chapitre 4

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J'acquiesce et le voilà qui s'active à monter la tente, pendant ce temps, je décide de faire une petite ronde. Je venais de faire le tour quand un cri de femme m'empêche de m'éloigner plus, je fais vite demi tour vers mes hommes avant de voir Myriam tenu en haleine par Oumar alors qu'elle essaie de se dégager de ses bras avec son sale état.

Moi (aboyant) : que se passe t-il ici ?

Oumar : désolé mon roi mais la reine a tenté de s'échapper.

Je la fixe et elle semble d'un coup terrifiée, elle lutte pour se libérer, mais comprit bientôt que c'était peine perdue, je fais signe à Aziz de la laisser avant de m'approcher d'elle. Elle recule mais mes pas sont plus rapides qu'elle ne s'y attendait.

À la seconde où mes bras solides se referment sur elle, elle pousse un hurlement.
Je passe outre son état pour la tirer sur moi avant de la mettre sur le cheval en une seconde, je me retrouve en train de chevaucher le cheval alors qu'elle n'arrête de crier.

*****MYRIAM******

Il vient de me balancer sur le sol avant de descendre.

Rachid : lève-toi !

Je suis fatiguée, j'ai essayé de m'enfuir, je ne veux pas être là. J'avais cru qu'ils étaient tous occupés à monter la tente, je leur ai dit que j'avais besoin de me soulager puis quand ils ont eu le dos tourné, je n'ai pas hésité à taper sur dos du cheval pour l'accélérer. Mais contre toute attente, voilà que deux gardes sur leurs chevaux me barrent la route avant qu'Omar ne vienne me soulever avant d'essayer de me poser sur le sol. En me débattant, j'ai perdu l'équilibre et voilà que je me suis retrouvée étalée la face sur un tas de boue. Il m'avait relevée mais c'était déjà trop tard, je suis toute tachée.

Rachid s'approche de moi et je recule en rampant, là à ce moment, à regarder son visage, il me fait peur. Son regard n'annonçait rien qui vaille, il va crier et j'ai même peur qu'il pense à me frapper ou pire me tuer.

Il vient me tirer par les cheveux pour que je le regarde dans les yeux, mais son empoigne fait si mal que je n'hésite à lui tenir en essayant d'alléger ma souffrance.

Moi : tu me fais mal!

Il ne m'écoute pas et me fixe dans son regard sombre et dénué de tout sentiment avant de se relever pour me tirer avec lui. Je lance un cri perçant quand la douleur devient insupportable, il marche et je suis obligée de presque courir pour ne pas que ma tête se déboîte. Il passe les arbres alors que je suis en train de hoqueter. Mais il semble n'avoir rien à foutre de mes états. Il s'arrête afin et je me rends compte que je me suis blessée en chemin avec les écorchures d'arbres.

Moi : tue-moi si tu veux, mais je ne resterai pas mariée à toi.

Rachid (silence) : ...

Moi : tu dois me laisser partir avec mon frère [reniflant,] depuis tu refuse de me donner des nouvelles de lui, je m'enfuirai dès que j'aurai l'occasion, je serais loin de toi.
Contre toute attente, un rire sonore s'élève dans les airs et vient troubler toute la tranquillité qui dormait en moi.

Rachid : tu n'as toujours pas compris ? D'accord quand on sera au palais, tu comprendras.
Je suis terrifiée à l'idée qu'il puisse envisager de me violer ou même me torturer mais c'est plus fort que je ne veux être sa femme, ni la reine de notre contrée. Je veux juste être Myriam, la rebelle.

*AU PALAIS

Rachid : encore !

Je le supplie, tréssaillie. A chaque coup de fouet, je hoquète, j'ai mal dans ma chairs, j'ai mal dans mon cœur. Je suis sur le point de m'évanouir tant je ne supporte pas la vue des coups de fouet non infligés à moi mais à mon frère.

Rachid a cherché à me toucher là où ça fait le plus mal, mon frère, mon unique frère même ce n'est pas l'amour fou entre nous à cause de ses mauvaises fréquentations, je l'aime, il est de mon sang après tout.

Moi (sanglotant) : arrête !

Je le supplie alors que je me retrouve à genou devant lui en train de l'implorer d'épargner la vie de mon frère. Mais je continue de sangloter, accrochée à sa jambe.

- S'il vous plaît, arrêtez ! Hurlai-je.

La lanière lui cingle une nouvelle fois les reins. Je crus que j'allais tourner de l'œil.

- Pousse toi ! Me criait-il.

Une pluie de coups s'abat sur son corps. Je n'étais plus que gémissements et tremblements.

Futt*

Un autre coup et là je ne supporte plus, mon frère gémit de douleurs, si cela continue, il risque de mourir. Alors enfin je me décide à prononcer ces mots qu'ils attendait de moi.

Moi : c'est bon.

Rachid me fixe sans sourciller, il ne fronce pas les sourcils, il est stoïque.

*fitt

Moi : demande leur d'arrêter, c'est bon j'accepte.

Rachid : tu es sûre ?

Il n'avait pas haussé la voix, mais son ton était péremptoire. Je le regarde avec mépris et les larmes qui coulent en hochant la tête.

Rachid (à ses gardes) : doyna ! (ça suffit maintenant !)

Je me laisse tomber au sol, tellement je suis épuisée, nous sommes arrivés ce matin et depuis il n'a cessé de me torturer psychologiquement à accepter de rester sa femme.

Rachid : j'attends.

Je me relève, essuie les larmes qui me barrent la vue avant de voir ce document posé devant moi.

Rachid : dans ce document, tu jures de rester ma femme jusqu'à la mort, tu jures de me rester fidèle et de ne plus jamais tenter de ta vie à me fuir.

Je hoche la tête.

Rachid : et la dernière clause, tu jures de partager ma couche toutes les nuits.
Une boule se coince au fond de ma gorge, mais quand je tourne le regard vers mon frère, je n'hésite à hocher une nouvelle fois la tête.

Aziz se rapproche et me tend la plume d'encre et enfin j'y appose ma signature alors que quelques gouttes de larmes tombent sur le papier. Dès que le document est signé, Aziz le récupère et Rachid se lève.

Je veux aller voir l'état de mon frère, mais le poigne de Rachid m'en empêche, je détourne le regard et il secoue négativement la tête.

Rachid : tu le verras mais pas aujourd'hui.

Une nouvelle fois, j'ai envie de le tuer d'en finir avec sa vie une bonne fois pour toutes. J'attends juste l'occasion pour lui tirer son dernier soupire.

Il fait signe de la tête à un garde et la porte s'ouvre sur ces femmes que j'avais rencontrées avant.

Elles se dirigent toutes à notre direction et s'incline devant le roi avant que celui-ci ne me lâche et leur fait signe de partir avec moi. Je jette un dernier regard là où se trouve mon frère et ne le retrouve plus. Ils l'ont encore amené.

*****
Elles ont fait le même rituel que les précédentes fois mais cette fois je n'ai ni bronché, ni rien. Je leur ai laissé le bonheur d'user de mon corps comme bon leur semble. Plus rien ne me reste parce qu'après tout, je sais que cette nuit sera différente des autres fois, aujourd'hui il demandera son dû en tant qu'époux légitime.

MARIÉE DE FORCE AU ROIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant