Chapitre 27 :

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Je me tournais vers lui, il me sourit. Je le lui rendis et lui répondis.

- Elle va bien t'aimer, lui dis-je avec douceur alors qu'il stressait. Déjà, vous avez le même style de film et elle se plaint tout le temps de ne jamais pouvoir en regarder avec moi car on ne regarde pas la même chose.
- Ah ça va alors ! C'est déjà énorme car avec toi, ça ne doit pas être facile tout le temps pour choisir un film, sourit-il en me lançant un regard sous-entendu.

Puis il rigola légèrement et je le rejoignis dans son rire. Ça m'avait manquer des moments comme ça. notre complicité était impressionnante, on n'avait jamais de mal à se comprendre, on arrivait toujours à s'exprimer ensemble et le mieux, c'était qu'en un regard on pouvait savoir ce que pensait l'autre. Évidemment, ça ne marchait pas pour tout. Comme pas exemple, pour le fait qu'il ait peut-être des sentiments pour moi, ça je ne pouvais pas le voir dans son regard. Il encrait ça trop profond en lui et ça ne m'enchantait pas du tout.
Puis ma mère entra en salle vêtue de sa blouse blanche sur laquelle son badge reposé avec son nom inscrit dessus. Elle était toujours aussi magnifique, l'âge ne l'atteignait pas, elle était la plus belle femme qu'il m'était donné de voir. Elle aimait son travail et elle y mettait tout son coeur. Et des fois, beaucoup trop, c'était pour ça que je me retrouvais là à l'admirer entrer dans la salle d'attente. Elle aurait du rentrer, elle n'avait pas pu à cause de son travail. Comme toujours.
Dès qu'elle me vit, elle se précipita sur moi. Je me levais alors et la pris dans mes bras en la serrant contre mon torse.

- Je t'avais dis que je viendrai, murmurais-je à son attention.

Elle me serra un peu plus fort contre elle pour toute réponse, je sentais ma gorge se nouer. Une larme perla de mon œil. Ça faisait trop longtemps que je ne l'avais pas vu et elle m'avait vraiment manqué. Je déposais pleins de baisers sur ses joues, je devais lui montrer à quel point je l'aimais et à quel point sa présence me manquait. Elle s'écarta lentement de moi et sa main écarta les mèches de cheveux qui étaient tombées devant mes yeux.

- Mon chéri, tu m'as manqué.
- Toi aussi maman, toi aussi, murmurais-je en reniflant.

Je la repris dans mes bras et la serrais plus fort encore. C'était horrible de ne la voir quasiment jamais, mais je ne l'avouerais pas, je ne voulais pas la voir mal par ma faute. Quand je la relâchais, elle souriait de toutes ses dents et ses yeux brillaient de bonheur. Elle me prit le bras et nous sortîmes dehors, Connor nous suivit quelques pas en arrière. Arrivés à l'arrière de l'hôpital, je présentais Connor à ma mère avec joie alors qu'il me lançait un regard stressé auquel je répondis par un sourire. Elle lui serra la main et lui sourit chaleureusement.

- Heureuse de te rencontrer Connor, dit-elle en le détaillant. Je n'ai pas longtemps, Steven, alors dis-moi, qu'est ce qu'il se passe ?
- Rien, c'est juste que j'avais envie de te voir.
- Et aussi de vous dire à quel point il n'allait pas bien sans vous, ajouta Connor précipitamment, me coupant presque la parole.

Je me tournais vers Connor et le dévisageais méchamment. Il n'avait pas à dire ça ! Je ne voulais pas que ma mère se sente coupable ! Ma mère parut surprise et se tourna vers moi. Elle me sourit calmement. Je n'aimais pas ça, surtout après le regard malicieux qu'elle avait lancé à Connor. Ce dernier souriait comme pas possible, fier de ce qu'il venait de faire. De mon côté, je voulais juste l'étriper.

- Merci jeune homme, tu es vraiment quelqu'un de bien. Et Steven, je suis désolée, tu le sais mais j'ai besoin de ce travail, déclara-t-elle doucement. Excuse-moi.
- Ce n'est pas grave maman, mais Connor a raison, j'ai mal de ne pas te voir pendant aussi longtemps...

Elle ne répondit rien, me prit dans ses bras et je m'y sentis protéger. Elle me maternait toujours, même devant mes amis mais ça ne me posait aucun problème : elle était ma mère et elle le resterait. Connor me sourit gentiment et je le lui rendis. Ma mère se dégagea alors de notre étreinte car son chef l'appela. Putain, j'avais envie de le tuer lui. Il ne pouvait pas me laisser avec ma mère cinq minutes de plus ?!

- Je suis désolé mon chéri, on se rappelle dans la journée. Je t'aime fort, marmonna la mère d'une voix pleine de mal-être à l'idée de me laisser à nouveau.

Et elle partit rapidement, essuyant une larme qui avait roulé sur sa joue. Je savais que ça lui avait fait du bien de me voir, et j'étais aussi heureux qu'il était possible de l'être.

Alors, c'est oui ? ✯Où les histoires vivent. Découvrez maintenant