Chapitre 8

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L'après-midi, nous avions repris les cours normalement, les élèves avaient tous une tête de déterré. Si le prof d'histoire ne s'en était pas aperçu, cela n'avait pas échappé à notre surveillant Mr. Duboit. Il avait trouvé les cigarettes et les autres substances de mes camarades, dans le « foyer ». Il nous avait donc rendu visite en plein cours d'histoire, pour réprimander les étudiants.

- Puis-je avoir une explication ? Dit-il d'une manière autoritaire, en effet, même si son physique d'athlète le rendait attendrissant et lui donnait l'impression d'être doux, ça ne s'arrêtait qu'au physique....


La classe était silencieuse, je ne connaissais pas encore les différentes punitions à cette époque, mais cela ne devait pas être une simple confiscation de téléphone. Vu la tête de mes camarades, cela devait plutôt ressembler au tapage de doigt, dont mes parents avaient tant fait allusion.

Un par un, le surveillant soutenait leur regard des élèves. Il incarnait la terreur dans cet établissement. Quand ce fut mon tour d'être dévisagé, il se mit à me fixer intensément comme s'il s'agit de moi la responsable. Je n'aurais pas su dire pourquoi, mais cet échange de regards avait bien duré une éternité. Je ne comprenais pas pourquoi son jugement, c'était arrêté aussi rapidement sur moi. Car même s'il y a quelques jours, j'avais fait une apparition assez spectaculaire dans cette école, cela s'arrêtait là, et il avait sûrement complètement oublié mon visage.

Il avait des yeux bleus, assombris par la fatigue, un contraste parfait qui le rendait encore plus beau. Rien que cette pensée me rendait mal-alaise. Il s'agissait tout de même de mon surveillant, qui plus est d'un adulte. Même si je genre de relation, était de moins en moins mal vue à mon « époque », c'était tout-de-même impensable et punit par la loi... Pendant que j'étais perdu dans mes rêveries, Mr. Dubois avait commencé à se diriger vers mon rang. Il voulait vérifier tous les sacs des élèves, car il était de son devoir de réprimander quiconque qui enfreindrait le règlement.

- Mademoiselle, ouvrerait votre sac...... MAINTENANT.


C'était un ordre me concernant. Je restai planté plusieurs secondes.... Mais qui était-il pour s'adresser à moi de cette manière. Je suis peut-être qu'une « enfant » à ses yeux, mais rien ne l'autorise à se comporter ainsi envers moi. Du tac au tac, je répondis sans prendre réellement conscience de mes propos.

- Pardon ! Pour quelles raisons me parlez-vous sur ce ton ? Je ne suis pas votre copine et encore moins votre chien.


J'y avais peut-être été un peu fort. Son regard déjà sombre, commençait à s'assombris complètement. Je pense que si cela aurait été possible des éclairs serait apparus dans ses yeux. Un océan sous la tempête finalement. Sans perdre son self-contrôle, il me dévisagea et ajouta

- Mademoiselle Martin, c'est bien ça ? Je vous priez de bien vouloir me suivre jusqu'à mon bureau, pour que nous puissions discuter. Tranquillement....


Ses yeux étaient devenus noirs de colère envers moi, là, c'était sûr. S'il n'avait pas eu de raison de penser qu'il s'agissait de moi la responsable des cigarettes, je venais de lui en servit une sur un plateau d'argent. Le surveillant s'excusa auprès du professeur d'histoire et des élèves, avant de m'attendre sur le bas de la porte. Je rassemblais tant que bien que mal mes affaires dans mon sac, et me mis a emboîter son pas en direction de son bureau. Enfin il ne s'agissait que d'une supposition de ma part.

À part ce matin, je ne mettais pas beaucoup promenait dans l'établissement. Celui-ci possédait de grands jardins, et une architecture impressionnante. Des « vieux » murs en pierre blanche, des escaliers blancs en colimaçon, un grand hall de réception, ... De quoi motiver les étudiants à étudier. Cela faisait déjà un moment que nous marchions, en effet, l'école était grande, je m'étais pourtant déjà rendu 1 ou 2 fois dans le couloir des bureaux administratifs, où se situer le bureau du proviseur et du surveillant, mais je ne reconnus aucun lieu quand nous nous arrêtions devant une porte en bois.

- Est bien mademoiselle, vous êtes de nouveau bien silencieuse. Comme vous pouvez le voir, nous ne sommes pas devant la porte de mon bureau. Car je vous ai préparé une petite surprise...

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⏰ Dernière mise à jour : Aug 29 ⏰

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La fille du passé c'est moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant