Chapitre 11 : Une Rose

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Pdv Adèle : Je peux enfin sortir de l'hôpital . La première chose que je vais faire, c'est allé voir mon frère, m'assurer qu'il sait à quel point je l'aime et à quel point je suis désolée...
Ziggy est toujours avec moi, mais elle a l'air ailleurs j'imagine pas à quel point ça a pu être pour elle et à quel point ça l'est encore, alors j'essaie de rien laisser paraître.

-Hé Ziggy ?, lui demandais-je. 
-Oui ?, fait elle en se tournant vers moi. 
-Et si on vivait ensemble ? J'ai dix-sept ans le mois prochain...Je peux trouver un petit boulot après les courts et-...
-Tu veux vivre avec moi...? 
-Hein ? Euh...oui ! Puisque je te le demande...Pourquoi ? Tu veux pas ?
-Si ! Bien sûr que si ! Mais t'as pas peur ? 
-De ?
-De moi..., lâche-t-elle quelques secondes après. 
-Hein ? C'est quoi ces conneries ? Pourquoi j'aurais peur ?, lui demandais-je en m'approchant d'elle. 
-Bin...La malédiction...Tu t'es retrouvé dans le comas et j'ai perdu ma soeur Adèle ! C'est forcément pas finis ! 

Je la regarde, elle baisse les yeux et me tourne le dos. Je m'avance doucement vers elle. 
Elle a juste peur, elle a juste besoin de réconfort, elle a juste besoin de savoir que je l'aime. 
Je la prend par la taille et l'attire contre moi. 

-Je t'aime tu sais..., lui soufflais-je. 
-Moi aussi je t'aime et c'est justement pour ça que je peux pas me permettre de te perdre...Je veux pas perdre une fois de plus quelqu'un à qui je tiens...
-Hey Ziggy...Je suis en vie ! Je suis en vie grâce à toi ! Parce que, tout les jours, pendant deux longs mois, t'es venue à mon chevet me donner ton amour ! Je t'écoutais ! Mais je ne t'entendais pas...Sinon je me serais rendu compte que tu avais vraiment besoin de moi...Alors pardon...Mais maintenant je suis là ! Et je compte pas passer ma vie avec quelqu'un d'autre que toi...Ziggy Berman ! 
-Moi non plus..., chuchote-t-elle en prenant mes avant bras pour me coller un peu plus contre elle.
-Alors on va vivre ensemble ! Et on profitera un max de tout ! De toutes les nuits qu'on passera blottit l'une contre l'autre ! Des couchés de soleil qu'on regardera sur les toits ! Des baisers qu'on se fera allongées dans le sable, face à la mer ! Et fuck la sorcière ! Qu'elle me prenne ! Qu'elle nous prenne ! Je m'en fous ! Je serais avec toi ! Je vivrais pour toi ! 
-Je mourrais pour toi...
-C'est ça ! Rien que toi et moi, contre le reste du monde ! 

Elle se retourne enfin, ses yeux sont humides. Elle passe ses bras autour de ma taille et calle sa tête dans le creux de mon cou. 

-Merci..., souffle-t-elle, les yeux humides. 
-Merci à toi...

Je l'embrasse sur le front et on reste comme ça pendant cinq bonnes minutes. 
On finit de prendre nos affairs et on sort. J'ai retrouvé ma casquette, enfin, Ziggy me l'a ramené. elle m'a dit qu'il fallait mieux que je la porte, dehors il y a des reporters, des journalistes, des photographes...L'affaire c'est éparpillé, Ziggy : "La seule survivante du camp de Shadyside" et moi je suis : "la sauveuse qui a sacrifié deux mois de sa vie" , d'après les journaux. 

À peine nous sortons, qu'une foule se forme. Ziggy me souffle :

-Bon ! Tu calcules pas et t'avances !, sa bouche dit ça, mais ses yeux, eux, me disent autre chose...
J'avance pas tout de suite, je retire ma casquette et la lui met sur la tête, puis je prend sa main et nous créer un passage dans la foule. 
Un taxi nous attend, on rentre dedans. Je lui donne l'adresse de la clinique de mon frère puis je tourne la tête vers Ziggy, elle me fixe, elle a l'air apaisée. 

-Oui ? Un probl-...

Avant même que j'ai le temps de finir ma phrase, elle m'embrase. C'est un baiser de reconnaissance, elle me remercie...Ou du moins, c'est ce que je sens au travers de ce baiser...

-Je t'en prie, dis je en relevant la tête. 

Elle me sourit et se blottis contre moi. 
On arrive à la clinique, la dame de l'accueil nous dit ou nous diriger. On arrive devant la chambre, l'atmosphère est vraiment désagréable...J'arrive pas à rentrer, ma main est bloqué sur la poignée. 

Fear Street 1978Où les histoires vivent. Découvrez maintenant