Chapitre 2

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Chapitre 2

J’entends une sorte de porte qu’on vient d’ouvrir avant qu’on ne me pousse à l’intérieur ,je faillis trébucher en entrant et c’est le cliquetis que j’entends derrière moi qui me force à soulever mon voile pour voir ce qu’il se passe et me rend compte que je suis à l’intérieur, si je peux l’appeler ainsi, d’une chambre. C’est tellement spacieux et beau, le décor, les meubles choisis, tout est juste magnifique.

Je regarde tout ce qui se passe sous mes yeux avant d’entendre un raclement de gorge profond derrière moi. Je sursaute avant de me retourner pour faire une nouvelle fois face à ses yeux gris.
Lui : on dirait que les portraits t’intéresse.
Il parle avec dédain et arpente l’espace dans la chambre comme si c’était sa tanière. Il ne me quitte pas du regard jusqu’à ce que je me rende compte que le tissu avec lequel on m’a couvert le corps est assez transparent.

Je me cache derrière le grand miroir

Moi : qu’est-ce que vous faites ici ?

Un rire sonore quitte ses lèvres avant de le voir jeter son costume sur le canapé.

Lui : n’est-ce pas une question idiote ?

Moi : pas du tout, j’aimerais savoir pourquoi ces femmes m’ont prise en otage et pourquoi vous êtes ici.

Lui : vous ne devinez pas ?

Est-ce que je lui aurais posé la question si je savais ?

Moi : je ne sais pas pourquoi vous faites ça ou si vous vous n’êtes pas trompé de personne.

Parce que moi j’étais ici ce matin juste pour voir le roi.

Lui : intéressant, et qu’aviez vous à lui dire si ce n’est pas trop indiscret bien sûr ?

Moi : amenez-moi le voir et je lui dirai moi-même.

Lui : je pense que ce n’est pas le moment adéquat pour faire cela madame.

Moi : ah bon pourquoi ? On m’a bien dit que même s’il était terrifiant et intimidant le roi était à l’écoute de ses sujets.

Lui : terrifiant et intimidant ? Waouh il devrait entendre cela de votre bouche, ça sonne comme une i…

Moi (me justifiant) : ce n’est pas moi qui le dis, mais c’est ce qui se raconte partout.

Lui : je pense que ça lui plairait bien de savoir ce qu’on pense de lui en dehors de ses murs.

Moi : vous pouvez m’aider s’il vous plaît à le rencontrer ? c’est pour une cause perdue.

Lui : je ne sais pas si ce sera possible, mais je crois pouvoir faire quelque chose.

Moi : merci beaucoup, on y va maintenant ?

Lui : il se fait tard, couchons nous et demain vous allez le voir.

Je suis tellement choquée par sa suggestion que je recule de deux pas avant de m’arrêter.

Moi (avec horreur) : quoi ? Dormir ici avec vous ? Vous êtes fou ? Jamais je ne ferai cela.

Lui (arquant un sourcil) : et pourquoi pas ?

Moi : parce que je ne vous connais pas mais même si je vous connaissais je ne dormirai pas dans le même lit que vous.

Il avait baissé ses cils noirs et épais, masquant ainsi son intense regard gris.

Lui : vous apprendrez à me connaître au fil du temps.

MARIÉE DE FORCE AU ROIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant