Green Butterfly

5*

Je passe quelques jours avec les garçons et plus les jours passent, plus je prends un malin plaisir à jouer avec les nerfs de Peter. Mais ça va dans les deux sens, la preuve : depuis l'embrouille sur mes vêtements je n'ai plus retrouvé mon crop top ni mon jean préféré.

Jusqu'au moment où j'entend Peter et Félix s'embrouiller.

"Je te jure Félix que si tu ne me dis pas où elle est...

-Et tu vas faire quoi ? Elle ne t'a pas emputé d'une jambe non plus."

Je viens de piquer la flûte de Peter. Un jean contre une flûte.

"Qu'elle cache mes fringues, passent encore, mais on ne touche pas à ma flûte."

Félix soupire.

-Elle aime jouer avec toi et toi tu entre dans son jeu à chaque fois. Et puis tu n'avais qu'à pas lui prendre son pantalon.

-Je sais, mais elle m'en fait voir de toutes les couleurs.

-Et si tu lui disais enfin la vérité ? Elle pourrait être plus...raisonnable ?"

La vérité ?

"C'est trop tôt.

-Peter il faudra bien que tu lui dise la vérité sur nous, sur l'île, sur toi. Et tu sais qu'on ne peut pas laisser les autres rester indéfiniment sur l'île. Elles s'enfoncent de plus en plus dans la forêt.

-Ne me dis pas des choses que je sais déjà." grommelle Peter

"C'est pas cool de lui cacher tout ça Peter. Elle mérite de savoir.

-Je sais.

-Alors parle lui lorsqu'elle sortira de sa cachette. Elle doit savoir.

-Je sais."

Peter est énervé et donne un coup de pied dans un rocher avant de s'asseoir dessus, pour se passer une main sur le visage.

"Je lui parlerai ce soir."

Félix hoche la tête et repart au campement. J'attend que Peter parte à son tour, pour descendre de l'arbre et me diriger vers la cascade. Installé sur le rocher au-dessus de la cascade, j'essaie la flûte en réfléchissant.

Que me cache Peter ?

"C'est donc ici que tu te caches."

En bas, Peter est en train de me regarder.

"Oh ? Qu'est-ce que tu fais ici ?

-À ton avis ?"

Je hausse innocement les épaules.

"Tu veux te baigner ?"

Je me repositionne sur le rocher. Il n'est plus en bas.

"C'est bon, t'as fini ?"

Je sursaute en l'entendant derrière moi. Ce n'est pas la première fois qu'il me fait le coup et à chaque fois mon cœur manque de tomber de ma poitrine.

Je continue de jouer de sa flûte mais je dois avouer que je me casse moi-même les oreilles.

Il s'installe contre un arbre, les bras croisés et attend que j'ai fini.

Je marche à quatre pattes jusqu'à lui.

"Comment tu fais ? C'est super dur."

Peter tend la main et je lui remet l'objet tant convoité dedans.

Il souffle dedans en gardant ses yeux ancrés dans les miens. Je reconnais immédiatement l'air, ce qui me fait sourire. C'est le générique de Games of throne.