Chapitre 67

4.4K 384 17
                                    

- À la claire fontaine m'en allant promener; J'ai trouvé l'eau si belle; Que je m'y suis baigné; Il y a longtemps que je t'aime; Jamais je ne t'oublierai.
Sous les feuilles d'un chêne; Je me suis fait sécher; Sur la plus haute branche; Le rossignol chantait; Il y a longtemps que je t'aime; Jamais je ne t'oublierai
Chante, rossignol, chante; Toi qui as le coeur gai; Tu as le coeur à rire moi je l'ai à pleurer; Il y a longtemps que je t'aime, Jamais je ne t'oublierai.
J'ai perdu mon ami sans l'avoir mérité;
Pour un bouquet de roses que je lui ai refusé; Il y a longtemps que je t'aime; Jamais je ne t'oublierai. Je chante doucement en regardant mon fils dormir, le cœur léger.

Je n'ai pas cessé de pleurer depuis que je l'ai prise de nouveau dans mes bras. Mon cœur, j'ai l'impression de l'avoir retrouvé, j'ai retrouvé ma vie, mon espoir, sentir mon cœur se briser à chaque seconde était si insupportable que j'avais du mal à respirer

Nous sommes dans une chambre à l'étage dans une maison de vacances d'après ce que j'ai compris, il vient ici avec sa nouvelle femme pour se détendre.

C'est une jolie maison au bord de la mer, il y fait frais mais c'est assez agréable, les murs sont blancs et l'intérieur de cette chambre est d'un rose pâle. Le seul problème c'est que je ne sais pas où je suis.

J'ai pris ma voiture et je me suis rendue au lieu de notre rendez-vous et là-bas un homme m'attendait avec une autre voiture.

Il m'a fouillé et a pris mon téléphone d'après lui, ordre de mon père quand j'ai protesté avant de me faire monter dans la voiture. Nous avons roulé longtemps avant que je ne perçoive cette maison perchée dans ce lieu inconnu à l'abri des regards et où mon fils m'attendait.

Caden s'est endormie depuis un moment, c'est juste moi qui refuse de le déposer sur ce lit, il a tété mon sein pendant très longtemps ce qui m'a vidé mais m'a aussi beaucoup rassuré, cette sensation d'être mère, ça m'avait manqué. Son regard me fait tellement penser à Angel.

Je sais c'est bête, il n'a que deux mois, normalement il ne ressemble à personne mais pour moi, il ressemble déjà à son père et ça me suffit, d'ailleurs je dois récupérer mon téléphone pour lui dire que nous sommes en sécurité et où je suis trouve, je suppose qu'il a vue mon mot depuis le temps.

Il se fait très tard maintenant, peut-être vingt-trois heures? Minuit?

Je descends les escaliers et recherche mon père dans les pièces, il y a des gardes partout, heureusement ils font comme si je n'hésitais pas, dans quoi mon père trame pour avoir autant d'argent mais surtout autant d'homme à son service?

- Je vous ai dit que j'allais trouver une solution, ils doivent quitter le pays au plus vite.

- Mais Adam c'est trop tard, il arrive.

- Enfoiré de ruse, je l'ai pourtant dit que... je l'entend crier à une personne

- Papa? Dis je en entrant dans un petit salon

- Simone, ce n'est pas le moment. Dit il sans même me jeter un regard

- Je suis désolée, je voulais juste récupérer mon téléphone pour...

- Hors de question maintenant sors d'ici. Dit-il en me regardant froidement.

- Mais...

- Simone obéit pour une fois. Me gronde t-il et je sursaute au vu de la brutalité de sa voix

- Ravie de vous revoir mademoiselle Lane. Dit l'autre voix avec un accent très prononcé et je me permets alors de poser mon regard sur cet homme devant la fenêtre en train de tirer une taff. J'espère que vous vous souvenez de moi? Dit il un petit sourire en coin et je fronce les sourcils.

Cet accent, je l'ai déjà entendu et plusieurs fois, un manteau marron, un chapeau de la même couleur on dirait un espion...

- Vous, vous êtes...

- En chair et en os, je me présente...

- Très drôle Alexei, Simone nous laisse seuls maintenant, nous avons encore plein de trucs à échanger, nous parlerons demain. Tone t-il et je hoche la tête malgré moi avant de lancer un dernier regard au fameux Alexei et de sortir dans cette pièce beaucoup trop glacial pour moi.

De quoi mon père peut bien traiter avec des Russes? Et pourquoi cet homme est-il venu plusieurs fois à la bibliothèque ? Qu'est ce que tout cela cache?

****

- Mééééméémé.....

- Chuuuut, ça va, je suis là. Dis-je en le portant avant de me rendre compte qu'il a besoin qu'on lui change sa couche. Alors comme ça monsieur veut qu'on lui change sa couche ? J'imagine la tête de ton père si j'osais te le refiler ainsi, il crierait mon nom dans toute la maison. Dis-je en souriant en le changeant. T'inquiète pas, bientôt on retournera voir papa, je suppose que grand père veut un peu passer du temps avec son petit fils hein?

- Tu te trompes. J'entends derrière moi et je sursaute, heureusement que je tiens bien Caden.

- Papa?

- Annie va s'occuper du petit, allons causer c'est assez urgent. Dit il en même temps qu'une femme entre dans la pièce, la même qui m'a remis mon fils quand je suis arrivé dans cet maison.

C'est une femme de la quarantaine, qui ne parle et ne sourit rien, son visage n'exprime rien sauf avec le petit

Comme le premier jour, nous ne nous échangeons aucun mot quand elle se rapproche de moi tandis que je fais plein de bisous à Caden une fois que j'ai fini de changer sa couche.

Je suis mon père vers une pièce que je considère être son bureau au vue de la disposition de la salle, une table en bois avec une chaise de chaque côté, une petite étagère remplie plus de bouteilles de whisky que de livres. De toute les façons, ce n'est pas quelque chose que mon père peut se vanter de connaître.

À l'époque seule les jeux étaient sa principale préoccupation, pourtant il n'a pas toujours été comme ça, je ne saurais peut être jamais ce qui l'a fait devenir cet homme que j'ai maintenant devant moi.

- Tout d'abord, je voudrais te remercier de m'avoir ramené mon fils, même si tu m'as demandé de ne pas te poser de questions, j'aimerais savoir ce qui s'est passé, hier nous n'avons pas eu vraiment le temps d'en discuter. Commencé je à introduire après un long silence

- Ah Simone, décidément tu es aussi têtu que ton vieux père mais puisque tu insistes autant mieux tout te raconter. Dit il en me détaillant intensément.

- Monsieur, vos cafés. Dit une femme en entrant dans la pièce, depose deux tasses et disparaît aussi vite entrée.

Tout me paraît bizarre dans cette maison et je dois avouer que je ne me sens pas à l'aise, au plus vite je serai rentré, au plus vite je retrouverai ma vie, Angel commence à me manquer.

La Maîtresse du milliardaire Froid Où les histoires vivent. Découvrez maintenant