Cottage Mafia

Chapitre 14

Je finis mes affaires après sa disparition à travers un mur puis enfile mon manteau trois-quart ainsi que mes gants en cuir noir. Je regarde ma chambre pour voir si je n'ai rien oublié puis je quitte le manoir avant d'aller dans les jardins. L'esprit aubépine s'assoit dans mon écharpe. Je pose ma valise ancienne sur le chemin et observe les rosiers qui sont bien entretenus.

Moi : Il n'y a pas de brouillard...

A peine ma phrase sort de ma bouche qu'un épais brouillard tombe d'un coup, rendant le jardin beaucoup moins accueillant. Une atmosphère étrange s'installe, me donnant des frissons dans la nuque. Je n'ai pas de mauvais pressentiment mais je sens que c'est bizarre.

Moi : Merde... Lilas ?

Un silence accueille mon appel puis des bruits de sabots s'approchent et Lilas apparaît devant moi avec un sourire en coin. Je soupire et attrape ma valise.

Moi : Tu m'as fais peur.

Lilas : Toi ? J'ai fais peur à un mafieux ? Mes amis vont bien rire quand je vais leur raconter.

Je grimace puis m'approche vraiment d'elle et je me rends compte à quel point elle est grande. Je lui arrive au niveau de sa poitrine qui est couverte d'un corset en cuir brun de très bonne qualité. Elle me présente son dos et sa main. Je soupire puis elle m'aide à monter sur son dos. Je cale ma valise dans une de ses grandes poches de courriers vides puis je passe mes bras autour de sa taille.

Lilas : Allez, on y va.

Elle quitte le jardin rapidement et le brouillard aussi. Étrange. C'est elle qui a créé le brouillard ? J'aperçois une ombre dans le brouillard. Comme un cheval ?

Lilas ; Ne regarde pas trop. Tu risques d'attirer l'attention sur nous de créatures que je préférais éviter.

Moi : Désolé, bien sûr.

Je me concentre sur le chemin et on passe devant mes hommes sans qu'ils nous envoient. Cela fait une sensation bizarre. On est invisible.

Moi : Comment fais-tu ?

Lilas : C'est de la magie. Je ferais comment pour livrer les sorciers et autres en ville ? Les humains sont faciles à manipuler par la magie généralement sauf ceux qui y sont sensibles mais ils sont de plus en plus rares maintenant.

Moi : Vraiment ? C'est la mondialisation qui fait ça ?

Lilas : Oui et aussi le fait qu'ils ne veulent plus croire en nous, créatures relégués au rang de légendes ou dans leurs livres. Nous ne sommes que des inventions pour eux. Les religions ont aussi fait beaucoup de dégâts sur la croyance des gens.

Moi : Pourtant, l'homme du bar en ville, il a tout de suite prit en compte les mises en garde de Clara.

Lilas : Les écossais des moyennes et petites villes ainsi que des villages sont différents. Il y a une profonde croyance que même les religions n'ont pas changé. C'est pour ça que l'on fait attention par ici.

Moi : Je vois. Je comprends mieux.

Je regarde le paysage défiler au fur et à mesure de son galop et j'apprécie cette vue que je n'ai pas habituellement puis on s'enfonce dans la forêt. J'aperçois des silhouettes clairement pas humaines et des frissons montent dans tout mon corps. Je me raidis et me cramponne à Lilas qui ne semble pas s'en soucier. Elle commence à ralentir puis nous arrivons sur le chemin qui mène à la maison de Clara.

Lilas : Nous y voilà.

Elle avance tranquillement puis arrive devant la petite barrière en bois qui fait le tour de la maison et de son jardin. Je descends puis prends ma valise.

Lilas : Bon, j'ai fais mon boulot donc je te laisse. Frappe trois coups francs à la porte. Elle saura que c'est toi. A plus.

Je la regarde disparaître dans la végétation rougeoyante de la forêt. Je regarde l'esprit d'aubépine qui s'est mis debout sur mon épaule.

Moi : Bon, c'est partit.

Je marche jusqu'à la porte d'entrée puis toque comme Lilas me l'a indiqué. Je patiente un peu avant que la porte ne s'ouvre sur Clara en robe en laine marron et une chemise à manche bouffante crème. Elle a mis des lunettes rondes sur son nez adorable. Elle est magnifique.

PDV Clara :

J'ouvre et me retrouve nez à nez avec Elios et j'adore sa tenue. Elle fait très homme aristocrate ancienne avec son pantalon noir à pince, son manteau trois-quart noir, ses gants en cuir noir et son écharpe bordeaux en laine épaisse. Je souris en voyant l'esprit aubépine. Je les laisse entrer puis referme la porte. La chaleur de la cheminée nous couvre gentiment, chassant l'humidité de la forêt et de l'automne.

Moi : Tu as fait un bon voyage ?

Elios : Oui même si j'ai entraperçu des créatures étranges...

Moi : Oui, cette forêt est plus habitée que la moyenne et vu que tu développes de plus en plus ta vision, c'est normal. Tiens, mets ton manteau sur ce cintre et il y a une paire de pantoufles à côté du dressing.

Elios retire son manteau et je retiens un léger sifflement devant son corset bordeaux et en dentelle noir qui souligne à merveille sa silhouette. Il a mis une chemise noire pour aller avec la tenue complète et j'adore. Une idée à garder pour un futur personnage.

Moi : Ton corset est fait sur-mesure ? Par un artisan du coin ?

Elios : Ah. Non, il a été fait par un artisan italien. Je lui en ai acheté plusieurs. J'aime beaucoup son travail et je trouve que cela rajoute un plus à une tenue. Je dois en avoir une bonne dizaine dans mon dressing.

Moi : Ta tenue est incroyable. J'adore et je compte bien m'en inspirer pour un prochain personnage.

Je vois ses joues rougir légèrement puis il enfile les chaussons avant que je le guide dans la maison.

Moi : Alors la première ouverture à droite mène à la cuisine, ensuite, à gauche, voici le salon ainsi que la porte de mon bureau.

Je continue dans le couloir, le laissant observer les lieux sans se douter que tous les fantômes de la maisonnée le suivent et commentent son physique.

VOILA !!! Voici comment j'imagine un peu le salon mais en plus grand. J'adore l'aesthetic comme ça, et vous ?