Chapitre 10

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Jae

- Il est quelle heure ?

- 19h25, tu vas être en retard.

- Je le suis déjà.

- JJ, c'est tes parents pas le gouverneur d'Espagne.

- Il y a mon frère.

- Il est pas en prison ce con ?

- Malheureusement non.

Une voiture klaxonna et me fit soupirer.

- On t'attend.

- Je saiiiis, j'ai pas envie d'y aller, couinai-je.

- T'as intérêt à y aller, j’ai passé trente minutes à cacher les bleus sur ton cou.

- T'es sûr que mon haut c'est pas un peu trop ?

- Non. T'es magnifique, Dax va adorer.

- J'ai vraiment aucune envie d'y aller, et encore moins avec lui.

- Tu vas voir, il est cool.

- Aussi cool qu'un verre de détergent.

Elle soupira et me poussa hors de ma propre chambre. Je descendis lentement les escaliers, perchée sur mes bottines à talons et sentis la musique faire vibrer le mur sous mes doigts.

- Prend ça avant de partir, cria Ashley en faisant glisser un shot de vodka sur le comptoir.

Je l'attrapai avant qu'il ne tombe et lui lançai un regard perplexe. Elle articula des encouragements et en avala elle aussi un. Je le repoussai du bout des doigts en secouant la tête de gauche à droite.

- T'es magnifique.

Je sursautai et me retournai.

- Ironman ? Oh, euh merci. Ça fait pas un peu trop ?

- C'est carrément pas assez, souffla-t-il en posant ses verres vident sur le bar.

Je pouffai et essuyai mes mains moites sur mon pantalon de tailleur.

- Tu vas où habillé comme ça ?

- En rencard, répondit une autre voix à ma place.

- Pas de rencard, l'écoute pas elle dit n'importe quoi. Je vais voir mes parents.

- Et elle est en retard.

- Oui c'est vrai, faut que j'y aille. A plus.

Je me précipitai dehors et sentis le vent s'infiltrer à travers la laine fine de mon pull à col bardot.

Il caille putain.

- Jae dépêche-toi.

Je levai mon majeur en l'air en direction de Shadow et grimpai à l'arrière du vieux véhicule.

- Elle est canon, pas vrai Dax ?

- Ça lui va bien, soupira mon patron en haussant les épaules.

Je murmurai un merci timide et donnai l'adresse au conducteur. Le trajet fut rapide mais pas assez pour nous éviter quelques minutes de retard.

Je descendis et claquai la portière. J'attendis que Daxer me rattrape et m'engageai dans l'allée dallée qui menait jusqu'à la porte. Je toquai et attendis que quelqu'un vienne nous ouvrir.

- Si on doit donner le change, tu devrais me tutoyer, question crédibilité, souffla-t-il en glissant sa main dans la mienne.

Il tira sur mon bras pour me rapprocher de lui.

Mechanical Wolves : Bats-toi.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant