Avez-vous peur du noir ? Non ? Vous devriez... Voilà pourquoi.
Elios, chef de la mafia écossaise, est tout de l'homme dangereux que les gens ne doivent pas approcher. Il a une intuition qui l'a toujours sortit d'affaire peu importe les situations. M...
Je soupire. Les fées sont décidément très attirées par la nouveauté mais je peux comprendre cela.
Moi : Oui, c'est vrai. Mais il est encore trop tôt pour qu'il vous rencontre, il commence à peine à découvrir ce monde mais on verra bien s'il fera un bon sorcier... Je l'espère.
Titania : Il n'y a pas de raison, il étudie avec l'une des meilleures sorcières d'Europe.
Moi : Oui, certes. Faites très attention à vous...
Titania m'observa, gardant son sourire de façade, puis elle regarda le Kelpie. Elle s'approcha de lui et lui caressa le front. Je ne savais jamais ce qu'elle pensait, toutes les fées sont comme ça, si ambivalentes.
Titania : Oui, je comprends ton avertissement. Ils sont revenus sur mon territoire, il y a une semaine de cela et c'est aussi pour ça que je suis venue jusqu' ici. Pour te le dire.
Une vague de frissons monta dans ma colonne vertébrale. Je fronça des sourcils et serra mon poing autour du manche de mon parapluie, tendue.
Moi : Qui ?
Titania : Gemily, la sylkie de Sylvia, sa maîtresse et son apprenti, Dominique... Ils sont tous les trois morts.
Je me souvenais de Sylvia et Gemily. Une femme qui souriait tout le temps et elles faisaient toujours des blagues aux voisins ensemble. Je ferme les yeux.
Moi : Je ferais une prière pour eux, ce soir... Je ferais attention, ils sont aussi arrivés en Écosse et ils sont clairement venus pour moi.
Titania : Oui, je sais. Tu as le droit de venir dans mon royaume si jamais tu veux échapper à leur traque. Tu es la bienvenue.
Elle monta sur son âne et me lança un dernier sourire.
Moi : A condition que je puisse revenir dans mon monde, Titania.
Titania : Tu auras toujours ta place dans le mien. Tu fais partie de mes enfants après tout même si tu t'es exilée en Écosse.
Elle disparait dans la brume montante et la pression magique se dissipe avec elle. Je soupire et rentre chez moi. Je laisse le parapluie sécher dans l'entrée avec mes bottes en caoutchouc rouge puis je vais me faire à manger. Cela fait deux jours depuis que Elios a ouvert son troisième œil... Je me demande comment il s'en sort dans son nouveau quotidien de clairvoyant...
PDV Elios :
Je ne sais pas trop quoi dire devant la scène qui se joue devant moi... J'en reste sans voix. Dois-je rire ou pleurer ? Entre Fred qui se démène avec un des nouveaux qui est buté comme un âne et la vieille qui secoue sa canne pour encourager Fred à engueuler le nouveau...
Vieille : Allez ! Engueule-le ce p'tit con qui a failli détruire la peinture de mon amant !! Ces jeunes ne respectent plus rien de nos jours !
Fred : Espèce d'abrutis ! Tu aurais pu défoncer le mur avec tes conneries ! Quand vas-tu apprendre de tes erreurs ?
Nouveau : Mais tu indiques mal aussi ! Comment tu veux que je devine où tu vas ? Par le Saint Esprit ?!
Fred : Réponds pas, sale p'tit con ! Me chauffe pas trop sinon tu finiras avec un deuxième trou d'balle !
Vieille : Tsss...
Je ne sais pas si je vais intervenir, en fait. Ils se démerdent entre eux, j'ai d'autres choses à faire que remonter les bretelles à un gosse. On sort encore du lait en pressant son nez... Je file dans les couloirs où les bruits d'engueulades se dissipent au profil du calme du vieux manoir. Je soupire en pensant au bordel que ça doit être en bas.
... : Pas simple d'avoir des petits merdeux à gérer, n'es pas ?
Moi : Oui, je ne sais plus quoi faire par moment. Une vraie garderie.
Je me fige et arrête de marcher. J'ai répondu par automatisme mais il n'y a personne ici à part moi. Je me tourne doucement et croise le regard d'un homme musclé et il doit avoir dans la cinquantaine. Ses habits sont riches mais d'une autre époque, clairement.
... : Oh, tu peux me voir et m'entendre ? Cela me change des gens qui m'ignorent.
Moi : Bordel... Je ne vais jamais m'y habituer...
... : Oh, on s'y fait au bout d'un moment. Je m'appelle Edward MacMurphy, je suis un des nombreux propriétaires de ce manoir charmant mais coûteux. Enfin, je t'en fais pas un dessin, tu es au courant que l'entretien coûte cher.
Moi : Oui, c'est vrai que le manoir coûte cher. Je suis Elios Kloss, le propriétaire actuel de ce coûteux manoir et de ces chieurs professionnels.
Son rire rauque résonne dans le couloir sous ma surprise. Je me tourne par réflexe pour voir si personne ne l'a entendu mais je secoue la tête quand je repense au fait que ce soit un fantôme et donc que personne ne le voit ou l'entend.
Edward : Clara ne rigolait pas quand elle nous a dit que tu étais amusant à regarder. Mmm... Il faudra que je la remercie.
Moi : Vous connaissez Clara ?
Edward : Bien sûr ! Cette femme m'en a fait voir de toutes les couleurs quand elle a débarqué en Écosse, dans le territoire que je contrôlait en plus. Une femme anglaise qui arrive seule et avec juste une grande valise en cuir se démarquait beaucoup plus facilement que maintenant, je suppose. Et puis, c'est qu'elle se laissait pas marcher sur les pieds ! Cela remonte tellement loin...
A peine mes lèvres s'ouvrent qu'il disparaît comme s'il n'avait jamais existé. Je reste donc sans réponses... Bordel comment ça il a connu Clara ? Sachant que les deux anciens propriétaires étaient mon père et mon grand-père ! Je change de direction et file dans la bibliothèque. L'odeur du vieux papier et du cuir inonde mon nez quand j'ouvre les deux lourdes portes en bois. J'aime tellement cette pièce aussi belle que grande. Je vais vers les meubles de l'entrée puis ouvre un petit tiroir. Celui-ci s'allonge d'un bon mètre et je peux regarder les centaines de petites fiches qui référencent chaque livre dans la bibliothèque du manoir. Je prends bien une bonne heure avant d'enfin trouver celui que je cherche.
Moi : Bon, plus qu'à aller le chercher en haut...
Je regarde où est l'échelle et commence à me diriger vers elle quand je vois le livre que je veux flotter doucement vers moi avant d'atterrir dans mes mains. Je cligne plusieurs fois des yeux avant de voir l'esprit d'aubépine s'asseoir sur le livre en me regardant. Je lui souris.
Moi : Merci beaucoup. J'en ai vraiment besoin.
VOILA !! Elios qui découvre un nouveau monde et Clara qui doit faire le deuil de plus en plus de camarades sorcières... La tension et les questions arrivent au fur et à mesure ! ^^
Voici notre charmant Edward MacMurphy !
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