Chapitre 5

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Le soir même, j'eus retrouvé Henri qui rentrait du Lycée, nous avons passé la nuit a préparer mon dossier d'inscription, l'école dans laquelle j'étudiais n'accepte seulement que l'élite des filles de mon âge, alors je dois avoir un dossier en bloc. La rentrée au lycée a déjà commencé pour les garçons, car l'établissement désirait laisser quelques jours de « préparation mentale » aux garçons, avant qu'ils soient tourmentés par l'arrivée de jeunes filles, telle que moi. En 1963, les impriment ne sont pas commercialisés alors j'ai dû m'amuser à rédiger la totalité de mon dossier à la main. L'appartement est vraiment petit, composé d'une chambre avec un bureau et d'une salle de bain, il est difficile d'y respirer. Henri me laisse dormir dans le lit chaque nuit, mais je vois bien l'inconfort que lui procure le tapis. Mais cette nuit, je compte bien en profiter, je dois être en forme si je veux convaincre le proviseur du lycée Voltaire, de me laisser étudier.


Aller dépêche toi, on va être en retard. Ce n'est pas possible, il est déjà 7 h 40 grouilleeeeee. Je prends l'oreiller du lit et le lance sur la tête d'Henri. Il se fiche de moi, ce n'est pas le moment d'être en retard, il faut que je sois la première à l'ouverture du portail. Je ne comprends même pas comment il peut réussir à dormir aussi longtemps, quand on passe la nuit sur un tapis.


- RAHHH, mais tes cinglés comme fille.... T'es sûre que tu veux aller aux lycées ? Murmura-t-il dans son oreiller.

- Car je ne pense pas qu'ils vont bien vouloir te prendre avec ton comportement d'enfant !

- Rhooo, aller tait toi et enfile ton pantalon, il faut encore que je passe à la boulangerie, prendre un pain au chocolat.


En sortant de la boulangerie, un homme me bouscula et fit tomber ma viennoiserie. Celle-ci s'écrasa du bon côté heureusement protégé pas le papier. Quand l'homme se retourna pour me faire face, je reconnus de suite ses cheveux blonds accompagnés d'un visage méprisant. Il analysa la scène avant de toussoter et de répliquer :

- Je crois que vous avez fait tomber votre déjeuner, jeune fille.

Mes mains se raidirent et mes yeux s'écarquillèrent à ses propos, mais je ne fis rien. Au contraire, je ramassai gentiment mon pain au chocolat, avant de le saluer d'un sourire. Cet homme est exaltant, je ne comprends pas comment, une aussi belle personne peut être autant malpoli.


Le lycée est si grand, et si beau, la pierre est d'origine et aucun bâtiment moderne n'a été rajouté. À mon arrivée, les grandes portes de fer incrustées dans un mur en pierre blanches s'ouvrirent. Whoua, c'est magnifique. À l'entrée, sont disposés tous les solex des lycéens, une sorte de mini scooter. C'est tellement charmant, les garçons sont tous vêtus de toilette habillée, voir même pour certains de costume à deux-pièces. J'aime déjà l'atmosphère que dégage cette époque. En m'introduisant dans l'enceinte de l'établissement, je sens un nombre hallucinant de regard se posé sur moi. J'avance de quelques pas avant de m'apercevoir que je suis la seule à être en mouvement. Je commence à accélérer avant d'arrivée face aux marches qui mènent à l'intérieur. J'ai pourtant l'habitude d'être dans ce genre d'environnement, mais être entouré de regards de garçons me procure une sensation de mal-être. L'établissement est vaste, les couloirs renferment une architecture digne de ce nom. Tout est splendide, et dire que j'ai étudié ici le temps d'une matinée sans même prendre la peine de le visiter. Si mes souvenirs sont bons, le bureau du proviseur se trouve en face de celui du surveillant. En me pavanant dans les couloirs, j'aperçus assise sur un banc une jeune fille, seule. Sans prendre le temps d'observer plus la scène, je me dirige a grande pas vers elle, j'imagine qu'elle est ici pour la même raison que moi de toute manière.


- Salut ! La jeune fille ne me répondit pas de suite, alors je repris, accompagné par un sourire :


- Je m'appelle Joséphine. Après quelques secondes de considération, elle prit la parole timidement.


- Salut, tu viens pour t'inscrire toi aussi ?


J'esquissai d'un coup de tête en signe de confirmation. Elle se détendit à ces quelques mots, et je compris qu'elle n'était pas alaise de la situation. En même temps, qui serait alaise entourée d'un amas de garçons qui nous dévisagent comme si nous étions des bêtes de foire. 

Avant même que je puisse répondre à sa question la porte s'ouvrir, et le surveillant sortie du bureau du proviseur suivi de ce dernier. Sans même nous regarder dans les yeux, le surveillant prononça quelques mots de salutation avant de s'échapper en direction de la cour extérieure :

- Bonjour mesdemoiselles. Fit l'homme à qui, j'imagine appartenait ce bureau

- Bonjour monsieur ... , Monsieur le Proviseur. Répondis la jeune fille qui était maintenant debout à mes côtés.

Sans attendre, il nous fit entrer dans son bureau parfumé à la cigarette. Je ne pus m'empêcher de toussoter au moment de prendre place face à son bureau. Après une bonne trentaine de minutes, Mr Laval nous avait fait faire le tour de toutes les règles à connaître, le comportement à adopte en tant que jeune femme accueillie dans un établissement de garçons. Il a lui même rédiger nos inscription, puis nous a rapidement communiquer notre emplois du temps, qui laisser apparaître la classe que nous occupions. Il affirma que notre rentrée commençait dès aujourd'hui, et que nous rentrerions chez nous qu'à partir de 16h30 comme tous les autres élèves. En sortant du bureau, le proviseur m'envoya accompagné de ma camarade en informé le surveillant, Mr Gautier. Je la suivis en direction de celui-ci, mais quand elle le vit au loin, elle se précipita et j'eus peine à la suivre. Elle aller beaucoup trop vite pour moi, je me suis arrêté de la suivre un moment pour reprendre ma respiration, mais quand je relevai la tête elle n'était plus là.

- Flûte. Ce n'est pas possible, je l'ai déjà perdu ! M'exclamais-je à haute voix.

- Qui as-tu perdu ? Fit une voix derrière moi.

- Je m'excuse... je...je pensais être seule dans ce couloir.

- Ne vous tracassez pas mademoiselle, il ne vous arrivera rien en ma présence, je m'appelle Mayeul, l'élève représentant des étudiants de l'établissement. J'imagine que vous êtes l'une des nouvelles jeune fille qui intègre notre lycée cette année !

- Enchantée, Joséphine Martin... en effet, c'est bien cela.

- MAYEUL. Crie une voix très grave derrière lui. Qu'est ce que tu fou, mec ?

Mayeul se retourna en direction de son camarade, une fois qu'il eut aperçus la silhouette de l'autre jeune homme, il me sourit un peu ennuyé et parti, dans sa direction. Le garçon possédé un visage froid et fatigué, il n'avait même pas fait attention à ma présence. Intrigant comme garçon. Peu de temps après une sonnerie stridente retenti, j'avais oublié qu'avant il n'y avait pas de petites musiques débiles qui rentrent dans la tête, pour nous annoncer de rentrer en cours ou d'en sortir. Un amas de garçons se précipita à l'intérieur, et je vis apparaître deux figures féminines au loin, bousculées et huée par ce troupeau de jeunes hommes, elles étaient pétrifiées. 

La fille du passé c'est moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant