Chapitre 14

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   Tom détestait l'école.

Il aimait apprendre, mais il savait déjà lire, il était le seul à avoir un aussi bon niveau de lecture. Il s'était alors adapté au niveau des autres, son niveau toujours au-dessus d'eux bien sûr. Ce n'était pas parce qu'il falsifiait ses résultats qu'ils devaient être médiocres.

Mais s'adapter : une de ses meilleures compétences. Elle le laissait passer inaperçu quand il en avait besoin, le laissait se fondre dans la masse, lui permettait d'observer les autres sans se faire remarquer. En clair, c'était la plus pratique, surtout en cas d'imprévu.

Par contre, il avait remarqué que ses camarades de classe venaient de comprendre qu'il venait de l'un des orphelinats du coin. Ils faisaient maintenant un devoir de tous les éviter, lui et les autres orphelins.

Tom passait souvent ses pauses déjeuner, seul, dans la bibliothèque de l'école, ses seules compagnies étant Voldemort, les livres et ses propres pensées. Les livres, tellement plus nombreux que ceux de l'orphelinat, étaient devenus sa meilleure échappatoire, une échappatoire à la solitude et aux brimades.

Même si Tom ne se souciait pas vraiment d'être seul, il avait espéré qu'il trouverait d'autres personnes comme lui.

Les enseignants étaient stricts, parfois trop, mais intelligents, et ça, Tom pouvait le respecter. Cependant, cela ne voulait pas dire qu'ils étaient dignes de confiance.

L'autre un jour, un caillou avait volé juste devant ses yeux. Tom n'est certainement pas stupide, le caillou était pour lui, ils ont juste mal visé. L'enfant avait levé les yeux sur le seul adulte présent dans la pièce et l'avait vu détourner le regard, l'ignorant.

Plus tard, quand le professeur avait demandé aux autres garçons pourquoi le caillou avait volé près du visage de quelqu'un, ils ont répondu qu'ils jouaient au foot et que c'était un accident. Le prof avait accepté naïvement, sans même leur demander de s'excuser.

Quel imbécile.

Après, il ne fallait pas venir le voir en courant quand ses mêmes garçons avaient retrouvé dans leur sac des souris mortes. Pourtant, c'étaient juste des cailloux métamorphosés en souris et inanimés. Ils l'ont cherché, pensa l'enfant au cheveux brun, l'ombre d'un sourire présent sur son visage.

Tom déteste l'école et tous ceux qui s'y trouvent. Après tout, il peut apprendre par lui-même et avec Voldemort.

• ∞ • ∞ • ∞ •

   Tom avait merdé (c'est Billy qui a dit ce gros en premier, c'est la vérité !).

Voldemort avait dit une fois que si tu te retrouves sur une scène de crimes avec la baguette de quelqu'un d'autre et tous les indices qui pointent vers toi, tu t'es fait bien avoir.

Eh bien, Tom pouvait dire que cela s'appliquait aussi avec les Moldus, surtout avec du sang sur lui et un pistolet chargé. Est-ce que cela compte comme un piège si on s'y jette involontairement dedans ?

Il y avait à peine une heure, rien ne sortait de l'ordinaire, tout se déroulait comme d'habitude. Il finissait sa journée d'école à la même heure que d'habitude, attendait devant le portail avec les autres orphelins, les bonnes sœurs travaillant à Wool, puis s'échappait du groupe dès la moindre occasion se présentait. Certains jours, il n'y en avait pas, d'autres plein. Aujourd'hui comptait comme un jour où il réussissait à s'échapper. Un de ses camarades embêtait une fille depuis un bon moment, et, dans un élan d'adrénaline, il la poussa trop fort, la faisant tomber. Les adultes, voyant la petite fille tombée, se précipitèrent sur elle.

J'avais presque tout oubliéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant