Notre rencontre

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_ Comment suis-je arrivée en ces lieux ?
_ Pourquoi je n'arrive pas à me remémorer de ce jour ?

Ce fut les questions que je me suis posé à la nième jour, vu que je n'avais aucune notion du temps, tout les jours dans ce laboratoire, abattoir étaient les mêmes.
Dans un silence mortel, je me mis alors à fouiner mes pensées et souvenirs. J'en avais assez d'ignorer les causes, je devais trouver une réponse.

Comme presque toutes les filles de mon âge, j'étais étudiante et dans l'une des plus emblématiques université du capital, UCAD( Université Cheikh Anta Diop). L'université comptait plus de cent mille étudiants et comme une nation, on y trouvait un ensemble de systèmes commençant par un gouvernement, des opposants, des parties politiques et des amicales des jeunes et aussi toute type de personne  allant de dealer de drogue à prostituée.

Comme tout débutant, j'étais débordée d'énergie, j'aimais cette toute nouvelle vie de femme libre et indépendante qui s'offrait à moi. Ici, je ne sentais plus le contrôle de mon père qui ne manquait pas d'occasion pour m'intimider à chaque fois que j'essayais de profiter de ma jeunesse.  Comme beaucoup de mes amies, il n'y avait plus de restriction.

J'aimais aussi profité de mes temps libre pour des shopping et aventures avec mes toutes nouvelles copines, nous étions présents presque dans toute les soirées nocturnes et étions au centre des projecteurs, normal nous étions la meute la plus sexy de l'établissement, tout le monde nous voulaient à ces côtés.

Les weekends je m'empressais chez mes parents qui se trouvaient de l'autre côté de la capitale. Pas parce qu'ils me manquaient, mais pour me requinquer de plus de tune que je recevais à chaque fin de weekend.

Un jour, comme toute fin de weekend, j'emballai quelques unes de mes affaires, les mis dans un grand sac à dos et me stationnai tout près de la porte principale guettant patiemment la ligne qui devait passer près de chez moi, à Rufisque. J'étais là dehors, maquillée et sapée comme Lilith, la déesse de la séduction.
Soudain, un joli Ranger Rover de la nouvelle génération me dépassa à faible vitesse, je me mis fortuitement à m'imaginer à l'intérieur de cette carrosse.
Comme par magie la voiture s'arrêta à quelques mètres après, puis d'un marche arrière, elle recula et s'arrêta juste tout pré de moi. L'homme abaissa alors le vitre, c'était Ousseynou mon amant et ce fut notre première rencontre. Il était en costard bleu foncé, portait un Rolex en or, l'uniforme lui allait comme un gant, tellement il était élégant.

_ Salut, c'est mademoiselle ou madame, se lança-t-il avec entrain.

_ Mademoiselle, je rétorquai d'un air désintéressée tout en boudant, je ne voulais pas qu'il me prenne pour une  de ces filles faciles qui perdaient toute leurs boules à la vue d'un homme en voiture.

_ Aimeriez-vous que je vous raccompagne ? Il me demanda.

_ Non, merci pour votre hospitalité. J'ai un rendez vous, quelqu'un viendrait me récupérer, je lui répondis en toute bobard, ces mots ne venaient pas du cœur.

_ Oh je l'envie ce quelqu'un, quel garçon chanceux , il dit d'un ton taquinant.

_ Non c'est très loin de ce que vous imaginez, à vrai dire j'entends le bus pour Rufisque et je ne voulais pas vous déranger connaissant la distance , je finis par avouer.

Les opportunités de ce genre, ne se présente pas chaque jour, il faut savoir en profiter.

_ Non, jamais vous ne me dérangerez, au contraire ça sera un très grand plaisir d'être en compagnie d'une si ravissante dame, il exclama avec éloquence.

Quel flatteur ce jeune homme, avec une telle langue, je ne pouvais pas dire non, il était gentleman à la perfection.

_ Bon si tu insistes, ça sera un très grand manque respect de décliner un si bienveillant intention, je conclus.

_ Euh qu'est ce qui me dit que tu n'est pas ce genre de type, tu sais Dakar est risqué, je finis par lui taquiner avant songer monter.

_ T'inquiètes je suis un honnête homme, crois moi sur parole rien ne t'arrivera, il déclara.

Il m'ouvrit alors la porte de devant, j'entrai et m'assis tout près de lui.

_ Ousseynou Dramé, je me nomme, je suis chirurgien à l'hôpital du centre ville, il affirma avec fierté comme tout jeune docteur qui a réussi sa vie.

_ Je m'appelle Olga Rita Mendes, comme vous l'avez vu, je suis étudiante en droit dans cette université, je répondis.

_ Enchanté Olga, vous êtes chrétienne ? il m'interrogea.

_ Oui je le suis et pratiquante.

_ Comme excepté des chrétiennes, vous êtes humbles, ravissantes et très naturelle.

_ Merci pour tes compliments, vous êtes gentil.

_ Tu sais ma mère aussi elle en  est une, originaire du Libye, il arrive qu'elle me force à lire des versets bibliques.

_ Ça explique pourquoi vous êtes si modéré, vous êtes différent des autres qui te méprisent juste en attendant le mot chrétienne.

_ Ils sont des ignorants, ils ne savent pas que nous avons le même Dieu. D'ailleurs j'aime beaucoup puisé des deux côtés, ceci remonte à des décennies, depuis tout petit, mon père m'amenait à la mosquée et ma mère à l'église. Donc je suis habitué aux deux religions.

_ Quel drôle de situation, je finis par avouer tout en riant. J'imagine comment vous vous êtes senti perdu, quel l'enfance.

La connexion passait à merveille à notre tout premier jour de rencontre, j'étais convaincu qu'il était l'homme qu'il me fallait, nous nous sommes taquinés toute au long de la route, il était un très grand humoriste.
À peine quelques mètres de chez moi, il s'arrêta, de l'index je lui montra ma maison, lui fut un revoir et m'en allais.

_ Excusez moi, Olga. Je peux avoir vos coordonnées, j'aimerais mieux vous connaître, il dit avec sérénité.

_ Ok, pas de soucis, je finis par déclarée. Il me tendit alors son téléphone, je composa toute de suite le numéro.

_ Merci, j'essayerai de vous joindre plus tard, il exclama le sourire aux lèvres.

_ Ok, j'attendrai impatiemment ton appel.

Aussitôt, il appuya sur le touche appel et mon téléphone sonna.

_ Je voulais juste vérifier si s'était le bon numéro, je doutais que vous fassiez une petite erreur, Dieu merci tout est ok.

_ Vous êtes drôle Souleymane, aller à bientôt.

_ Ciao ciao, à bientôt.

Oh que l'homme est mystérieux, il est prêt à s'humilier et à tout tolérer comme un idiot pour avoir la femme dont elle rêve. Mais ça vrai nature reprends le dessus une fois qu'il est assouvi ces désirs et fantasmes. C'est typiquement le cas d'Ousseynoi, la religion n'était pas un problème à nos tout début, mais il sera fréquemment le sujet de nos disputes plus tard.

À nos tout début, notre histoire d'amour était franchement enviable, ma vie et aventure avec ce fortuné jeune homme était toujours à la une de nos discussions, mes amies portaient une forte intérêt sur notre vie de couple et à chaque fois que j'avais l'occasion, je l'ai raconté nos dîners et soirées romantiques au bord de l'océan ou dans les plus chics restaurants de la ville, leurs yeux se rougissaient de jalousie et d'envie, comme amie il me félicitaient tout en mordant la langue.

ANITA~ Une Vie D'enfer Où les histoires vivent. Découvrez maintenant