Chapitre 4

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PDV Clara :

Je salue Nicholas avant de rentrer à la maison. C'est quand j'arrive au niveau du chemin que je sens un air lourd et rempli de colère. J'enfile mon collier de protection et commence à marcher, sentant les regards des esprits sur moi. Je les salue, comme tous les soirs, puis je rejoins bien vite ma chaumière mais je me fige quand je vois la silhouette du kelpie proche de celle-ci. On se fixe du regard, conscients que l'un comme pour l'autre, on ne devrait pas se battre.

Moi : Je vous ai déjà offert la vie des hommes qui vous ont fait saigner et vous savez que je n'y suis pour rien dans les conflits des humains. Je suis autant humaine que vous.

.... : Je suis d'accord avec elle pour une fois, mon ami.

Je grogne en entendant une voix que j'aurai préféré oublier. Je me retourne et regarde la silhouette encapuchonnée sortir de l'obscurité des buissons.

Moi : 167 ans sans voir ta tête était très bien, Malicia.

La femme enlève sa capuche et son sourire venimeux peint de rouge m'accueille avec son regard argenté. Elle a toujours été une magnifique femme mais son caractère versatile et cupide l'a vite éloigné de nos congénères. Elle s'amuse maintenant à me pourrir la vie quand sa route croise la mienne.

Malicia : Voyons, Clara, on aurait pu mieux faire comme retrouvailles !

Moi : Je te le fais pas dire. Pourquoi prendre ma défense ?

Malicia quitte son sourire et regarde la forêt d'un œil vigilant.

Malicia : Car, même si je ne t'apprécie guère, tu restes une des rares consœurs à me parler encore. Ce qu'il se passe en ce moment est grave, Clara. Je suis venue pour te parler de base mais c'est plus pratique de te parler de ton vivant et avec tes pouvoirs.

Moi : Oui, en fantôme, je ne te serais pas d'une grande aide. 

Le kelpie nous observe puis décide de partir, nous laissant une pluie fine au passage. Je soupire et invite mon hôte imprévue dans ma chaumière. J'enlève mon manteau et mes bottes avant d'allumer un feu ainsi que ma bouilloire tandis que Malicia pose sa cape à l'entrée et retire ses bottes.

Malicia : Ta maison est vraiment à ton image.

Moi : C'est-à-dire ?

Malicia : Beaucoup trop chaleureuse et sentant l'herbe séchée. Bref. Je suis pas venue pour t'embêter, enfin, pas cette fois.

Moi : Je l'avais bien deviné. Tiens, une tasse de thé chaud.

Elle prend la tasse fumante que je lui tends puis s'assoit près de l'âtre de la cheminée. Elle choisit le canapé en velours orangé et je m'installe dans mon fauteuil rempli de coussins et de plaids. Je vire le tout pour être correctement installé.

Malicia : J'ai revu la vieille chouette de Lorette, il y a 5 mois, je dirais. J'ai été happé par son espace temps et nous avons discuté du coup.

Moi : Oula, cela doit bien faire 256 ans que je ne l'ai pas vu. Toujours perdu dans le temps ?

Malicia : Ouais. Elle pensait qu'on avait quitté ce siècle.

Moi : Elle dort trop. Enfin, bref, qu'es qui se passe ? C'est par rapport au changement dans les lignes de force ?

Malicia : Oui, en partie. Les chasseurs ont repris du service ces dix dernières années et traquent les autres sorcières et sorciers. Il faut que tu fasses plus attention.

Moi : Encore le Vatican ? Ils n'en ont pas marre ?

Malicia : Apparemment pas. Ils ont tué Catherine, elle exerçait au Pays de Galles et ils l'ont tué...

Cottage MafiaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant