Il est mien.

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- Pourquoi il y a un meurtrier dans le salon Katsuki, questionne avec effroi l'unique fille du groupe.

- Mina a raison, surenchérit le blond, pourquoi le mec le plus recherché par les flics est endormi sur ton canapé ? Et pire encore, elles arrivent quand les pizzas, finit-il avec détresse.

Katsuki et Eijiro échangèrent un regard irascible pour l'un et calme pour l'autre. Tous deux savent qu'il faudrait expliquer la situation au reste du groupe, mais ils n'ont pas le temps. La priorité à leurs yeux est le verdâtre avachi sur la banquette, les joues imprégnées de larmes salées évacuées plus tôt. Tandis que le rougeâtre accapare l'attention de ses amis, le cendré part s'agiter partout dans la maison afin de trouver ce qu'il souhaite. Une fois son bonheur trouvé, ce dernier repart à toute allure jusqu'au salon, les bras chargés de couvertures, de médicaments et de vêtements chauds, puis renvoie ses amis qui, une fois le contexte en tête, n'arrêtaient pas de s'excuser.

- Deku, je vais devoir te changer, tu es frigorifié, annonce platement le cendré.

– Laisse-moi dormir encore cinq minutes Toya, ronchonne ledit Deku dans son sommeil.

Toya ? Serait-ce le nom de cet homme qu'il avait aperçu la dernière fois ? Pourquoi diable Izuku prononce-t-il le nom de celui qui l'a enlevé ? Aurait-il tissé un quelconque lien avec son kidnappeur ? Non, bien sûr que non. Izuku était idiot mais pas à ce point pour nouer un quelconque lien avec son ravisseur. À moins d'avoir ce trouble. Comment est-ce que les gens appelaient ça ? Le trouble de Stockholm ? Ou une chose comme ça.

– Katsuki, les pizzas sont arrivées, dit d'une voix timide une brunette aux joues roses. Je te conseillerais de venir manger avant que Denki ne s'enfile toutes tes parts.
– Il peut les avoir, faites juste pas de boucan. Je ne veux pas que vous le réveillez.
– Que l'on réveille qui ?

Ochaco se balance d'un pied à l'autre avant de se décider à rejoindre le blond. Ces rougeurs s'intensifient lorsque leurs épaules se frôlent, mais tentent de ne rien laisser paraître. Au contraire, elle le contemple prendre soin de l'inconnu, lui triturer doucement ses quelques bouclettes mouillées mais aussi sourire béatement face à la moue endormie du verdâtre.

Un fracas retentit soudainement. Une vitre brisée. Les morceaux de verre sont éparpillées au sol tandis que la lune éclaire dangereusement l'intru.

De sa main rugueuse, Dabi empoigne fermement le corps endormi de son protégé tandis que dans l'autre il fait crépiter une flammèche bleuette, signifiant aux deux jeunes de ne pas faire un geste de plus. Ses prunelles saphirs fixent le cendré d'une lueur qu'il ne pourrait décrire. Et, sans un mot, il s'enfuit là où il était entré quelques minutes plus tôt, laissant les deux apprentis héros qui tremblaient de peur.

Connais-tu la différence entre un héros et un vilain ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant