Chapitre 3

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Yume

Je retiens ma respiration quand le médecin recouds mon bras entaillé. J'ai vraiment pas assuré pour le coup.

Mikey: Il serait préférable que tu vives avec nous.
Moi: Je ne sais pas.

J'ai pu dessouler assez vite, voilà maintenant deux heures que les gars ont débarqué dans mon appartement pour m'aider, j'étais en plein combat avec les intrus.

Ou plutôt j'étais à deux doigts de me faire submerger.

Enfin bon, tout est bien qui finit bien. Ils m'ont amené au Q. G et le médecin est venu me soigner.

Quand il s'en va, je reste silencieuse et amène plie les genoux pour les entourer de mes bras. Mon regard se verrouille sur la vue que m'offre la baie vitrée.

Je n'en peux plus.

Pdv Ran

Elle n'a même pas l'air d'écouter ce qu'on dit alors qu'on parle d'elle.

Tout le monde a compris qu'elle est morte de l'intérieur mais la raison nous échappe.

Elle était plutôt populaire avant, je pense qu'elle était la seule à être appréciée de tous les gros bonnets des gangs de Tokyo. Je sais que les gars ont vu en elle un souvenir du passé et qu'ils essaient de l'aider.

Parce qu'elle ne doit pas sombrer, pas elle.

Sanzu: Mikey a raison, elle peut pas vivre seule après ça.
Rindou: Elle devient de plus en plus la cible depuis qu'elle nous a rejoint.
Moi: Les autres pensent nous atteindre avec elle, il la sous-estime parce que c'est une femme.
Koko: T'entends Yume?

Elle sursaute légèrement et nous fixe comme si elle venait de se réveiller. Sa lèvre est un peu enflé par son combat, mais le gros dégât est sa grosse entaille au bras donc elle s'en sort plutôt pas mal.

Kakucho était à deux doigts de faire une syncope, j'aurais rigolé si ça n'était pas à cause d'elle.

Elle ne répond pas, se racle la gorge successivement et cligne plusieurs fois des yeux, yeux qui deviennent de plus en plus brillants. Elle finit par les fermer et expirer longuement du nez.

Rindou: Ça va?

On sait que ça ne va pas. Mais elle dira le contraire et refusera comme d'habitude l'aide qui lui est proposée.

"Je vais bien."

Pourtant aujourd'hui elle n'a jamais été aussi proche de la rupture, j'ai remarqué qu'elle avait l'habitude de fuir chez elle quand elle savait qu'elle ne tiendrait pas. Or là, elle est obligée de rester et elle est affreusement fatiguée.

Elle n'a jamais été aussi vulnérable que maintenant.

Moi: Tu n'as qu'un mot à dire, Yume.

Elle tremble entièrement, comme si un simple courant pouvait la faire s'envoler comme une pétale si on ouvrait la fenêtre.

Et après une minute de silence, elle secoue la tête et sa voix brisée dit des choses au-delà de ce qu'elle prononce.

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