Chapitre 13

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Yume

Ascenseur en panne, escaliers chiants à monter.

Moquette au sol, c'est un avantage qui me permet de retirer mes talons pour escalader.

Rindou: T'es sexy là, reste comme ça ça nous donne un style de malade.

Il ouvre sans attendre, on tombe sur notre victime qui prend du bon temps avec un verre à la main. Notre arrivée le surprend et il renverse un peu de son liquide, sa colère se transforme en angoisse dès qu'il voit Rindou.

– Monsieur Haitani!
Rindou: Debout.

Chose dite, chose faite.

J'entre dans la pièce et m'installe sur le fauteuil face à son bureau, un verre de trop y est posé.

Moi: Tu as une invitée?
– Il...il se lave les mains.
Moi: On doit se dépêcher dans ce cas.

Je lance un regard à Rindou pour qu'il fasse ce qu'il a à faire.

Rindou: Ah non, j'me salis pas les mains tout seul.
Moi: Tu te moques de moi?
Rindou: C'est pas évident?

Je le regarde mal, pendant qu'il s'appuie contre le mur.

Rindou: Nan mais c'est jouissif de voir une femme sexy devenir sauvage.
Moi: Je n'suis pas là pour assouvir tes fantasmes.
Rindou: Bien sûr que si.

On se défie du regard quelques secondes sans considérer l'autre imbécile qui se fait dessus en cherchant n'importe quelle issue possible, mais à ce stade sa seule option c'est de sauter par la fenêtre et elle est loin de lui, près de la salle de bain.

Moi: Pourquoi tu paniques toi?
– Pour rien!
Rindou: Ah oui? Rien à te reprocher?
Moi: Tu sais, faute avouée à moitié pardonnée.

C'est bien la pire expression au monde.

– Je n'ai rien fait de mal, je le jure.
Rindou: ...est-ce qu'on laisse Sanzu le torturer?

Je secoue la tête, inutile de perdre son temps avec ce personnage secondaire. Je n'aime pas jouer avec la vie d'autrui, s'il faut tuer je le fais directement, la torture ne me satisfait pas spécialement et me sert juste à faire parler.

Je regarde l'homme qui fond à vue d'œil.

Moi: Détournement de fonds avec des déclarations incomplètes et des économies injustifiées, où est l'argent?
– Je ne vois pas de quoi vous parlez!

Je regarde Rindou, lassée.

Moi: Ça sert à rien, fous lui une balle.

Il souffle de résignation au moment où la porte de la salle de bain s'ouvre. J'ai le réflexe de me lever, dégainer et pointer mon arme sur le nouvel arrivant mais il fait la même chose en pointant son arme sur Rindou.

Mon corps se retrouve totalement engourdi quand je reconnais son visage.

Rindou

De nous deux, c'est elle qui a les meilleurs réflexes. Ça ne me surprend donc pas qu'elle ait dégainé aussi vite, je sais qu'elle surveille mes arrières de toutes façons.

Ce qui me surprend en revanche, c'est de voir sa main vaciller l'espace d'un instant avant que l'arme ne se repointe sur l'objectif, ça n'est jamais arrivé.

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