Chapitre 1

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(corrigé)

Lord Voldemort n'était certainement pas prêt pour ce qu'il allait voir.

Déjà, se réveiller en étant incapable de bouger de place était embêtant. Non pas que la première fois, il ne pouvait pas bouger, c'était juste qu'il pouvait se déplacer à travers des animaux en possédant leur corps. Mais cette fois-ci, il semblerait qu'il ait possédé un corps de nourrisson malade, à en juger par son incapacité à respirer correctement.

De plus, il semblait avoir du mal à réfléchir. Ce n'était généralement pas un bon signe.

En ouvrant les yeux, Voldemort fut aveuglé par la blancheur de la pièce. Les yeux larmoyants, il remarqua que la pièce n'en était pas une. Il y avait un plafond blanc avec des espaces ouvert sur les côtés. Il devait sortir au plus vite de ce corps malade.

Le Seigneur des Ténèbres n'a réussi en rien.

Il n'a pas réussi à trouver une autre âme vivante ici, à posséder. Il n'a pas réussi à ressentir sa magie dont il est si fier. Et par-dessus tout, il n'a pas réussi à retenir un gémissement embarrassant causé par la légère brise qui lui donna froid et mal.

Il entendit des bruits de pas non loin de lui. Perplexe, il remarqua qu'il ne pouvait toujours pas sentir l'âme d'un autre être vivant dans la pièce. Sa paranoïa monta en flèche : il devait sûrement être autour de quelqu'un avec une grande maîtrise de la magie de l'âme, dépassant son expertise. Mais Voldemort ne connaissait personne à part lui qui faisait de la magie de l'âme, même Dumbledore se limitait à une partie de la théorie.

*-Tu ne peux pas l'aider.*

Cette voix était reconnaissable entre mille, c'était celle qui l'a tant dérangé, suspecté, accusé et celle qui a essayé de le faire culpabiliser. Cette voix le fit frissonner. C'était la voix d'un mort, Voldemort en était sûr, il a même rendu 'visite' à sa tombe avec le corps sans vie dudit mort, présent dans la tombe. Était-il ... mort ? Non, il était immortel, Nagini ne pouvait pas mourir. Il devait rêver. Oui, c'était ça, il était en plein cauchemar.

*- Harry. Tu es décidément un garçon merveilleux ! Un homme courageux, très courageux !*, la voix de Dumbledore était tout aussi mielleuse et exaspérante qu'il s'en souvenait.

Un autre gémissement de douleur lui échappa.

Le fait que Potter, étant ici, n'était pour le moins que très surprenant. Beaucoup de questions lui vinrent à l'esprit, mais en particulier une qui le réjouissait et désespérait. Potter serait enfin mort ! Mais il n'aurait aucune raison d'être ici sauf s'il était ... non il possédait juste un bambin souffrant.

Le môme et Dumbledore partirent plus loin, il était maintenant incapable de bien les entendre. Il pouvait entendre des bribes de leur conversation, mais sans le contexte, les informations étaient incompréhensibles. De l'avis de Voldemort, c'était très frustrant. Il savait qu'il avait raté la plus grande partie de la conversation tellement la douleur et le froid lui faisait mal.

Grindelwald et de ce conte enfantin de Beedle le Barde a été mentionné plusieurs fois dans leur conversation. Il ne pouvait supposer qu'il parlait de la baguette de Sureau et du livre que Rita Skeeter a écrit sur la jeunesse d'Albus Dumbledore. Le seigneur des ténèbres ne pouvait qu'être déçu de ne pas pouvoir entendre les excuses du vieil homme.

Le temps semblait être extrêmement long, la douleur lui brouillant ses repères sensoriels et sa notion du temps, il suffoquait et tremblait. Il entendit pourtant très clairement les derniers mots de ses némésis comme si quelqu'un avait voulu qu'il les entende :

*- N'aie pas pitié des morts, Harry. Aie plutôt pitié des vivants et surtout de ceux qui vivent sans amour. En y retournant, tu pourras faire en sorte qu'il y ait moins d'âmes mutilées, moins de familles déchirées. Si cela en vaut la peine à tes yeux, alors disons-nous au revoir pour l'instant.* La voix était tellement forte qu'elle lui fit mal, résonnant dans sa tête et se répétant tellement de fois dans celle-ci qu'il ne risque pas de l'oublier de sitôt.

J'avais presque tout oubliéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant