Cottage Mafia

Chapitre 6

Je la regarde, ébranlé par son insinuation.

Moi : Nostalgie ?

Clara : Alors pourquoi vous ne semblez même pas croire ce que vous venez de me répondre ?

Je me sens mal à l'aise devant son regard transperçant. On dirait qu'elle peut voir mon âme, c'est très perturbant.

Moi : Tu es en train d'insinuer que toutes les légendes et mythes sont vrais ? Les kelpies, les selkies, Morag, Nessi, les géants, les faës et autres créatures ?

Clara : Crois-tu vraiment que j'aurais pu faire disparaître une dizaine d'hommes en un clin d'œil comme le brouillard ? A quoi étaient dus ces hurlements dans la forêt d'après toi ?

Non, je refuse de croire ça ! Je prends mon flingue et le pointe sur Clara, transpirant et tremblant. Je ne peux pas croire ces salades !!!

... : MONSIEUR !!

Soudain, je retrouve le regard de mon majordome au-dessus de moi, dans mon lit. Je me relève et regarde mon torse transpirant et j'entends mon halètement.

Eliott : Vous avez fait un cauchemar, monsieur.

C'était quoi déjà mon cauchemar ?

PDV Clara :

Putain de rêve prémonitoire ! Je soupire en ressentant encore les sensations de Elios ainsi que les miennes.

Freddy : T-Tout va bien, Clara ?

Je regarde Freddy, qui se triture les doigts devant la porte, hésitant et la mine inquiète.

Moi : Ce n'est rien, Freddy, juste un rêve prémonitoire. Tu peux retourner lire.

Il hoche la tête et quitte ma chambre. Je soupire lourdement avant de filer prendre un bon bain. Je repense à mon rêve et soupire. Les humains... Dès qu'ils apprennent la vérité sur le monde astral, ils paniquent. C'est dingue quand même. J'observe la salamandre dans mon bain, qui le chauffe. Je la caresse plusieurs minutes avant de quitter le bain pour retourner dormir dans mon lit. Alors que je dormais plutôt bien, je soupire quand je vois une porte devant moi. Une porte sur le rêve de quelqu'un d'autre. Je l'ouvre et une douce chaleur se répand autour de moi. Un enfant apparaît en courant avec un album dans les bras.

Enfant : Mamie ! Lis moi une histoire !!

Je le vois courir sur le parquet assez ancien vers un grand fauteuil près d'une belle cheminée. Une vieille dame sourit et s'arrête dans son tricot quand elle voit sûrement son petit-fils courir vers elle, le sourire aux lèvres.

Mamie : Mon cœur, tu veux encore une histoire ?

Enfant : Oui, mamie !

La vieille femme lève les yeux et me regarde avec une sourire que je reconnais. Je lui rends son sourire puis elle regarde son petit-fils.

Mamie : Va demander à ton grand-père et si tu es sage, je te chanterai une chanson.

Enfant : C'est vrai ?! Youpi ! Papiiiii !

Je rigole en voyant l'enfant courir vers le grand lit où son grand-père lisait son livre. Je m'approche de la grand-mère en regardant le beau tableau entre l'enfant et le grand-père.

Moi : Tu m'as l'air heureuse, mon enfant.

Mamie : Je l'ai été pendant de belles années, Mentor.

Je lui souris puis observe la pièce tout en bois et en élégance. Je sais où nous sommes.

Moi : Tu es donc sa grand-mère... Marguerite, sais-tu ce que ton petit-fils est devenu ?

Marguerite : Oui... Je le sais. Je l'ai vu à travers ses rêves.

Moi : C'est vrai que tu as décidé de l'accompagner dans ses rêves grâce à ton pouvoir. Il ne te reste plus beaucoup de temps d'ailleurs avant de partir de ses rêves et de rejoindre le cycle de réincarnation.

Marguerite : Oui et c'est pour ça que je t'ai appelé.

Moi : Il est au courant de ces ascendants de sorciers ? De ses pouvoirs ?

Marguerite : Non. Je les ai scellés avec ton sort mais il est temps. Je veux que tu deviennes son mentor. Il aura besoin de toi...

Moi : Marguerite, je ne peux pas. Les chasseurs de sorcières sont de retour dans le pays et ont déjà tué des novices. Je ne peux pas le mettre en danger comme ça. Ce serait irresponsable.

Marguerite : Ils sont donc de retour... Tu me promets de veiller sur lui ?

Moi : Oui, je peux bien faire ça pour une de mes anciennes élèves. Tu sais, il aura beaucoup de mal à comprendre notre monde s'il commence à voir.

Marguerite : Mais je sais qu'il sera assez fort. Mon petit-fils. Il aurait tellement mieux tourné si son abruti de père ne lui avait pas donné l'avenir du clan entre les mains.

Moi : On choisit ses amis mais pas sa famille, tu es la mieux placée pour le savoir. Je vais te laisser, j'ai du boulot qui m'attend et un sommeil à rattraper un jour... Bonne route, ma chère élève.

Marguerite : Merci à toi et à une prochaine vie.

Je quitte le rêve de Elios et me réveille en soupirant. Jamais je pourrais avoir une nuit de sommeil paisible et profond ?

PDV Elios :

Je ne sais pas comment faire... J'essaye de me concentrer sur mon travail mais les résidus de mon rêve de cette nuit me laissent encore tremblant. Je soupire et pose mon couteau rempli de sang.

Moi : Eddie, prends le relais.

Eddie : Bien, boss.

Je quitte le sous-sol du manoir où les cris retentissent à nouveau. Je me nettoie les mains avant de regarder par les baies vitrées. Il pleut beaucoup aujourd'hui. Je file dans mon bureau et continue mon travail quand un de mes hommes apparaît à ma porte. Il semble mal à l'aise.

Moi : Qu'es qu'il y a, Nathan ?

Nathan : Un-Une femme vous demande. Elle est apparue devant le portail et on l'a repoussé mais elle est restée. Elle nous a dit qu'elle ne bougera pas avant de vous voir.

Moi : Qu'es que c'est encore que ce bordel ? On n'est pas un putain de salon de thé. Elle ressemble à quoi ?

Nathan : Plus petite que nous, assez grosse et... Je vais peut-être paraître taré mais elle nous fout les j'tons.

Je fronce des sourcils et décide de voir un peu cette femme. C'est quoi encore cette histoire ? On descend les escaliers centrales puis je soupire avant d'ouvrir la porte du salon des invités. Je me fige quand je vois une dizaine de mes hommes devant la porte.

Moi : C'est quoi ce bordel ?

VOILA ! Elios est pas content XD Voici une petite photo de Marguerite !