fois par semaine pour assister à un entraînement de renforcement.

Il y a quelques mois, le Bonten avait constaté un manque de force chez les larbins qui avaient plus de langue que de poings. C'est tout naturellement que j'ai pris en charge les troupes pour les renforcer, de cette manière ils seront plus craint et feront mieux leur travail.

Moi: Les duos 5, 8 et 14 restent. Les autres peuvent s'en aller.
– Oui!

La salle se libère et les hommes restants se rassemblent devant moi, je les regarde un par un dans les yeux.

Moi: Vous êtes affreusement faibles.

Ils déglutissent et baissent leurs regards.

Moi: Toi.

Je me place face à un homme maigrichon, ses yeux cernés témoignent de sa fatigue extrême. Ce mec dort debout et il n'a que la peau sur les os.

Moi: Ton nom.
– Kyo Muri.

Kyo Muri, dans son dossier il n'est qu'un homme ordinaire qui n'avait pas d'antécédents dans notre monde. Il a rejoint nos rangs pour rembourser les dettes que lui a laissé sa femme et nourrir ses enfants.

Moi: Ton niveau est médiocre. Tu te fais taper dessus comme un pantin.
– Je suis désolé.

Sa voix grésille de peur.

Moi: Si tu ne fais pas mieux la prochaine fois, tu dégages.
– Oui.
Moi: Tu peux partir.

Je passe chez les autres membres qui restent et j'en dégage deux qui se croyaient plus malins que les autres. Une fois la salle de sport vidée, j'envoie un message à Shin, mon assistant.

Augmente le salaire de Kyo Muri.

Ce mec se damne au boulot au point de déambuler comme un zombie à mes entraînements. J'ai horreur de ça.

Je prends mon sac de sport et marche vers l'ascenseur, où est adossé l'exécutif en charge de notre trafic d'armes.

Je le contourne et monte dans l'ascenseur, il me suit.

Comme d'habitude.

Et toujours comme d'habitude, il reste silencieux tandis que nous montons les étages.

Moi: Qu'est-ce que tu me veux?
Kakucho: Rien.

D'accord.

Kakucho: En fait je voulais savoir comment tu allais.

Et comme d'habitude, depuis les deux mois que j'ai intégré le Bonten...

Moi: Je vais bien.

Je ne pense pas avoir besoin de faire un retour en arrière pour raconter mon entrée dans l'organisation la plus criminelle du pays.

Je connaissais Mikey, et plusieurs autres exécutif de l'organisation depuis l'adolescence. J'ai pu le trouver, puis j'ai demandé à intégré les rangs et il m'a prise. Il m'avait promis qu'il m'aiderait si j'avais besoin d'un service un jour.

Je suis formatrice des troupes, mais j'opère souvent avec les autres ou seule pour des missions plus ou moins compliquées.

Les portes s'ouvrent à l'étage des appartements des exécutifs, sur la pièce commune où les autres déjeunent.

Je me joins à eux, Kakucho également. Nous parlons missions, puisque je suis la seule à ne pas avoir participé à celle de cette nuit.

Ran: Le prend pas mal.
Sanzu: Tu vis pas avec nous alors on n'a pas pu te prévenir pour l'urgence.
Moi: Je ne le prends pas mal.
Rindou: Crois-moi tu devrais être heureuse de ne pas y avoir participé, j'ai de ces douleurs.

C'est vrai qu'ils sont tous blessé à degrés différents, cette fois. Sauf Mikey et Kakucho.

Moi: Tu t'en remettras.

Je range mon assiette et les remercie pour le repas.

Rindou: Où tu vas?
Ran: Tu sors pas avec nous ce soir?
Moi: Je rentre chez moi. Et non.

J'ai refusé de vivre dans le même bâtiment qu'eux parce qu'ils sont agités et bruyants par moment, je finirai par perdre patience au bout d'un moment et puis Mikey a accepté que je vive ailleurs.

Je récupère mes clés sur la table basse, ainsi que mon portefeuille et mon sac de sport.

Moi: Je reste joignable si besoin.
Mikey: Bien.

Je monte dans l'ascenseur et suis rejointe par Kakucho.

Kakucho: Je te dépose.
Moi: Ça va aller.
Kakucho: J'aimerais.

Comme d'habitude.

Il m'emmène à sa voiture et démarre.

Deux semaines après mon arrivée, il s'est mis à me suivre et vouloir m'accompagner souvent.

C'était habituel, mais je ne m'en suis pas vraiment agacée puisqu'il n'est pas aussi agité que Sanzu ou les Haitanis.

Kakucho: Tu ne veux toujours pas me dire ce qu'il s'est passé?

En revanche il pose beaucoup trop de questions.

Moi: Je n'ai aucune raison de te le dire.
Kakucho: Je suis-
Moi: Tu es un ami d'enfance, comme l'est Mikey ou même Koko. On a grandi alors ne te rattache pas à de vieilles paroles que j'ai oublié.

Ses mains se serrent sur le volant. Voilà plusieurs semaines qu'il essaie d'avoir une discussion avec moi, mais je reste aussi fermée qu'une moule.

Kakucho: Je t'avais promis que tu pourrais toujours me parler de quoique ce soit, que je serais là.
Moi: Je n'ai pas envie de parler, je n'ai rien à dire.
Kakucho: Je finirai par savoir la vérité.
Moi: Pas de ma bouche.
Kakucho: Tu vois qu'il y a quelque chose à dire.

Je ne lui réponds pas puisqu'on est arrivé à mon appartement. Je le laisse et rentre chez moi.

Kakucho Hitto.

SoulmatesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant