Et si le monde n'était qu'une vaste pièce de théâtre où chacun jouerait le rôle de quelqu'un d'autre ?
Et si j'étais celui qui avait tout écrit ?
- D.W.*
La première chose que j'ai appris en entrant dans le manoir Tomlinson est que ces deux majordomes se nomme Will et Stewart. La seconde est que ce manoir fait sept cent fois la taille de mon appartement miteux et cachée des rues de Londres. La troisième est qu'Élisabeth sourit bien souvent pour que cela sonne véritable à mes yeux. Je porte ma cigarette à mes lèvres tandis que Louis descend enfin les sourcils froncés un livre et un carnet à la main marmonnant des mots lointains et ternes. Il se fige sur les marches lorsqu'il m'aperçoit debout dans son immense salon. Un sourire se lit alors sur sa jolie bouche rose et mon ventre en est piétiné. C'est désastreux l'état dans lequel cet homme me met juste en existant.
Et c'est ainsi que l'on se retrouve assit sur le tapis après un dîner plutôt calme, des carnets et des feuilles qui valsent au sol autour de nous. Nous parlons poésie un verre de vin à la main, une cigarette entre les lèvres je ne le quitte que rarement des yeux. Je veux mourir sous ses caresses, je veux m'écrouler sous ses bras et ses phalanges, je veux je veux je veux mais jamais je ne pourrais.
Je désir m'imprégner de son visage, de ses mains, de ses clavicules, de ses poignets, de chaque détails où se cache la réelle beauté. Sous les choses que les passants ignore, au-dessus de ces éléments métalliques que personnes ne regardent jamais. Là où les chaos époustouflants n'apparaissent qu'à la nuit tombée.
« La bouche des autres est cousue pour articuler ces mots que personne n'entend, la mienne est faite pour t'embrasser. »
Il me cite en ne quittant pas des yeux, c'est intimidant d'être lu par Louis.
D'être mis à nu face à son regard bleu de la douleur.« Les véritables grands poètes sont ceux qui ignore tout des mots. »
Je le cite à mon tour et le sourire qui orne ses lèvres après cela pourrait avoir le pouvoir de me tuer si je le laissais faire.
« Pour qui ta bouche est faite d'embrasser Darwin ?
- Vous êtes curieux ?
- Peut-être oui. Mais on ne t'a jamais dit que de répondre à une question par une question était mal vu ?
- On en vous a jamais dit de moi que je me fichais royalement des règles de société ? »Il boit dans son verre, le regard amusé par la tournure de nos phrases balancé partout dans la pièce, de ces lignes d'encres euphoriques qui frappent contre les murs.
Sa langue passe contre ses lèvres pour récupérer un peu de vin et dieu sait ce que je ferais pour avoir sa langue qui coule sur ma peau avide et contre ma bouche rouge sang.« Mais pour vous répondre, je pense davantage avoir une bouche pour embrasser que pour dialoguer.
- Mh comment puis-je en être certain ?
- Votre question énonce une réponse selon moi. »La tension m'écrase les épaules et la tête, et je suis un homme fichu, complètement dévoué à cette débauche interdite et délicieuse.
« Parce que tu penses que je vais te laisser m'embrasser pour en être certain ?
- Peut-être ? »Il sourit et je ne suis que brûlure partout sur les joues, mais c'est encore pire lorsqu'il se déplace très lentement vers moi, il s'arrête près de mon visage et me regarde droit dans les yeux, il me détaille de ses yeux intimidants et replace une mèche rebelle qui chute devant mes yeux derrière mon oreille et me murmure tout près de ma bouche, alors que mon coeur n'est qu'explosion, que mes mains tremblent un peu et que je ne sais pas ce que je suis désormais.
« Le seul qui embrassera ici, sera moi. Je t'embrasserais Darwin, je t'embrasserais. »
Cela sonne comme une promesse que je voudrais maudire.
Salir.
Trahir.
Pour l'embrasser maintenant.
Et pour le plus beau des toujours.*
Je suis un être vif qui aime déambuler, qui aime marcher, courir, griffer, hurler sans savoir pourquoi. J'aime l'ignorance de ces cœurs qui ne savent jamais comment battre. De ceux qui s'arrache la peau en grimpant à ses murs rêches qui ne mène nulle part. À ceux dont l'espoir les a quitter. Une bouteille de poison entre les doigts je m'abreuve de ces gouttes dangereuse et mourantes sur le bout de ma langue. Louis L o u i s Louis Louis.
Tu fais vriller ces flash électrique qui éclatent sous mes veines et font jaillir un monde nouveau.Et si l'orage venait à me cogner les os maintenant, que dira t-on de ma vie ?
Et si les flammes venait à crier violemment contre ma chair, qu'est-ce qu'il restera du véritable moi dans le regard des gens ?
Je suis soudainement pris d'une douleur dans le corps, d'une souffrance. D'une peur, d'une crainte.Celle d'être retenu pour que je ne suis pas.
D'être un souvenir faussé, bafouée, inavouée, et tordu de toute vérité saine et pure.Qui suis-je devenu ?
Darwin Wells poète reconnu et jeune arrogant déchu.
Harry Styles humain détruit pour que la vie n'avait plus de couleurs.Peut-être que si je tue Harry entièrement Darwin pourra à tout jamais renaître ?
Mais je tue Harry, je tue Darwin.
Je me laisse glisser contre un mur sale et délavé.
J'allume le bout d'une cigarette et une réflexion me parviens comme un coup dans les dents.Pour être l'être absolu, je dois mourir.
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Ascoltare || larry.
RomanceD'une joie même, le souvenir a son amertume et le rappel d'un plaisir n'est jamais sans douleur. - Oscar Wilde.