Commandes ouvertes
Parfois on trouve des liens et on devient juste parano, et parfois, le monde est juste petit. Je ferai plonger vos personnages préférés dans d'autres mondes, pour des histoires inédites.
Je tenterai de retranscrire de belles histo...
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
NDA : ce one shot contient des scènes à caractère sexuel.
Le stress monte, c'est bientôt l'heure, et j'ai peur d'oublier une partie de mon texte. J'ai déjà joué cette pièce plusieurs fois, mais il y a toujours cette partie de moi qui est terrifiée.
Mais c'est ce qui est palpitant dans le théâtre. Surtout que notre troupe est maintenant sous la protection d'un seigneur.
Nous n'avons plus à nous soucier des voyages dans les quatre coins de la France pour trouver un village qui veulent bien nous laisser faire une représentation.
Le maître n'est certes pas aimé de tous, mais il force le respect. Il nous a confié que cet après midi, il serait là pour assister à la représentation.
Alors c'est habillé d'une robe dans laquelle j'interprète Thisbé, une jeune femme de l'antiquité, vivant un amour impossible que je me concentre. L'histoire se finit mal pour les deux amants, puisqu'ils se suicident l'un après l'autre.
Mais trêve de bavardage, il est bientôt l'heure et la pièce est sur le point de commencer. Il faut que j'arrive à capter l'attention de la galerie dès mon entrée, ou alors on risque de jouer pour rien.
Les coups de bâtons retentissent, mais les conversations des spectateurs ne cessent. Je vais leur clouer le bec, ils vont voir.
J'entre et commence mon dialogue avec Historia qui interprète la nourrice de Thisbé. Je fais des gestes amples, et articule pour m'exprimer et capter l'attention.
Je ne regarde pas le publique, mais entend que les conversations ont diminués. Je suis satisfaite de mon travail.
Le pièce continue, je rentre et sort de scène sans cesse, je me concentre pour ne rien oublier.
Presque deux heures ont passé depuis le début de la pièce, et la scène final est sûr le point de commencer. Depuis les coulisses, je vois Jean, dans le rôle de Pyrame, l'amant de Thisbé.
Il joue cette scène tragique où croyant que Thisbé est décédé, décide de se poignarder, car il ne peut vivre sans sa bien aimée.
Il feint de se poignarder, et voilà mon tour. Je m'empresse de rentrer sur scène, trottinant. Et alors que j'arrivais vers lui, ma cheville se tord. Je suis prise de court, et tombe à terre.
J'ai mal, je ne pense pas pouvoir me relever, mais je fais comme si de rien était et récite mes vers. C'est comme si c'était prévu. Je fini et m'enfonce le faux poignard dans la poitrine.
Les applauses fusent face à notre jeu. J'essaie de me relever, mais ma cheville me fait souffrir. Alors, Jean qui est à côté de moi, m'aide à me relever, en passant un de mes bras sur ses épaules, et le sien le tour de ma taille.
Nous saluons le publique, puis il me remmène en coulisse.
- Mais qu'est-ce qui c'est passé ? Me demande-t-il.
