Chapitre 4

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(corrigé)

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   Tom Riddle se réveillait toujours avant les autres.

Ce matin n'en faisait pas exception. Il s'était réveillé une heure avant l'heure du petit-déjeuner et il avait fait un rêve magnifique. Il se souvenait avoir vu un grand château, très beau et un train rouge qui serait sûrement beaucoup trop cher pour qu'il puisse monter dedans. Il resta là, à fixer le vide avant qu'un sentiment d'urgence ne s'empare de lui.

C'était comme ça chaque matin depuis le départ d'André, il cherchait un moyen de se souvenir de ses beaux rêves avant qu'il ne les oublie. Souvent, cela lui causait une grande confusion, car il écrivait beaucoup ce qu'il voyait. Mais Tom s'avait qu'il n'avait pas beaucoup d'imagination, donc quand il lisait des textes, écrit de sa main sans se souvenir de quand il l'avait écrit, cela le rendait très confus. De plus, les autres orphelins lui déchiraient souvent ce qu'il écrivait.

Cherchant du papier autour de son lit de fer, son regard tomba sur une mine de plomb et une gomme. Une idée germa dans son esprit.

Prenant tout le matériel nécessaire sans faire grincer les ressorts de son lit, il se mit sur sa minuscule table de chevet et dessina. C'était la première fois qu'il dessinait avec une idée en tête bien précise, quand il était petit, il faisait juste du gribouillage ou essayait d'écrire avec une mine de plomb. Au bout d'une quarantaine de minutes, il avait réussi à faire un croquis avec des traits tremblants du château.

Tom grimaça. Ce n'était pas exactement ce qu'il voulait dessiner : ses yeux vifs remarquèrent que les proportions ne correspondaient pas à l'image dans sa tête. Cependant, il arrivait quand même à comprendre que le dessin représentait un château.

Froissant légèrement le papier de frustration, il fit trop de bruit et remarqua des mouvements du coin de l'œil. Il plaça précipitamment le croquis sous son matelas, fit sa toilette et s'habilla avec l'uniforme de l'orphelinat.

Quand il retourna sur son lit, tout le monde commençait à se réveiller, et maintenant une heure était passée depuis son réveil. Fixant le vide pendant quelques instants, Tom essaya de se rappeler ce qu'il avait oublié.

Une alarme retentit. Elle servait à réveiller tout le monde avant d'aller dans la cantine. Tom, étant déjà prêt, regarda par la fenêtre du dortoir. À travers elle se trouvait un portail qui donnait sur une rue animée. Les orphelins n'avaient pas le droit de la franchir sans l'autorisation du personnel de l'orphelinat. Cela n'a jamais arrêté Tom.

Souvent, le dimanche, quand tout le monde partait à la messe ou faisait des visites, plus personne ne prêtait attention à lui. Il passait le portail et se promenait dans Londres. Bien sûr, cela ne se finit pas toujours bien, il était parfois coursé par les marchands quand il leur volait leurs marchandises.

Après avoir mangé le repas infecte de la cantine, Tom attendit que tout le monde se prépare à partir pour pouvoir s'éclipser. Il se dirigea vers la fenêtre de son dortoir, l'ouvrit et passa à travers. Une fois dehors, l'enfant de six ans prit un temps pour regarder autour de voir s'il n'y avait personne, et courut vers le portail.

L'avantage quand personne ne prêtait attention à lui, c'était qu'il pouvait utiliser sa « spécialité » sans que personne ne le prenne pour le diable. D'une pensée, la porte du portail fit un clic sonore et s'ouvrit d'un grincement. Elle se referma une fois qu'il eut passé l'entrée. Il avait maintenant trois heures devant lui. Il marcha le long de la rue et les passants l'ignoraient car il le voulait.

Pendant qu'il marchait, Tom réfléchissait à un moyen pour sortir de l'orphelinat définitivement. Il y avait deux options. La première était qu'il devait gagner de l'argent, mais pour avoir de l'argent, il fallait soit travailler, soit voler. Et même si Tom préférait de loin voler de l'argent, ça pourrait lui causer des problèmes plus tard. Il devait donc travailler, mais un enfant ne pouvait pas travailler sauf si c'était une entreprise louche. L'autre choix serait de se faire adopter par une famille riche ou par son père. Il était en colère contre son père de ne pas être encore venu le chercher, mais peut-être qu'il ne connaissait pas son existence. L'enfant ne croyait pas vraiment à la dernière phrase, mais la petite lueur d'espoir était toujours là.

J'avais presque tout oubliéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant