Chapitre 40

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- Maman je m'en vais. Dis-je en entrant dans sa chambre.

Assise sur le lit, elle tient une photo dans ses mains. Je me rapproche d'elle et remarque rapidement que la petite fille sur la photo, c'est moi

Assise en haut d'un glissoire dans un parc, je devais avoir cinq ans et mon visage éblouissait d'un magnifique sourire dont une dent avait sauté juste devant.

Ma main était en l'air en train de saluer la personne qui tenait l'objectif, ma mère.

Un vrai sourire, pur, naïf et surtout plein d'amour.

- À cette époque tu voulais toujours m'accompagner, tu voulais être partout avec moi. Dit elle nostalgique.

- À cette époque tu étais plus heureuse. Renchéris- je.

- Oui c'est vrai, je pensais que la vie me sourirait toujours, j'avais tout, un mari qui m'aimait, une fille magnifique, un bon travail. J'étais comblé.

- Pourquoi tu ne m'as jamais parlé de ta rencontré, comment s'appelle t-il ?

Elle pose pour la première fois ses yeux sur moi, depuis que je me suis assise près d'elle et son regard me fait comprendre que je suis la moins bien placée pour lui poser ce genre de question.

- Jacques Rodwat, il a cinquante ans, il vient souvent ici passer du temps avec moi.

- Et tu l'aimes?

- Après ce que j'ai vécu, je te mentirais si je te disais que je suis folle de lui.

- Alors pourquoi souhaite tu te marier? Demande je subitement curieuse

- Pour le confort et la sécurité qu'il m'apportent et ne te parle pas d'argent mais de l'attention, il fait attention à moi, il me fait rire. Quand je suis avec lui je ne me sens plus seule, en plus le fait de m'occuper de sa dernière fille me rend heureuse, elle me fait tellement penser à toi.

- Alors c'est ça que tu veux?

- Oui, je ne te demande pas de l'apprécier, juste de l'accepter. Je vais me marier et recommencer ma vie loin d'ici, moi aussi j'ai droit à une seconde chance.

- Évidemment, et ta maladie, qu'est-ce que tu as, tu souffre toujours ?

- Dernièrement avant ma crise j'ai eu des douleurs à la poitrine mais ça va déjà. Heureusement Jacques était là, je vais beaucoup mieux d'ailleurs le traitement est fini.

- D'accord, s'il te plaît, tiens moi au courant de ton état de santé, je vais rentrer maintenant. Dis-je en me levant.

- Simone, s'il te plaît, arrête.

- Quoi donc? Dis je en fronçant les sourcils, elle ne me regarde plus, ses yeux sont sur la photo

- Cette vie, elle n'est pas la tienne, tu mérites tellement plus.

- Maman..

- Simone écoute moi, cet homme ne fera que t'utiliser, je refuse que ma fille passe au second plan, que tu t'ouvre ainsi pour un homme. L'argent ne fait pas tout dans la vie, je sais que tu peux rencontrer l'homme qu'il mérite réellement mais il faut que tu cesse cette vie.

Mes larmes sortent de mes yeux et descendent le long de mes yeux que j'essaie d'effacer.

- Je comprends mais maman, je peux t'assurer que c'est vraiment fini. Dis-je en la regardant essuyant toujours mes larmes. J'ai arrêté tout ça et j'ai repris ma vie, d'ailleurs je vis avec Rose et j'ai même trouvé un boulot.

- Et l'enfant?

- Il s'en occupera s'il le veut, mais à distance. C'est ce qui est convenu. C'est vraiment fini

- Alors refait ta vie et sois heureuse. Dit-elle en souriant légèrement, j'aimerai la conforter en lui disant que c'est ce que je ferai mais c'est faux.

- Je suis désolée mais je ne peux pas, je sais que ça devrait être facile mais le problème c'est que je ne veux pas l'oublier maman, je ne veux pas, ça fait trop mal, je ne suis pas encore prête à balayer quatre années de ma vie comme ça.

- Alors tu finiras comme moi, seule et dépressive, attendant que l'homme que tu aimes veux bien rentrer et t'accorder ce que tu mérites. Tu passeras ta vie seule et tu n'auras que tes larmes pour pleurer à attendre un homme qui est heureux dans son ménage et dont tu n'as été qu'une poupée gonflable. Me dit-elle subitement sèchement. Je ne sais pas ce que cet homme t'as fait mais j'ai honte de la femme que tu es devenue. Supplier pour avoir l'attention d'un homme qui ne veut même pas de toi.

- Envoie-moi le billet d'invitation, je verrai si je peux assister à ton mariage dès que ça sera programmé. Dis-je seule mes larmes témoignant mon ressenti.

Je sais que je suis pathétique, pas besoin de me le rappeler, aimée une homme marié c'est vraiment déplorable mais choisit on vraiment la personne que notre coeur décide d'aimer?

Je vais continuer à l'aimer jusqu'à ce que mon cœur n'en puisse plus et seulement comme ça, je passerais à autre chose. Je sais qu'elle s'inquiète pour moi, mais je ne suis plus seule, Rose et Elie sont maintenant là pour moi, elles savent tout et même mon petit Angel me rappelle qu'il est là, au chaud dans mon ventre, alors je ne sombrerai pas comme elle, parce que moi contrairement à elle je sais que mon fils à besoin de moi.

Un pied après l'autre, je me dirige vers la porte, mes larmes ayant cessés

- Une dernière chose Simone, concernant ton père...

- Je te l'ai déjà dit, si toi tu as réussi à le pardonner tant mieux mais moi j'ai encore besoin de temps alors ne me brusque pas.

- Il veut se rattraper, je ne veux pas que tu te retrouves pas seule quand je serai ...

- Ça ne vous a pas tant dérangé que ça ces dernières années. Dis-je en sortant.

Ma petite valise à main, je descends les escaliers et me dirige vers la porte d'entrée de la maison mais je m'arrête quand je vois mon père debout devant la fenêtre en train de parler assez fort au téléphone.

- Ouais, c'est bon. Il est un peu tard pour ça, ne vous inquiétez pas, tout sera prêt à temps pour le moment venu, je garde un œil sur el... il se retourne et me regarde, mes yeux transpercent chacun de ses traits avant de tourner les pieds et de sortir de cette maison.

Un léger vent frais titille mes narines et j'ai l'impression de respirer une nouvelle fois. Je prends un grand bol d'air avant de déverrouiller ma voiture et d'y monter.

***

Comme à l'aller, c'est deux bonnes heures plus tard que je gare ma voiture quand la petite allez devant l'immeuble.

Je m'accorde quelques minutes pour déverser mon chagrin et pleurer. Je ne sais même pas pourquoi je pleure. Décidément ces satanés hormones ne me lâchent pas, il suffit que je pense à maman ou à Angel pour que je pleure comme une dingue.

Après quelques minutes, je me décide enfin de sortir et c'est seulement maintenant que je remarque cette voiture de courses, mais surtout cet homme les deux mains dans les poches qui me détaille de la tête au pieds.

- Bonjour Simone.

- Angel?

La Maîtresse du milliardaire Froid Où les histoires vivent. Découvrez maintenant