Prologue✨

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Assise sur les genoux de mère... Chuuut, s'il vous plaît ne dîtes rien. "Trop grande pour ça !" Je sais ! Avec toute l'attention dont je suis capable, je tends l'oreille, alors qu'elle me parle du monde d'en bas. Celui des Hommes !

Durant sa si longue existence, mère en avait vu des choses !
Aussi excitée qu'une enfant devant un tout nouveau jouet à la mode. Elle parle et parle de nouveau, sans jamais s'arrêter une seule fois, pour quoi que ce soit. Ses récits me transportant toujours plus loin ; mes pensées finissent par s'entremêler dans un tourbillon sans fin.

Toutes plus fascinantes les unes que les autres, chacune de ces aventures me remplissent d'admiration (...) Tout était grandiose quand elle le disait.

Étonnée... Je buvais ses mots, m'imprégnant de chaque image qu'ils m'inspiraient.
Autour de moi, tout semble alors se figer dans le temps. Tandis que doucement, je me perds. L'esprit errant incessamment toujours plus profond.

Je suis sur terre...
Assise sur un énorme rocher, perdue en plein milieu du légendaire Triangle des Bermudes. L'eau y est d'un bleu idyllique. À l'horizon, l'océan paraît mêlé au ciel. Sous ce soleil radieux, des sirènes jouent joyeusement à faire la course entre elles.
Leurs écailles colorées étincellent tout autant que des joyaux précieux. Un instant, l'une d'elles s'arrête, me regardant curieusement... Ses cheveux roux et sa queue turquoise lui donnent un petit air d'Ariel. Elle me tend la main. Comme une invitation...
Je ne sais pas nager. Pourtant je ne tarde pas à la saisir, plongeant tête la première à l'eau.

Enfin, en un battement de cil, comme rejetée de l'ocean, je me retrouve, au bord d'une plage paradisiaque au sable blanc...
À côté, il y a la mer (...)
Vibrante !
Des pélicans survolent la plage, s'abattant sur les bancs de poissons infortunés qui nagent prétentieusement à la surface de l'eau salée. Aussi vifs voire plus que les flèches de Diana*.

La mer est calme. Seul le son des vagues s'entrechoquant sur les falaises vient troubler cette quiétude. (Je crois rêver. Pincez moi.)

Père se tenait devant moi, assis sur le sable fin. Tout près, mère s'esclaffant sans aucune retenue, à je ne sais quelle plaisanterie, qu'il lui chuchotait tendrement a l'oreille. Elle riait aux éclats. Comme si il eut dit la chose la plus amusante qui puisse être. (Je peux pourtant vous assurez que mon père était un être dépourvu d'humour.)
Peut-être fut-ce alors des mots d'amour, qui la troublèrent autant.



Diana*, déesse romaine de la lune et de la chasse.
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La fille des AstresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant