Chapitre 3

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DANS LA CHAMBRE
Rachid : tu n’as aucun savoir vivre ou tu es juste insolente.
Dès que mes yeux se posent sur le lit, je cours m’y coucher.

Rachid : ah oui.

Je sens juste ma jambe qu’on tire pour me sortir du lit.

Moi : arrête bon sang !

Rachid : je t’ai trop laissé de liberté depuis le mariage et tu te crois tout permis.
Moi : ce n’est pas de ma faute si j’ai été épuisée par le voyage.

Rachid : et tu ne pouvais juste pas tenir une trentaine de minutes de plus pour faire ta rabat joie.

Moi : lâche ma jambe.

Rachid : à partir d’aujourd’hui tu obéiras à chacune de mes commandes.

Moi : mais je peux me reposer pour le moment ?

Rachid : non.

Moi : s’il te plaît.

Il plisse les paupières, grogne avant de tourner les talons.
****

Cela faisait déjà deux jours que nous étions ici et déjà je m’ennuie comme pas possible. Rachid ne veut plus me voir durant ses réunions, de ce fait, je ne le vois que très rarement depuis la dernière fois. Je dirais qu’il fait exprès pour me punir. Au début, je trouvais ça génial de pouvoir combler mes journées de repos et de sieste mais la femme du chef du village ne voit pas les choses ainsi.

Elle vient me retrouver tôt le matin pour me montrer la beauté et les richesses du village. Hier, c’était notre tour de nous rendre au marché. Avant-hier c’était le moment de voir le maraîchage et aujourd’hui nous devons nous rendre dans les champs pour voir tout ce qu’on cultive.
Mais je viens de trouver une stratégie de génie pour ne pas avoir à faire

La servante : ma reine, Ma Rachima n’attends plus que vous

Moi : veuillez lui dire qu’aujourd’hui je ne me sens pas du tout bien.

La servante : d’accord ma reine.

Elle sort et enfin je soupire de soulagement, j’allais me lever du lit, lorsqu’on toque sur la porte. Je me remets vite en place avant de demander à la personne d’entrer. Et à mon plus grand désespoir, il s’agit de Ma Rachina

Ma Rachina : vous ne vous sentez pas bien ma reine ?

Moi (essayant d’avoir l’air peinée) : oh suis tellement désolée pour notre escapade !

Rachina : ce n’est pas le plus important, une autre fois peut-être.

Moi : oui peut-être.

Ma Rachina : vous avez mal où exactement ?

Moi : j’ai juste des maux de tête rien de bien grave, c’est juste je ne veux pas prendre de risques.

Ma Rachina : c’est compréhensible ma reine, mais vous avez juste des maux de tête rassurez moi?

Moi : oui juste.

Ma Rachina : hum, d’accord.

Moi : ne vous inquiétez pas.

Ma Rachina : en fait, je ne veux pas vous donner de faux espoir mais…

Moi : mais quoi ?

Ma Rachina : en fait, j’avais tout le temps des maux de tête lorsque je suis tombée enceinte de mon troisième enfant.

Moi : oh je vous rassure, ce n’est pas ça.

Ma Rachina : vous ne pouvez pas être sûre de rien.

Moi : euh mais je n’ai ni vertige, ni maux de ventre.

Ma Rachina : ce n’est rien ça, chaque grossesse est différente de l’autre.

Je ne sais pas quoi dire pour qu’elle comprenne que c’est quasi impossible que je sois enceinte mais je ne veux pas aussi qu’elle pose plus de questions.

Moi : ok je vois, mais je ne crois pas être enceinte.

Ma Rachina : si tu le dis.
*****

J’étais en train de réfléchir sur ma prochaine évasion lorsque j’entends la voix du roi s’élever assez loin. Il passe la porte et la referme d’une claque.

Rachid : tu es enceinte ?

Moi : quoi ?

Il enjambe la distance qui nous sépare avant de balancer la laine que j’avais en main.

Moi: mais tu es fou ?

Rachid : je ne me répéterai pas, tu es enceinte ?

Moi : mais bien sûr que non! d’où sortez-vous cette idée stupide ?

Il me fixe avec un air vraiment mauvais ce qui me fait tressaillir, il a une façon de regarder les gens qui donne envie de se faire engloutir par le sol.

Rachid : ma Rachina en a touché mot à son mari qui est venu me féliciter.

Rohh cette femme aussi, elle ne s’arrête jamais dis donc cette folle. Avec juste un mal, elle déduit une grossesse sans fondement

Moi : oh elle a déduit cela juste parce que je lui ai dit ce matin avoir un mal de tête.

Rachid : hum...

Moi : en plus, quand est ce qu’on retournera à Kayria ? J’en ai marre d’être ici.
Rachid : je t’entends encore une fois te plaindre de la vie d’ici et je jure que tu y séjourneras une année complète.

Moi : tu n’os..
Rachid (fronçant les sourcils) : ne tente pas le diable Myriam.

Je me tais et le regarde me fixer, je jure un jour ma bouche risque de causer ma mort. Je me tais sous contrainte même si j’ai envie de l’envoyer au diable. Oh que l’on quitte ce maudit village, j’aimerais savoir comment se porte mon frère mais le roi m’envoie toujours bouler quand j’essaie d’aborder le sujet. Je veux gagner sa confiance, j’essaie mais il est aussi fermé qu’une huître.

*LE JOUR J

Chef Aziz : oh je suis navré de votre départ.

Rachid : ne vous en faites.

Ma Rachina : oh prenez soin de vous, Reine Myriam.

Je force un sourire avant qu’elle ne décide de me prendre dans ses bras. J’ai toujours eu du mal avec les gestes de tendresse. Ma mère nous a abandonnés mon frère et moi pour suivre un autre homme.

*En Chemin

Moi : on va bientôt arriver ?

******RACHID*******

Moi : Nopile (tais toi! )

J’avais sorti ce mot en lui lançant un regard noir, cette fille est juste folle.
Mes gardes n’osaient détourner le regard pour voir ce qu’il se passe. Il nous fallait encore une demi-journée pour arriver à Kayria.

Oumar : nous pouvons dresser une tente ici?

J’acquiesce et le voilà qui s’active à monter la tente, pendant ce temps, je décide de faire une petite ronde. Je venais de faire le tour quand un cri de femme m’empêche de m’éloigner plus, je fais vite demi tour vers mes hommes avant de voir Myriam tenu en haleine par Oumar alors qu’elle essaie de se dégager de ses bras avec son sale état.

MARIÉE DE FORCE AU ROIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant