When I see fragile things, helpless things,
broken things
I see the familiar
I was little, I was weak, I was perfect, too
Now I'm a broken mirror.
- Eight ; sleeping at last.
*Ivre à la mort, ivre à la lumière.
Je titube sur le sable fin et froid en cette nuit d'automne où les poètes sont agripper à leurs plumes et leurs grandes espiègleries. Ue bouteille d'absinthe empoisonnée entre les doigts, je me délecte de cette dernière goutte sucrée qui coule partout sur le bout de ma langue. Je suis l'œuvre des dieux en colère, mes os ne sont qu'amertumes et cris enragés. Les vagues s'amuse de moi et rire entre elles, moi aussi je veux rire, moi aussi je veux être heureux. Alors je me laisse guider le cœur en premier vers l'immensité bleutée. Je pose ma bouteille d'ivresse sur le sable et je cours embrasser la mer. Je cours à l'espoir, je cours maladroitement à la survie. Mes genoux encerclé d'eau froide et agitée, je tends les bras comme un oiseau en proie de liberté pure et je souris en rejetant la tête en arrière. Je suis invincible. Je suis le roi de l'océan.
J'avance mon corps vers l'amour, vers la beauté, vers l'infinité. La mer s'arrête à mon nombril et ma chemise, mon pantalon sont fichus. Mais tout cela n'a plus d'importance parce que ce soir je ris avec les vagues, ce soir j'explose de ce bonheur inédit. Ce soir j'éclate, pour de vrai.
Et personne en ce monde ne peut nous arrêter.
***
Parfois je désir me briser les doigts, jusqu'à ce qu'ils soient parfait, les briser au mieux jusqu'à qu'ils écrivent ces mots qui enchantent. Jusqu'à qu'ils redorent la poésie de ce siècle poussiéreux. Jusqu'à qu'ils hurlent à cet hymne de magnificence inconnue. Ce soir là après la mer amoureuse, j'ai dormir dans mon manteau à même le sable et je me suis réveillé dans les bras du soleil. Je crois que c'est la meilleure nuit de mon existence entière. Aujourd'hui je suis malade de ces vagues froides et avides de mon corps abattu de bleus, de violets, de jaune et de rouges. Je tousse énormément et la fièvre ardente me consume la peau et la chair. Je me brûle. Je m'éteins. Je me rallume, je me noie.
Je passe la journée au lit et les jours suivants également.
Jusqu'à qu'un veille ami ne vienne m'aider avec quelques potions magiques.
Celles qui me donne l'envie d'être vivant.La lune réchauffe mes phalanges et mes chevilles.
Il est minuit et je me tiens debout devant le manoir Tomlinson. Je ne sais pas pourquoi je suis là, ni même si il est sain pour moi d'être ici. Je n'ai pas cessé de penser à ses mots décorés de désir interdit. Je t'embrasserais, je t'embrasserais Darwin. Ils étaient partout dans ma tête et résonnaient comme une délicate mélodie addictive et inaccessible. Cela fait plus d'une heure que je suis assis sur les grandes marches devant l'immense bâtisse et que je cherche ce courage qui m'aiderait à toquer à leur porte. Fichu cœur décousue qui ne cesse de cogner brusquement contre ma cage thoracique. Je m'allumant une cigarette et tente d'y retrouver du réconfort.Je tire doucement dessus et entends du bruit vers l'arrière la maison, une porte qui s'ouvre. Je ne panique pas et reste assis, l'air innocent et purement à l'aise. Plongé dans un élément faussement sien.
C'est Louis.
Il est là.
Il passe à côté de moi sans me voir et je crois que le bout de ma cigarette vient de me trahir parce qu'il s'arrête sur son chemin.« Darwin, est-ce toi ? »
Je ne le quitte pas des yeux et même dans la nuit noire épaisse il reste absolument sublime. Affreusement attrayant, comme une lumière flamboyante. Un geste électrique.
« Peut-être. »
Ce sont mes mots.
Parce que je ne sais plus ce que je suis.
Comment être.
Comment respirer.
Comment vivre.
Darwin Wells, qui es-tu ?Il s'approche de moi et s'installe à mes côtés sur les marches de pierres.
« Serais-tu un visiteur de la nuit ?
- Votre visiteur.
- Darwin... »Je tire sur ma cigarette et expire la fumée doucement avant de lui tendre. Il l'attrape de ses fins doigts délicats et l'amène à sa bouche que je souhaite goûter de ma langue.
« Par peur, l'homme enfile son costume de lys et son chapeau de songes avant de se fondre dans cette masse, cette foule qui jamais ne le comprendra.
- Ces mots sont à toi ? »Je souris doucement à sa question et regarde droit devant moi, face à cette immense et sublime cours que possède Louis et Elisabeth.
« Je viens de les inventer. »
Il sourit à son tour et je veux me noyer sous ses bras, ses yeux, sa voix et ses mains.
Je veux qu'il me tue et me fasse renaître.
Je veux qu'il lise en moi.Je veux qu'il me regarde, pour de vrai.
« Tu es un être fascinant, Darwin.
- Je n'ai rien de fascinant Louis, rien. Je ne sais pas ces choses que les autres sont.
- Et sais-tu qui tu es ?
- Non. »Parce que parmi le chaos le plus vaste se trouve au centre un corps éparpillés, bordélique et malmené. Parce que en cet univers se tient début deux jambes maladroites et un cœur déconstruit.
Le mien.« Alors tu peux devenir qui tu veux. »
Devenir qui je veux.
« Vous pensez ?
- J'en suis persuadé. Qui veux-tu être ce soir Darwin ?
- Votre amant. »Juste ça.
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Ascoltare || larry.
RomanceD'une joie même, le souvenir a son amertume et le rappel d'un plaisir n'est jamais sans douleur. - Oscar Wilde.