Green Butterfly

9*

Je n’avais pas pensé avoir autant manqué à Félix.

Il a commencé par être froid mais il n’a pas tenu, son regard est passé de la colère à la joie en moins de cinq secondes. Il m'a serré contre lui.

La plupart des garçons perdus étaient heureux de me retrouver. 

“On en avait marre d’avoir un Peter grincheux !" me dit Devin 

Le soir, une fête est organisée.

Pendant que Peter joue de la flûte et que les garçons suivent le rythme en tapant dans des bouts de bois, je danse comme Raiponce, pieds nu faisant voler la robe que j’ai trouvé sur le rocher de la source où je me suis baignée, les cheveux lâchés.

Je suis heureuse.

Je suis chez moi. 

Peter sourit en me regardant danser et j’en joue, tournant de plus en plus vite sur moi même, le fixant dans les yeux. Je clique une fois des paupières et l’instant d’après il n’est plus là.

Je termine dans les bras de quelqu’un devant moi.

“Arrête de me défier, tu perdras." 

Je lui sourit et me noie dans ses pupilles vertes. Il se penche pour m’embrasser.

"Je crois plutôt que c’est moi qui ai gagné, tu viens exactement de réagir comme je le voulais."

Je me mets sur la pointe des pieds avec un sourire triomphant. 

Peter, surprit en premier lieu, me colle d’un coup contre lui et m’embrasse lentement…

avant de me jeter sur son épaule et de marcher je-ne-sais-où. 

“Peter ! Lâche-moi ! Félix, vient m’aider au lieu de rire espèce d'abrutis !!!

-Mais Bea, tu sais pourtant que rien ne doit se mettre en travers du chemin de Peter Pan. En plus, si je me souviens bien de t'es paroles, je ne dois pas t'approcher si je ne suis pas laver." 

Traître. 

Je me débat en pestant contre Félix et mon dos heurte une surface moelleuse. Peter est au-dessus de moi, ses pupilles sont dilatées. 

"Tu veux encore danser, princesse ?" 

Je me redresse un peu pour être proche de son oreille. Mes abdos en sueur.

Je murmure d’une voix lente et contrôlée à son oreille. Je le vois déglutir difficilement avant de jouer avec mon pendentif qui est retombé entre mes seins. 

"Si tu joues avec le diable, attends- toi à brûler avec lui…" murmure-t-il près de l’oreille avant de me mordiller celle-ci. 

J’émet un léger gémissement en plongeant mes mains dans ses cheveux, ma jambe remontant près de son bassin, soulevant la jupe de ma robe. 

Ses lèvres parcourent ensuite mon cou, lorsqu’il arrive près de l’endroit où j’ai encore la trace de son suçon, il se redresse et je vois qu’il sourit légèrement. 

"J’aime bien quand on voit distinctement que tu m’appartiens…

-Je ne t'appartiens pas."

Sa voix est rauque et me donne envie de croiser les jambes. D’une pression de son genou, il m’en empêche en secouant doucement la tête.

"Tu as voulu jouer…

-Et tu as perdu !" je lui rappelle. 

Ses doigts remontent le long de ma jambe puis deviennent une caresse plus ils remontent vers l’intérieur de mes cuisses. 

"Et maintenant tu vas perdre…" murmure-t-il

C’est ça la vie avec Peter, tu joues constamment. Bien souvent tu ne connais pas toi-même mes règles et sais que tu as perdu seulement au dernier moment. Ici pourtant, j’ai une petite idée du jeu et je ne veux pas perdre. Provoquer c’est ce que je préfère. 

Je lui fais un sourire en coin et rapproche mes lèvres des siennes pour l’embrasser et lui mordre le bord de celle-ci.

Il colle son corps au mien et j’en profite pour bouger le bassin.

Un grognement s’échappe de sa gorge. Et un gémissement de la mienne.

Sa main est remontée jusqu’en haut et me caresse lentement à présent. Il passe une main dans mon dos pour tirer sur la ficelle qui maintient ma robe fermée. 

Le lendemain, Peter est rayonnant lorsqu’il passe devant nous. Il m’embrasse la joue avant de murmurer à mon oreille et d’aller dans la forêt. Je me rembrunie dès qu’il part. 

“Tout va bien ?" me demande Félix en rigolant.

-Ouais t’inquiète. 

-Ça n’a pas l’air, dit tout à tonton Félix !" 

Il me fait rire. Kyle me disait exactement la même chose avec la même expression, je le retrouve beaucoup en Félix. C'est peut-être pour ça que j'étaiss amie avec Kyle dans le monde normale. 

"J'ai perdu hier soir. 

-Perdu ? À quel jeu ?

-Je ne pense pas que tu veuilles savoir.

-Si ! Dit tout ! Ou sinon… je te menace avec ce bout de bois !" fait-il en me montrant une brindille qu’il tient dans sa main. 

"Très bien. J’ai perdu sur plusieurs tableaux. Premièrement j’ai été la première à en demander plus, puis j’ai dis son prénom en premier et-

-C’est bon stop ! 

-Et j’ai jouie en première".

Félix à les mains sur les oreilles.

"Mes oreilles saignent." gémi-t-il 

"C’est toi qui voulait savoir." je lui fait remarquer

"La prochaine fois j’apprendrais à fermer ma gueule." grommelle-t-il 

J’explose de rire devant son visage décomposé. 

C’est ça la vie que je veux, la vie que j’aime, la vie que je veux vivre jusqu’à la fin des temps. 

Je suis entouré de ma famille, une famille que j’ai choisie et qui m’aime. 

Pourquoi la vie ne peut juste pas être simple et que tout reste immobile ? 

Ah oui. Parce qu'il y a la magie et les mystères.