Chapitre 10 : Marques indélébile

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Adèle est étalée au sol, elle n'arrive plus à marcher, plus à bouger, plus à se lever...

-'U'ain ! Crit elle.

Elle essaie de luter, elle se force, ses membres la brûlent, ses yeux la piquent et un mal de tête intense l'assomme...Elle parvient à se mettre sur les genoux, puis à se lever doucement. Elle se redresse, se tient aux murs du long du couloir de l'hôpital, elle ne sait pas où elle va, ses jambes avancent toutes seules, elle la guident...

Une infirmière rentre dans la chambre d'Adèle, son corps n'est plus là, elle fait sonner le bip de tout les autres responsables médicaux. 

Ziggy est en train de faire sa rééducation dans une grande salle, un peu écartée de la zone des malades. 

-Mademoiselle Berman, excusez moi, je reviens dans une minute. Continuez l'exercice, c'est très bien ! 

L'infirmière s'éloigne. 

-C'est quoi ce bordel ? Se demande Ziggy en sortant de la grande salle. 

Dans le couloir tout le personnel s'agitent. 

-La patient de la chambre 204 a disparu ! 

Ziggy percute immédiatement, cette chambre elle l'a connaît bien, par cœur même. 
Sans même avoir le temps de réfléchir, elle fonce, là où elle la trouvera, elle en est sure. Où ça ? Elle n'en sait rien...

Adèle continue de marcher, elle se doute que sa disparition va remuer tout l'hôpital, alors elle accélère le pas.
Elle souffre, chaque pas est un peu plus lourd que le précédent, mais elle sait où trouver son médicament, sa thérapie, sa sauveuse...

Ziggy arpente les couloirs à la recherche de sa bien-aimée. 

Elles enchainent les étages chacune de leurs côtés. 

Quand Adèle se rend compte qu'elle est au dernier étage et qu'elle ne l'a pas trouvé, elle s'apprête à s'effondrer, elle baisse la tête, elle est seule au milieu de ce grand couloir vide...

-Adèle !! 

Elle lève la tête, incapable de dire quoi que se soit. Elle est là à quelques mètres d'elle, tout ses maux de têtes s'envolent, ses yeux pétillent et ses membres s'adoucissent. Elles restent toutes les deux figées pendant une trentaine de secondes, les trente secondes les plus longues de leurs existences . Elles commencent à avancer, de plus en plus vite, sans se quitter des yeux.
Et avant même de dire quoi que ce soit, elles s'embrassent. Le plus longtemps possible, comme pour rattraper toutes ses semaines qu'elles ont perdu...Le monde s'arrêtent autour d'elles, elles sont seules au monde, emportées dans un tourbillons de fraîcheur et de chaleur, de tempête et de soleil, de douleur et de soulagement. 
Adèle se détache de Ziggy, quand elle sent de l'eau se coller à ses joues.

-Zi...ggy...Ziggy..., réussit elle enfin à lâcher.
-Je te déteste...mais je t'aime tellement ! Répond cette dernière en sanglotant.    
-Moi...aussi...je t'aime..., dit Adèle en posant ses mains sur ses joues et en collant son front contre le sien. 
-Tu m'avais dis que tu me laisserais plus seule...j'ai eu peur...j'ai eu peur si peur de te perdre...Tu dois me marier ! Tu dois faire de moi une femme ! Tu dois me serrer contre toi ! Tu dois m'emmener au septième ciel ! Tu dois m'aimer ! Je t'en supplie ! 
-"Je...je mourrais pas...Tu as éveillée un feu en moi...un feu appeler "amour"...Je te dois tout ! "

Ziggy lève la tête, elle sait ce qu'elle ce qu'elle fait, elle l'a suit. 

-"Je vivrais...je virais pour toi...", disent elles en cœur. 

Elles restent collées l'une à l'autre sans rien dire, c'est elles deux contre le restent du monde...

...

Pdv Adèle : Ça fait deux semaines que je suis réveillée. Si j'ai bien tout compris, je me suis évanouie et on m'a plongé dans un coma, suite à mes blessures trop importante...
Ziggy vient me voir tout les jours, elle vit presque à l'hôpital.
Ma mère est venu, une fois. Mon frère ne se rétabli pas, les médecins disent qui lui reste un mois, au mieux. Ziggy me soutient au maximum, je sais pas ce que je ferais sans elle...

-Mademoiselle Parker. Vous devriez pouvoir sortir demain...Mais vous devrez venir tout les jours, pour qu'on s'assure que vous vous rétablissiez bien. Vous aurez aussi des médicaments à prendre. 
-Très bien ! Merci beaucoup madame ! 

Une furie rentre dans la pièce et me saute dessus. 

-Salut beauté ! Me dit elle.
-Ziggy ! Espèce de sauvage ! Excusez nous madame. 
-C'est rien ! Répond l'infirmière en sortant de la chambre. 

Je m'approche de la rouquine et m'apprête a l'embrasser avant qu'elle se recule au dernier moment. 

-"Excusez nous madame !", fait elle en m'imitant. 
-Nan mais t'es sérieuse ?! 
-"Nan mais t'es sérieuse ?!", continu-t-elle. 
-Ok ! 

Je fais pivoter mes jambes de l'autre côté du lit, je suis maintenant dos à elle. 

-Tu gagneras pas Adèle ! 

Je l'entend se lever, elle verrouille la porte, puis elle passe sa tête derrière ma nuque et chuchote :

-Hum...il me semble que tu dois faire de moi une femme...

J'entend son corps s'allonger sur le petit lit de l'hôpital. Elle me caresse le bras du bout des doigts. Je sais de quoi elle parle, et j'en ai envie, j'ai envie de la faire devenir une femme, ma femme...Je crois qu'elle le comprend car je l'entend se redresser et m'embrasser délicatement la nuque. Je craque et me retourne vers elle, je l'embrasse et la force à se rallonger. 

-Tu m'énerves, Ziggy Berman ! 
-Moi aussi je t'aime Adèle Berman..., me répond elle, se qui me fait immédiatement sourire.

Je l'embrasse dans le cou en remontant doucement jusqu'à ses lèvres, on se regarde. J'ai envie d'embrasser toutes les parties de son corps une à une. 
Je commence à lui enlever son tee-shirt, quand je baisse les yeux, je m'arrête immédiatement...

...

Adèle baisse les yeux et les vois, ses cicatrices. Elle ne peut s'empêcher de culpabiliser, de se dire qu'elle n'a pas su la protéger...Elle les regarde, puis relève la tête vers sa bien-aimée. 

-Je suis tellement désolée...
-De m'avoir sauvé la vie ? 
-De t'avoir mutilé...

Ziggy prend l'une des mains d'Adèle et l'a fait glisser le long de son corps jusqu'à atteindre ses marques indélébiles. 

-Regardes...je sens rien...Tu sens quelque chose toi ? 

Adèle frôle de ses doigts ses cicatrices. 

-Elles font parties de moi maintenant...Et je suis fière de dire que je suis en vie grâce à toi, que j'ai juste quelques balafres, parce qu'une mystérieuse héroïne, ma mystérieuse héroïne, m'a sauvé..., lui dit tendrement Ziggy. 

Adèle la regarde, les larmes aux yeux, puis elle s'effondre dans ses bras. Elle est tellement fière elle aussi, tellement fière de l'avoir, tellement fière de l'aimer et qu'elle l'aime en retour. 

-"Je vivrais...je vivrais pour toi...", souffle Ziggy dans son oreille, avant de déposer un baiser sur son front. 

Elles ne bougent pas de l'après midi. C'est pas aujourd'hui qu'elles deviendront des femmes, mais elles s'en fichent. Elles sont ensemble et elles avancent doucement vers ce qu'elles se sont promis... 

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Tik tok : p.e.r.l.i.n.p.i.n.p.i.n













































































































Fear Street 1978Où les histoires vivent. Découvrez maintenant