La Maîtresse du milliardaire Froid

Chapitre 3

- Comment s'est passé ta journée ? Demandais-je n'attendant pas spécialement une réponse de sa part, je le dis juste pour faire la conversation.

Après sa douche, il est sorti vêtu d'un bas de jogging qui lui appartient et est descendu au salon. J'ai directement pris sa place dans la douche et muni de mon peignoir et je suis également descendue. 

- Bien, d'ailleurs je vais passer la nuit ici.

Mon coeur semble vouloir quitter mon corps tellement le choc est violent. Je n'arrive pas à croire ce que je viens t'entendre. 

Il va dormir ici

C'est la première fois en quatre ans de relation qu'une chose pareille se produit. 

Il va dormir avec moi, moi?

Un large sourire apparaît sur mes lèvres et j'ai subitement l'impression de revivre. Il me jette un coups d'œil puis boit un peu de son whisky que je sais il s'est servi. 

- Ne te fais pas de faux espoirs, les techniciens de mon jet ont détecté une panne, j'étais censé voyager dans une heure, le vol est renvoyé à demain matin. 

- Peu importe, tu es avec moi. Dis-je en me rapprochant de lui, je m'assoie à califourchon sur lui.

Face à lui, je prends son verre et le porte entre mes lèvres sous son regard brûlant. 

- Simone… Le son de mon prénom dans sa bouche, pourrais je un jour m'en lasser?

- Je sais, interdiction de tomber amoureuse.

- Non, ça tu l'ai depuis un moment. Dit il sèchement. Fais moi voir ta plaquette de pilule.

- Pourquoi?

- Pourquoi quoi, Simone? 

- Pourquoi tu continue tout ça, de venir si tu sais déjà tout de mes sentiments 

- Parce que tu es assez naïve de penser que j'en ai quelque chose à foutre, tout ce qui m'intéresse sur toi depuis le premier jour c'est ton corps. Je te paie pour avoir ton corps et non ton cœur, plus vite tu te feras à l'idée et plus vite tu arrêteras de souffrir inutilement.

Blessée je le suis. Comme un retour à la réalité, mon sourire disparaît et je me rends une nouvelle fois compte de ce que je représente pour lui.

Un pute

Je suis une pute comme les autres. La seule différence avec celles qu'on voit dans les clubs et les rues c'est qu'elles travaillent au public et moi au privé. 

Je suis une pute de luxe à propriété privée. 

Je descends sur lui et monte chercher cette foutue plaquette qui est déjà finie.

J'ai pris le dernier ce matin. 

Je me retourne prête à sortir de la salle de bain quand je le vois placer sur le pas de la porte les mains croisées. Je ne l'ai pas entendu me suivre.

Je lui montre et il me temps un test de grossesse qu'il devait sûrement garder sur lui à son arrivée. 

Je sais que quand il se douchait il a pris la peine de vérifier que je ne cache rien d'anormal. 

Nous sommes à la fin du mois. Routine habituelle. 

Je m'enferme aux toilettes et effectue ma petite besogne avant de sortir et lui donner le bâton. 

Je suis convaincu que c'est négatif comme d'habitude, nous ne nous sommes pas vues pendant deux semaines et les deux autres on s'est vues juste deux fois, une fois avant mes règles et l'autre juste après. 

Je suis allée à la cuisine me servir à manger une salade que j'avais laissée au frigo. 

- C'est négatif.  Dit il en passant pour se servir un autre verre. 

Je ne dis rien et continue de manger le regarde plonger dans mon plat quand je sens ses lèvres se poser sur mon cou.

- Je crois que tu mérites une petite récompense.  Me chuchote t-il mais je suis toujours beaucoup trop énervé même si je ne le devrais pas. Il a raison, il me paie.

- Je pense que… commençais-je mais je me stop subitement le cœur battant.  Suis je vraiment prête à tout arrêter 

- Oui? Tu penses que… Dit il de sa voix suave

- Que… Dit le Simone, je me brusque intérieurement, dis lui que que tu en as marre et que tu veux tout arrêter, ici et maintenant.

Mais rien ne sort, il pose ses mains sur ma taille et rapproche mon corps de lui. Je peux sentir son érection tendre, ma colère, mon chagrin l'excite.

Il aime me voir désemparé. 

D'un mouvement brusque, il me retourne et pose sur moi son regard dur mais tellement envoûtant. 

- Que ?

- Que je dois me brosser après cette salade. Dis-je d'une petite voix, alors qui dépose déjà des petits baisers sur mon cou.

- Bonne idée, tu as cinq minutes, je te veux entièrement nu sur le lit quand je monte. Je pense que tu mérites une petite punition. 

- Mais…

- Interdiction de tomber amoureuse, il a oublié?

Ce n'est pas la première fois que je reçois des fessées ou des coups de fouet aux fesses avec lui. La première fois remonte à quatre ans, j'avais désormais à une de ses règles alors que nous venons de signer le contrat. 

J'avais marre de le voir uniquement quand il le décide et qu'il se mêle de ma vie, c'est bon monsieur avec couché avec moi, il pensait que je l'appartenait. Je voulais lui montrer que j'étais libre de mes mouvements et que je pouvais faire ce que bon me semble. J'étais retourné en boite avec amies et je m'étais défoulé sur la piste, jusqu'à ce qu'un homme vienne me coller et danser avec moi, il était plutôt beau mec, je ne me rappelle plus vraiment de son visage mais je me souviens de l'avoir embrassé. 

Ça ne signifiait rien pour moi, je voulais juste me prouver que j'étais encore libre.

Je n'ai jamais su comment il l'a su mais je me souviens qu'il avait fait trois jours sans venir me voir et quand ses pieds ont touché le palier de la maison, j'ai compris que quelque chose clochait quand il a posé ses yeux sur moi.

Ce fut la première fois que je goûtais à la fessée. Nu les fesses en l'air couché sur ses puissants cuisses.

Je monte dans la chambre en ayant au moins une conviction, je vais passer la meilleure soirée de ma vie, car après chaque fessée, Angel Ritz semble encore plus doux avec moi, ce sont les seules fois qu'il fait vraiment attention à moi.