Mechanical Wolves : Bats-toi.

Chapitre 7

Dax

« - J'arrive pas à croire que mon père ait accepté.

- Je comprends pas, cette ordure m'a laissé pour mort dans un fossé et ton père lui promet protection. Y’a un truc qui va pas avec ta famille !

J'entendis Seth soupirer dans le smartphone.

- J'irais lui parler parce que je suis pas d'accord. Putain, il a failli te tuer, cracha-t-il.

- Je vais bien maintenant.

- On sait tous les deux que c'est faux Dax. Tu peux faire semblant autant que tu veux je te connais mieux que personne.

- Je pensais te connaître aussi.

- Dax, s’il te plaît arrête, souffla-t-il, fatigué de mon agressivité.

Je soupirai.

- Qu'est-ce qu'il se passe ?

- Rien.

- Dax…

- Je suis fatigué d'avoir mal, finissai-je par avouer.

- Tu suis les indications des médecins ?

- Pourquoi faire ?

- C'est ça le problème. T'en fais qu'à ta tête, t’écoutes rien. Fais ce qu'ils te conseillent et t'iras mieux mais si tu continues de faire le con, tu continueras de souffrir.

- Je prends cinq minutes à monter les escaliers du motel putain, même ça j'en suis pas capable. Mikkelsen a été obligée de m'aider à me déshabiller comme un putain de gamin.

- Jae ?

- Oui elle. Mon employée.

- Dax arrête de faire ta tête de con, elle t'a rien fait.

- Tu t'es pas demandé pourquoi une vice-championne du monde de boxe anglaise aurait besoin d'un travail ? Pourquoi elle a disparu d'un jour à l'autre ? Pourquoi personne n'a eu de ses nouvelles pendant six ans ?

- T'as fait tes recherches dis-donc. Pour quelqu'un que tu peux pas encadrer elle a l'air de bien t'intéresser.

- Je me méfie.

- Les gens dont je me méfie ne finissent pas par me déshabiller.

- Tu sais quoi, on arrête de parler de ça, j'ai pas envie de m'énerver.

- Il y a pas à s'énerver, accepte juste la vérité, elle t'inté-

- Comment va Harp ?

- Salut beau gosse.

Je pouffai et jetai mon mégot depuis mon balcon.

- Alors une fille t'intéresse ?

- Non. Comment c'est ? T'as pas encore eu envie de le tuer ?

- Je t’entends connard ! cria une voix lointaine.

- Si mais l'amour règle tout. Alors cette fille, elle est comment ?

- Inexistante.

- Seth a dit que-

- Seth raconte que des conneries, grognai-je en me laissant tomber sur mon lit.

- Ok, je vois, déclara-t-elle. Comment tu vas toi ?

- Mal, je vois pas comment ça pourrait aller bien.

- On peut rentrer si tu veux.

- Harp, j'ai 28 ans, je crois que je peux me débrouiller seul.