what died didn't stay dead, you're alive, you're alive, in my head.
ce qui est mort ne le reste pas. dans ma tête, tu es en vie, en vie.
— marjorie, taylor swiftTREIZE FÉVRIER 2025 ━━━━━━━━━━━━━━
ARTHUR A DES MILLIERS DE QUESTIONNEMENTS qui viennent marteler violemment son crâne comme depuis des lustres.
était-il fier de lui-même ?
regrette-t-il ses sacrifices ?
a-t-il souffert dans cette monoplace avant de rendre son dernier souffle ?
Il agrippe fermement son oreiller afin de le positionner sur sa tête, réprimant un hurlement puissant capable de briser la glace tant il serait strident. Ses songes le détruisent, le méprisent, l'amenuisent et ses forces lui sont ôtées sans qu'il ne puisse volontairement le contrôler.
Charles. Charles. Charles.
Un pansement que l'on retire précipitamment d'une plaie. Il saigne. Abondamment. Charles, c'était sa protection. Sa bouée de sauvetage afin d'éviter un quelconque naufrage, sa propre perdition.
Charles, c'était le soleil. C'était le printemps, l'été à la fois. Les fleurs qui bourgeonnent, qui éclosent, l'odeur agréable qui se faufile dans l'air et emplit tes narines et te laissent parfois sans voix. Il y pense cent fois.
Elle est sans issue, cette voie.
Arthur, contrairement à ce que tous pouvaient penser, c'était la lune. La face cachée renfermant bien des secrets que nul ne parvenait à percer.
Arthur c'était l'automne, c'était l'hiver. La fraîcheur qui commence à nous faire frémir, les feuilles qui tombent des arbres et virevoltent au gré des brises plus ou moins brutales que la nature offre avant qu'un manteau blanc ne vienne étouffer la flore. Arthur était à la fois le portrait craché de son frère, et son opposé. Ils se disputaient souvent, pour des futilités. Ces sujets bien idiots qui se soldaient par des éclats de rire qui à présent s'échouent dans son esprit telle une vague se fracassant contre une digue.
En fait, ils avaient une relation fraternelle des plus basiques et des plus saines. Se donner des nouvelles tous les deux du mois durant un temps, puis se rendre visite quasiment tous les jours. Charles c'était le bouclier, celui qui pouvait prendre la douleur et l'encaisser ardemment sans qu'Arthur n'ait à souffrir. C'est toujours ainsi. Comme Lorenzo l'a fait auparavant pour eux deux.
Arthur pousse un soupir. Un soupir d'épuisement, ses nuits sont hantées par son fantôme qui le suit depuis qu'il est parti. Cela fait des semaines qu'il n'a pas eu une nuit de sommeil réellement saine depuis que le déni s'est enfui. Arthur voudrait tourner la page, faire son deuil et juste utiliser ceci comme une force, il l'a toujours fait après tout. Pourtant aujourd'hui, il n'a pas le courage d'affronter cette énième déception. Sans aucune émotion apparente, le jeune monégasque quitte sa chambre enfermant ses cauchemars et essaie de reprendre un train de vie banal.
Pourtant chaque pas le ramène à un souvenir.
Chaque pas est plus difficile.Un pas.
Un éclat de rire du cadet, s'esclaffant grâce à sa propre blague.
Un autre pas.
Une voix qui s'élève des suites d'une dispute anodine après une frustration d'un grand prix.
Un pas supplémentaire.
Une voix lointaine qui lui parvient, alors qu'il lui conseillait d'aller parler à cette blonde aperçue lors d'une soirée partagée.
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𝐆𝐇𝐎𝐒𝐓
Fanfictionou arthur leclerc qui est à la poursuite du titre de formule deux SHORT STORY × starring arthur leclerc