Chapitre 6 : Cauchemars

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Elle

Je crois que je m'y ferai pas.

On m'avait pas prévenu que se serait si rapide, à peine on m'avait annoncé la mission que mes affaires étaient déjà transporter chez lui. C'était officiel, j'avais emménager chez Carter.

On était rentré des cours depuis environ une heure, j'étais entrain de vider les derniers cartons qu'il me restait lorsque Carter rentra dans ma chambre.

-《 Eh mémé ! T'as compris l'exercice de maths ?》

-《 Ne m'appelle pas comme ça Davis. 》lui répondis-je d'un ton pas assez froid à mon goût.

C'est qu'il s'en donnait à cœur joie pour me charrier là dessus. Je porte des lunettes depuis que je suis toute petite, ce n'est pas nouveau. Mais il se trouve qu'un jour pendant un cours de sport, il a fallu que quelqu'un me lance le ballon de volley en plein dans les lunettes. Donc en gros maintenant les branches sont écartées et étant donné que en ce moment j'ai d'autres priorités que d'aller faire resserrer mes lunettes, et bien elles ne tiennent pas sur mon nez et je dois les remonter tout le temps.

Et comme si c'était pas assez, il a fallu qu'un jour une fille dans les couloirs me traite de grand mère avec mes lunettes au bout du nez.

Et évidemment qui était là pour observer la scène...

CAAAAARTER!

Je crois que mes mots ne seraient même pas assez forts pour décrire le fou rire qu'il a eu à ce moment là. Et biensur, depuis ce jour là , il prend plaisir à me rappeler ce merveilleux moment de ma vie.

-《 Alors, tu as compris ?》me redemanda-t'il.

-《 Je l'ai pas encore fait. 》

-《 Putain vas-y tu sers vraiment à rien.》me dit-il en claquant la porte de la chambre.

Aïe , ça , ça fait mal...

T'es débiles

T'es un poids

Tu sers à rien

Débile
Débile
Débile
Débile
Débile

Je comprends pas pourquoi, mais à chaque fois que l'on me blesse je n'arrive à en vouloir qu'à moi.
Je me dis que c'est forcément de ma faute et que c'est moi qui doit qui doit changer pour que les autres m'apprécient. Mais ça ne marche jamais.

Débile...

Je finissait de ranger mes affaires dans mes placards, en silence , avant de m'attaquer au fameux exercice de maths dont parlait Carter.

Le soir, la mère de Carter, la reine, était venue me proposer de dîner avec eux mais j'avais poliment refusé.

Même si le roi et la reine essayent de faire leurs maximum pour que je me sente à l'aise avec eux, je n'y arrive pas. Je ne me sens pas à ma place avec eux, ni même dans cet endroit d'ailleurs. Je ne sais pas, ici tout est trop luxueux , trop grand et trop magnifique pour moi.
Je n'ai jamais connu ça avec ma mère, nous habitons dans un petit appartement dans un cartier pas très fréquentable pour être honnête. Même si ma mère a largement les moyens pour nous payer quelque chose de disons, plus confortable, elle ne veut pas attirer l'attention .

Et ouais, quand on trempe dans des trucs pas net, mieux vaut rester discret.

La faim faisait gronder mon ventre mais n'osant pas descendre je m'endormais dans un grand lit qui n'était pas le mien.

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