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“...ea ? …ea ! Bea !" 

Je cligne plusieurs fois des paupières.

"Qu’est-ce qu’il s’est passé ?" 

Peter m’aide à me relever pendant que Félix est en train de coacher les autres.

"Le ténébreux. Il est venu enlever Henry."

Je baille en époussetant mes vêtements.

"Ah oui, il est venu chercher son petit-fils. 

-Tu étais au courant?

-Je suis arrivé comment ici à ton avis."

Touché. Je le vois dans son regard. Un sourire victorieux se dessine sur mes lèvres, j'execute une petite danse dela victoire.

"Boum gagné !!! Bea : 1. Peter: 0.

-Les calcules sont pas bon Bea ! On est à beaucoup plus."

Je me retiens de répliquer: “Tu veux des moulures au plafond aussi ?” Mais il n’aura pas la ref, c’est le truc qui me saoul à Neverland. Je ne peux faire aucune reférences.

La vie avec Peter est un jeu et on a arrêté de compter les points depuis longtemps. 

Je plisse les yeux en le défiant du regard et tourne les talons théâtralement avant de rejoindre Félix.

“Tu penses aller où ? 

-Je viens avec vous. 

-Non tu reste ici Bea.

-Peter, je t’ai dis que si je reviens je participerai à la vie au camp, donc je viens.”

J’attrape l’arc que me tends Félix et suis le groupe, laissant Peter à ses pestations. 

On attend actuellement dans la végétation et je ne fais que de gesticuler pour trouver une bonne position. 

“Arrête de bouger Bea. 

-L’herbe me gratte. Les feuilles chatouillent mon visage et la cape me cache les yeux.”

Félix rigole.

"T'avais qu'à ne pas taché la tienne pour éviter de prendre une des miennes.

-La ferme.”

L'ordre de Peter est froid, je me retourne et lui tire la langue. Un homme arrive, Henry sur l’épaule. Il le dépose au sol et regarde un reste de feu de camp. 

Je n’entend pas ce qu’il murmure mais ça à l'air de le motiver. 

“Tu étais si proche de la trouver.”

Il se retourne précipitamment. Peter marche vers lui, les autres garçons perdu et moi sortons des herbes. 

“Tu me déçois." continue Peter." Je pensais t’avoir mieux appris, ne jamais entrer quelque part sans savoir en sortir. 

-Je m’en rappellerai la prochaine fois. 

-Il n’y aura pas de prochaine fois. Mais ne te juge pas responsable, ton père aurait pû te protéger, bien sûr, mais alors qui aurait protégé Henry de lui ?” 

Peter se moque de lui à travers son dialogue. Je reconnais la voix et le visage de l’homme.

C’est bien Baelfire.

Je redresse ma capuche, juste assez pour pouvoir voir Peter, je croise le regard de Félix, qui tient Henry, endormi, sur ses épaules, et lui indique que c’est le bon Baelfire. Félix lève les yeux au ciel l'air de dire "sans blague".

Green ButterflyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant