J'avais presque tout oublié

Chapitre 13

(corrigé)

Agentivité n. f. - capacité à développer une pensée indépendante et à choisir librement d'agir en fonction de ses idées.

Tom avait décidé de relire certaines parties du dictionnaire pour se déstresser. Plus de 4 mois s'étaient écoulés depuis son premier rendez-vous à la banque Gringotts et beaucoup de choses avaient changé.
Une des choses qui l'avait le plus surpris serait bien sa relation avec Voldemort (oui, il l'appelait plus monsieur depuis qu'il avait découvert que ça caressait l'égo de l'autre), bien que la méfiance prenait parfois place à la confiance, tout s'est déroulé pour le mieux alors qu'il ne s'attendait à rien. Il pourrait même considérer Voldemort comme un ami. Le mot était un peu fort, surtout parce qu'il n'avait pas le choix, l'homme habitait dans sa tête. En-tout-cas, c'est un très bon professeur même s'il n'avait pas vraiment d'autres personnes en comparaison.

En parlant de mentorat, il n'y avait pas que leur relation qui avait changé, leur cour était aussi plus approfondie. Les sujets plus variés et plus approfondis que prévus même si Voldemort évitait toujours les sujets appris à Poudlard.

Tom ne pratiquait toujours pas la magie, car, d'après son professeur "il faut savoir la théorie" et "tu vas m'attirer des ennuis". Il referma d'un coup sec le dictionnaire dans ses mains, énervé. Il n'avait pas le droit de pratiquer de la magie et le pire était sûrement le fait qu'il ne pouvait pas le faire tout seul, en cachette.

Il posa le dictionnaire sur sa petite table de chevet et s'allongea sur le dos dans le lit, ses bras sous sa tête. Il siffla dans le vide, appelant Harry, son serpent. Ce dernier entra par la fenêtre ouverte et se dirigea vers lui. Tout en lui sifflant un petit bonjour, Tom sentit son serpent monter sur lui et se rouler en boule sur son ventre, illuminé par le soleil qui venait de la fenêtre.

De l'avis de Tom, le monde des sorciers était très étrange pour lui, beaucoup de choses défiaient les lois de la logique. Voldemort avait dit que la magie est une force surnaturelle qui peut modifier la réalité à des niveaux plus ou moins importants.
Il l'avait d'ailleurs emmené plusieurs fois au chemin de Traverse (c'est le seul endroit où il a le droit d'utiliser la magie), même si c'était, à la fois, stressant pour lui que pour Voldemort. Lui, car il ne savait pas exactement ce que pouvaient faire les sorciers et ce qu'ils pourraient lui faire et Voldemort, lui, semblait très paranoïaque, comme s'il craignait de croiser quelqu'un qui le connaissait ou lui ferait du mal. En clair, ils y allaient si nécessaire même si c'était très intéressant et très... magique, faute d'un meilleur mot.

Le soleil tournait ; un rayon de soleil prit chemin sur son visage pâle. Tout en clignant paresseusement des yeux, Tom chercha un autre chemin de pensée pour calmer les battements de son cœur frénétique, anticipant les prochaines heures.
L'orphelin ne craignait pas d'afficher son serpent comme ça. Il possédait maintenant une chambre pour lui.

Sa relation avec les autres orphelins et compagnons de dortoir s'était dégradée au point où il lui a fallu l'isoler des autres, bien sûr, c'était Mrs Cole qui a jugé que cela ferait partir le diable de son corps, au risque, sinon, de l'exorcisme.

Honnêtement, ce n'était pas de sa faute. La plupart du temps, les autres enfants mettaient leurs affaires dans les siennes et prétendaient que Tom les avait volées, alors que pendant tout ce temps, Voldemort lui enseignait. Cela aurait probablement été vrai, mais avant que Voldemort n'arrive.

Parfois, le groupe de Billy Stubbs cherchait juste à faire couler le sang, notamment quand le jeune sorcier lisait dans un coin.

Tom savait qu'il n'était pas totalement innocent. Il cherchait les problèmes, pour voir si ses émotions déclencheraient sa magie. Il sait aussi que Voldemort n'est pas bête, qu'il sait que ce n'est pas tout le temps par accident que sa magie se déclenche. Il est même très intelligent du point de vue de l'enfant de 6 ans et demi.