Chapitre 15

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Yume

Je suis recroquevillée sur un canapé, sur le toit, quand une masse s'abat à côté de moi.

J'ai passé la nuit ici, à regarder la ville se réveiller. J'ai troqué plus tôt ma tenue de soirée pour un survêtement plus chaud.

Je déteste avoir l'esprit aussi vide, je ne suis pas spécialement triste ou en colère, pas plus que d'habitude je veux dire.

Reconnaissant ce parfum entre mille, je laisse ma tête retomber sur l'épaule de Kakucho.

Moi: Merci.
Kaku: Je suis désolé, pour tout.
Moi: Tu n'as pas à t'excuser.

Je sais qu'il essayait de me faire fuir avec ses mots, pour m'empêcher de sortir.

Kaku: Je pensais pas-
Moi: Je sais ce que tu penses et ce que tu ne penses pas.

Il me reproche de ne pas accepter les aides, et de me mettre en danger sans penser aux autres. Ce sont des défauts qui ne datent pas d'hier. Tout le reste a été exagéré et remixé, ça a eu l'effet voulu.

Kaku: Je me plierai en mille s'il le faut, pour te sauver.

Il enroule son bras autour de mon épaule.

Moi: Je suis désolée, moi aussi.
Kaku: D'être aussi têtue?

Je souffle un rire alors qu'il resserre sa prise.

Kaku: Comment tu te sens?
Moi: ...le voir a soudain rendu cette histoire si...réel, j'ai eu l'impression que mes souffrances ont été vaines puisqu'il est vivant.
Kaku: C'est normal.

Je tourne ma tête en sa direction, il baisse la sienne pour me fixer.

Il est si beau, et dire qu'au collège il perdait confiance à cause de certaines méchantes filles frustrées qu'il les rejette.

Moi: Je suis épuisée.
Kaku: Tu devrais...te reposer.
Moi: J'aimerais vraiment...

La brise matinale me fait frissonner lorsque nos lèvres se frôlent.

Mes sens s'émoustillent et mon cœur revit de nouveau lorsque je croise son regard hétérochrome, je ferme les yeux pour l'empêcher de voir mes yeux qui s'embuent.

Je ne pensais jamais recroiser son chemin, et voilà qu'on nous offre une nouvelle chance.

Nos lèvres s'effleurent délicieusement, il s'avance légèrement et je cède. Il n'attendait que ça puisqu'il fond lui aussi sur mes lèvres.

Il avale mon soupir et me laisse guider, mais finit par prendre le dessus, agrippe ma taille pour me poser sur ses cuisses et continuer notre baiser désespéré. Un baiser qui exprime toutes nos douleurs et nos sentiments. Nos retrouvailles.

Ça pourrait n'être qu'un baiser, mais c'est bien plus que ça. Il recoud mon cœur à chaque fois qu'il presse un peu plus ses lèvres contre les miennes. Il m'a tellement manqué que je me demande comment j'ai pu faire sans lui.

Lorsqu'on se sépare, nos regards ne se quittent pas. Ma capuche retombe sur mes épaules et son pouce vient effleurer mes lèvres.

Il prend ma main dans la sienne et en embrasse le dos, je le regarde faire et finis par le prendre dans mes bras, nichant ma tête dans son cou qui sent trop bon.

Moi: Tu m'as manqué.
Kaku: Te retourner la remarque serait un euphémisme.

Je le serre plus fort.

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Koko

Purée enfin.

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