Désaccord

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Tout se passait bien, lorsque inopinément, il m'invita chez eux, je mis alors le plus beau de mes Bazin, je voulais faire une bonne mime car la première impression était toujours la plus important, c'est la nature humain.

La route a été très longue, une heure après nous y voilà, il fut un claque son, aussitôt et le gardien ouvrit la porte, il pénétra.
Leur demeure était somptueux, il était l'une des plus des admirables Villa de toute l'Almadie. Il y avait de magnifiques fleurs, arbres, une gigantesque piscine, bref tout d'un paradis sur terre.
Tout juste après avoir descendus du baignol, il m'attrapa par les mains pour me rassurer car je commençais déjà à me stresser, je me souciais vraiment du pire.

_ T'inquiètes pas pour eux, ils n'ont aucuns problème, il finit par me dire. Ils sont sympas, t'aurais pas du mal à s'entendre avec eux, il ajouta.

Comme des amoureux, main dans la main, nous nous dirigeâmes tout droit vers l'entrée.
À l'entrée de la maison nous arpentâmes le couloir qui menait vers le salon, j'enlevai alors mes talons et pénétrai le lieux. Le père était là assis , il avait porté un Djellaba immaculé et un bonnet en coton noir et blanc, en francoulaye ( les pieds croisés), il avait toute son attention sur une chaîne mouride qui diffusait des xassidas (chant de culte réservait à la communauté musulmane mouride), chanson qu'il murmurait d'une voix rauque, le jugeant par son accoutrement et caractère il devait être dans les soixantaines.

_ Bonjour Père, dit Ousseynou. Je te présente la femme dont je te parlais, Olga elle s'appelle.
Aussitôt, son père changea d'humour, il me scruta du regard de haut en bas, ce qui me paraissait tout a fait normal car il était mouride, une communauté réputé pour être très croyant et dogmatique concernant leurs traditions. Mais, cette reaction ne m'avait pas découragée, je marchais vers lui et lui tendit ma main, il me salua à son tour et je m'inclina.

_ Asseyez-vous, mes enfants, il affirma. C'est vrai que je lui plaisait mes quelque chose tournait pas rond, il espérait quelque chose de moi.

_ Olga, comment ? Il m'interrogea.

_ Mendes, je suis manjack, je répondis tout en balbutiant, tout se tendait vers la perfidie.

_ Mais tu ne me ressemble pas à une manjack, je dirais plutôt capverdienne, il avoua.

_ Au faîte je ne suis pas sénégalais à 100%, j'ai des origines Bissau-guinéenne, mon père est métisse, de père manjack et de mère blanche portugaise,

_ C'est ce qui explique la différence entre toi et les des autres, qui sont toujours de humeur violent.

_ Papa yangñi togn dé( père tu nous taquine ), j'affirma d'un air coguenard, lui aussi le prit avec humour.

Le flux passait bien entre moi et le père, mais j'étais sous le qui-vive car je savais belle et bien que tôt où tard, un problème se mettra au millieu de nous, la religion.

Peu après notre échange avec le père, il me présenta sa mère, elle était ravissante, belle et claire, ces yeux verdâtres rendaient son regard beaucoup plus terrifiant, j'avais du mal à résister son eye contact, n'en parlons même pas de sa silhouette fine à la taille de mannequin, le tout lui donnait la quarantaine, je le salua.

_ Mère, c'est elle que j'aimerais faire ma femme, je l'aime trop.

_ T'as de bon yeux, elle me paraît mature, humble et respectueuse, elle sera une bonne épouse. Franchement sa mère était le contraire du vieux, elle était accueillante, souriante et aimable.

_ Merci madame, vous êtes gentille, je dit avec calme.

_ Ça ne vous dérangerez pas si reste ici avec ta maman, histoire d'échanger quelques astuces de femmes , j'adressa à Ousseynou.

ANITA~ Une Vie D'enfer Où les histoires vivent. Découvrez maintenant