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Mon souffle se coupe et je ressent une violente douleur dans la poitrine.

En battant des paupières, haletante, je regarde ma poitrine.

La main du corps d’Henry est dans ma poitrine et il me fixe avec un air méchant dans le regard. 

“Désolé princesse mais j’ai besoin de ton cœur pour réussir. Je savais que tu ne résisterais pas à l’envie de vouloir venir me résonner.

-BEA !”

D’un geste de la main, Peter envoie Félix valser. 

Je sens sa poigne autour de ma poitrine.

“P…Peter… Je… Je t’en prie…

-C’est trop tard Bea. Mais ne t’inquiète pas, je prendrais soin de Lana. Je m’occuperai d’elle ou je l’as confierai à Clochette ou à Crochet quelle importance s’ils meurent tous ? 

-Je sais… qu’il y a… du bon en toi… il y a toujours eu… du bon… en toi… 

-C’est l’approche de la mort qui te fait dire des conneries ou c’est juste que tu es stupide ?

-Alors p… pourquoi tu es v… venu me ch…chercher ce jour-là…? À… su…sur le nav…ire de… Killian ? 

Flashback :

Je me suis un peu trop éloigné du campement et j’ai surpris, sans le vouloir, un pirate et son acolyte. Je ne sais toujours pas qui ils sont, ce que je sais en revanche c’est qu’ils détestent Peter.

Je suis enfermé dans cette cave depuis une  durée indéterminée mais je sais qu’elle empeste le rhum et qu’il y a quatres murs.

Tous les jours, ou même plusieurs fois par jour je pense, des pirates descendent, ils me torturent, me frappent, me mutilent, tout ça pour savoir où se situe le campement de Peter ou quelle est sa faiblesse.

Je n’arrive pas encore à me repérer dans la forêt, ça ne fait qu’une semaine que je suis revenu, et sa faiblesse j’en ai rien à foutre.

J’ai les yeux presque sec à force de pleurer. Plusieurs fois, le capitaine m’a proposé de prendre sa cabine mais je sais que si j’accepte, je lui devrais quelque chose en échange. 

Un bruit de clé me fait sursauter, ils arrivent pour un autre round. 

“Faites que ce soit rapide cette fois…” murmure-je.

À ma grande surprise, le pirate me prend par le bras et me fait sortir.

“Le capitaine veut te voir.

-Et si je ne veux pas le voir moi ?" défi-je d’un voix faible, mais moqueuse

"Tu le verras.

-Je m’en fou, je ne veux pas le voir votre capitaine.”

Le pirate me donne une violente gifle, je sens du sang sur mes lèvres et ricane.

“Je t’ai… connu plus en forme Smith…

-La ferme ! 

-Pourquoi ? Tu crois que tu me fais peur face de poulpe ?”

Le pirate me donne un coup de genoux dans l’estomac et lève de nouveau sa main.

“Smith ! Donne-la moi. On ne frappe pas une femme.”

En grognant, Smith me jette en avant. Je me fais réceptionner par un corps et je sens un métal froid qui me caresse le dos. Crochet. 

“C’est donc pour elle que tu es venue ? Pour ce petit bout de chair ? Je te comprends tu sais, on a tous besoin de s’amuser de temps en temps. Mais bon… mes hommes sont plus… adultes que toi, ils ont besoin de réjouissance pour les récompenser de leurs bons et loyaux services. 

-Rend-la moi.”

Crochet me retourne, mon dos heurte son tors et je gémis de douleur.

Face à moi se tient un Peter très énervé qui sert ses poings. Le crochet du capitaine glisse sous ma gorge.

“Je ne touche pas à tes hommes et tu ne touches pas aux miens ! C’est le deal pirate. 

-À ce que je sais ce n’est pas un homme." renchérit le pirate

"Rappel toi que je peux détruire ton navire et te laisser aux sirènes d’un simple claquement de doigts. Alors rends-moi ma fille perdue !

-Laisse-moi quitter Neverland.

-Tictac, le temps passe Crochet.”

En grognant, Crochet me jette en direction de Peter qui me réceptionne en enroulant ses bras autour de moi. Je m’accroche à son haut en y enfouissant mon visage. 

Il est venu me chercher. 

“Voici donc la faiblesse du célèbre Peter Pan ! Une femme !" ricane Crochet

"Rappelle-moi quel à été la tienne ?”

Suite à ces mots Crochet lance un regard noir à Peter. Celui-ci me resserre contre lui et dans une fumée verte, on disparaît du navire.*

“Tu… tu te rappelles… alors p… pourquoi tu es venue me… chercher ce jours là… ? Arrête de fuir mon regard… Réponds- moi…”

Peter ne me donne aucune réponse. 

“Tu m’aimais… et je sais… que tu m'aimes encore… alors pourquoi… me tuer…?”

Peter soupire.

“On ne t’a jamais dit que tu parlais trop ?”

D’un violent geste de la main, il m’arrache le cœur de la poitrine.

La douleur est insupportable.

Mon coeur est rouge, avec une pointe de noir et des cristaux dorés. 

“Ce jour-là tu as refusé de prendre mon coeur. C’était au cas où pour après ?”

Peter ne me répond pas. Il commence à écraser mon cœur dans sa main. Je tombe au sol, essoufflé par la douleur.

“Je… Tu sais qu’il a toujours… été à toi…

-Arrête de parler Bea.”

Une larme coule sur ma joue.

“J’avais tort. Tu as gagné. Je suis incapable de te faire changé. Tu resteras le méchant et horrible Peter Pan qui veut juste pouvoir vivre éternellement sur son île de merde !”

Peter dans le corps d’Henry s’accroupie face à moi, il me prend le visage dans une main. 

“J’ai aimé chaques moments que nous avons partagé ensemble Bea… vraiment… mais chaque histoire à une fin. La tienne s’arrête ici.

-T'es vraiment un gros connard.”

Il pose ses lèvres sur les miennes et en même temps écrase le cœur dans sa main. Les ténèbres m’envahissent, la dernière chose que je vois, c’est le corps d’Henry qui fait tomber les cendres de mon cœur dans le puits. 

Green ButterflyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant